Le gouverneur général, David Johnston, jouera un rôle important pour le gouvernement Harper, qui l’envoie discuter d’investissements en Chine.
Quelques heures seulement après avoir lu le discours du trône mercredi à Ottawa, M. Johnston sera à bord d’un avion pour la Chine pour sa première visite en tant que gouverneur général, qui survient alors qu’Ottawa s’inquiète des investissements chinois.
Il s’y est déjà rendu une dizaine de fois durant la longue carrière universitaire qui a précédé son arrivée à Ottawa.
Sa visite se fera en même temps que celle de deux importants ministres conservateurs, John Baird, des Affaires étrangères, et Joe Oliver, des Ressources naturelles, une semaine seulement après la quatrième visite en Chine du ministre du Commerce international, Ed Fast. M. Johnston a affirmé qu’il allait rencontrer les nouveaux leaders chinois, dont le président, Xi Jinping, et le premier ministre, Li Keqiang.
Dans une entrevue avec La Presse canadienne, il a dévoilé son intention de promouvoir le programme économique du Canada, centré sur l’Asie, et d’insister sur les quatre décennies de relations canado-chinoises. « Ces relations se sont bien développées au cours des quarante dernières années, a-t-il soutenu. Toutefois, je crois que nous traversons une période charnière, durant laquelle nous pouvons prévoir d’importants changements. »
Ressources naturelles
M. Johnston s’adressera à l’assemblée générale annuelle du puissant Conseil commercial Canada Chine à Pékin, quelques jours après son arrivée. Et il soutient qu’il sait que les ressources énergétiques et les investissements seront au centre des discussions.
La Chine a grand besoin de ressources naturelles, que le Canada voudrait lui fournir. Cependant, des obstacles ralentissent les échanges, dont un projet d’oléoduc pour transporter le pétrole brut de l’Alberta aux ports de la côte pacifique, et une ambiguïté sur la réelle position du Canada face aux investissements étrangers d’entreprises dites d’État.
La visite de M. Johnston surviendra deux semaines seulement après qu’un des plus influents anciens ministres de Stephen Harper, Jim Prentice, eut prévenu le gouvernement qu’il chassait les investisseurs étrangers avec sa nouvelle réglementation contre les investissements d’entreprises d’État dans les gisements de pétrole.
M. Prentice, qui siège au conseil d’administration de la banque CIBC, a soutenu que les investissements chinois n’avaient pas tari. Il a toutefois affirmé que les investissements dans les secteurs du pétrole et du gaz naturel avaient chuté de 27 milliards de dollars, pour la même période l’an passé, à 2 milliards, alors que les fusions et acquisitions sont passées de 66 à 8 milliards.
M. Johnston a aussi rapporté qu’il souhaitait établir des contacts directs, particulièrement dans l’éducation.
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