Une démarche vouée à l'échec...

Cours d'éducation à la sexualité

Tribune libre

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que l’affaire Weinstein et l’émergence du mouvement #MeToo qui a suivi sur les réseaux sociaux ont contribué grandement à la décision du gouvernement Couillard d’implanter, dès septembre 2018, un cours d’éducation à la sexualité dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec.


Or, quoique l’intention soit louable, l’implantation d’un tel cours suscite des critiques véhémentes de la part des enseignants via la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, Josée Scalabrini, qui allègue, entre autres arguments, que « les milieux ne sont pas prêts [et que] les formations ne sont même pas rendues dans les écoles ! » Mme Scalabrini met aussi en exergue le caractère délicat d’un tel cours (anatomie, image corporelle, rôles sociaux, agressions sexuelles, vie affective et amoureuse, relations sexuelles, stéréotypes, maladies transmises sexuellement, etc), de même que l’importance de disposer des ressources humaines nécessaires pour venir en aide aux jeunes aux prises avec des problèmes liés à la sexualité.


Selon le plan du ministre, l’éducation sexuelle ne fera pas partie de la grille-matières comme telle, étant plutôt intégrée à l’enseignement des matières existantes. Par exemple, un enseignant de français pourrait insérer du contenu pédagogique de nature sexuelle à son cours pendant quelques heures. Par ailleurs, le contenu du programme pourrait être enseigné par des psychoéducateurs, des infirmiers, des sexologues ou des psychologues plutôt que par les enseignants… Essayez d’y voir clair!


À toute fin pratique, si le gouvernement Couillard persiste dans son intention d’offrir un tel cours malgré les critiques acerbes auxquelles il est confronté, il s’achemine dans une démarche vouée à l’échec compte tenu que ce cours ne répond à aucune forme d’acceptabilité de la part des divers intervenants, notamment des enseignants!


Qu'à cela ne tienne, le ministre Proulx maintient le cap...


http://vigile.quebec/articles/on-respecte-l-age-des-enfants-assure-sebastien-proulx



Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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