Après avoir été pris en défaut à quelques reprises au cours de précédents voyages, Philippe Couillard se montre maintenant plus déterminé que jamais à assurer une place au français dans ses communications officielles à l’étranger.
«Comme vous avez pu le constater, une partie de mon discours sera en français. Cela vous permettra de vous reconnecter avec votre français du secondaire», a souligné d’entrée de jeu le premier ministre, en suscitant les rires des membres de l’Artic Circle qui sont réunis dans la capitale islandaise.
Lors de sa première participation à cette assemblée, il y a trois ans, M. Couillard avait prononcé une allocution unilingue en anglais, ce qui lui avait valu les reproches des partis d’opposition. Le Parti québécois l’avait alors traité de «colonisé» tandis que la Coalition avenir Québec avait accusé le premier ministre d’avoir «manqué à son devoir de chef d’État de la nation québécoise».
De passage au siège social de Siemens en Allemagne, l’été dernier, M. Couillard a posé sa griffe dans le livre d’or de la multinationale en écrivant un court message uniquement en anglais. «J’aurais dû l’écrire en français», s’était alors empressé de reconnaître le premier ministre. M. Couillard en avait aussi profité pour annoncer à ce moment que son prochain discours devant l’Artic Circle serait fait «entièrement en français».
Dans les deux langues
Il a finalement opté vendredi pour l’alternance entre la langue de Molière et celle de Shakespeare en prononçant son discours à la séance d’ouverture officielle de l’assemblée.
Il a repris la même formule un peu plus tard lors d’un panel organisé par l’Institut nordique du Québec, en prévenant à la blague qu’il soumettrait les participants à un examen de français à la fin.
Au cours d’une visite au Iceland Ocean Cluster, un incubateur d’entreprises œuvrant dans le domaine maritime, le premier ministre a cru bon de prévenir les journalistes que ses échanges avec le PDG de l’entreprise, Thor Sigfusson, se feraient cette fois en anglais seulement.
M. Couillard a profité de la tribune qui lui était offerte à Reykjavik pour dévoiler le thème du prochain forum de l’Arctic Circle, qui se tiendra à Québec du 11 au 13 décembre, soit «le développement durable des régions nordiques : une approche intégrée et partenariale».
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