Agence QMI Taïeb Moalla - Le chef adéquiste Gérard Deltell n’a pas hésité à comparer le premier ministre Jean Charest à un mafieux, samedi matin, à l’ouverture du congrès de son parti, à Granby.
«J’ai lu dans le journal que je ne peux plus employer le mot "bon père de famille", car ça a l’air que c’est machiste […] Maintenant, je ne peux plus dire que Jean Charest c’est le bon père du Parti libéral. Jean Charest c’est le bon parrain du Parti libéral.»
Dans une attaque en règle contre le «grand patriarche» Jean Charest et la «famille» libérale, M. Deltell a répété que «jamais dans l’histoire politique du Québec sommes-nous tombés aussi bas».
Alors que l’ADQ compte soulever des questions d’éthique au cours de la fin de semaine, les libéraux discuteront à Lévis de la possible augmentation des salaires des députés, a-t-il déploré.
«Le Parti libéral du Québec incarne clairement tout ce que les Québécois détestent en politique, a-t-il lancé. Des gens qui sont là pour leurs poches, pour leurs préoccupations personnelles et pour des nominations. Jamais dans l’histoire, un parti, un gouvernement n’aura autant trahi sa parole.»
Concentrant l’essentiel de ses attaques contre le gouvernement, le chef de l’ADQ a tout de même lancé quelques flèches au PQ.
«Le Parti québécois, c’est une manufacture à chicanes, a-t-il dit. À part dans les congrès péquistes, y a-t-il quelqu’un au Québec qui parle de référendum dans la vie courante?»
Indépendants
Chaudement applaudi par plus de 400 militants réunis dans un hôtel de Granby, Gérard Deltell a débuté son discours d’une vingtaine de minutes en assurant que l’Action démocratique du Québec «sera là aux prochaines élections».
Il s’agissait vraisemblablement d’une réponse aux députés indépendants Éric Caire et Marc Picard. Ces deux anciens adéquistes ont récemment assuré que «la bannière ADQ est morte».
Interrogés à l’entrée de la salle où se déroule le congrès, les députés adéquistes François Bonnardel, Sylvie Roy et Janvier Grondin ont assuré ne pas partager l’analyse des députés indépendants.
D’après eux, l’ADQ est bien vivante. «Quand on va dans la rue à Granby, à Québec ou à Montréal et qu’on parle de l’ADQ, les gens ne pensent pas à l’Association des dentistes du Québec, a blagué M. Bonnardel. Ils savent très bien que c’est une formation politique qui existe.»
Le résultat du vote de confiance de Gérard Deltell sera dévoilé dimanche en fin d’avant-midi.