Dossier SAAQclic

Derrière le paravent de la commission d’enquête

Tribune libre

En lien avec l’épineux dossier SAAQclic, le quotidien Le Devoir révélait le 19 mars que le ministre François Bonnardel, pendant son mandat à titre de ministre des Transports, a été avisé des problèmes de dépassements de coût dès le 28 septembre 2021. Or, toujours selon Le Devoir, le ministre Bonnardel a eu droit à une présentation du budget de la transformation du virage numérique de la SAAQ, en présence de la PDG de la SAAQ Nathalie Tremblay et du président du conseil d’administration, Konrad Sioui au cours de laquelle il a été divulgué que le coût du projet SAAQclic était passé de 458,4 M$ à 682 M$. Enfin, en bout de ligne, le projet affiche des dépassements de coûts de plus de 500 M$.

De son côté, François Bonnardel avait pourtant assuré, lors du dépôt du rapport de la vérificatrice générale en février dernier, avoir été «trompé» par des dirigeants de la SAAQ sur les coûts du projet. «Il n’y avait pas de dépassement de coûts, il n'y en avait pas! Je me protège comment contre le mensonge?», avait clamé le ministre.

Par ailleurs, le député péquiste Joël Arseneau est sans équivoque:«C’est une question de responsabilité ministérielle et j’en appelle au premier ministre François Legault de faire preuve de responsabilité pour rétablir la confiance envers son gouvernement. Il doit démettre François Bonnardel de ses fonctions…À plusieurs reprises, on a demandé à François Bonnardel ce qu’il savait et quand il avait été informé de la situation, il a toujours plaidé l’ignorance».

Or depuis l’annonce de la création d’une commission d’enquête publique et indépendante sur le chaos entraîné par SAAQclic, le discours de l’ex-ministre des Transports a changé. Dorénavant, M. Bonnardel ne plaide plus sa non-culpabilité concernant l’affaire SAAQclic mais allègue plutôt qu’il est disponible pour rencontrer les membres de la commission et leur offrir sa collaboration pleine et entière sur sa version des faits. François Bonnardel camoufle-t-il certains éléments tenus secrets jusqu’à maintenant en se réfugiant derrière la paravent de la commission d’enquête? À suivre…


Henri Marineau, Québec



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