J’ai souvent l’impression, à la suite d’un article d’un chroniqueur ou d’un éditorialiste, que les commentaires des lecteurs m’en apprennent davantage que l’auteur sur le sujet de l’article, Eh bien le phénomène s’est produit à nouveau lorsque j’ai lu certains commentaires eu égard à Frédéric Bastien à la suite de l’article de Michel David paru dans Le Devoir du 11 février sous le titre Le pitbull.
Aussi ai-décidé de vous en présenter un certain nombre que j’ai glanés au cours de ma lecture :
« Méfiez-vous monsieur, c'est peut-être votre commentaire qui ira enrichir le fameux « champs de ruines » de monsieur Parizeau. On ne connait pas l'avenir. Plus ça va, plus le discours de monsieur Bastien m'attire. Je peux dire aussi me séduit. Seul « un pitbull » pourra faire avancer avec succès les revendications du Québec. Nous avons besoin d'une personnalité qui n'a pas peur de s'assumer et de faire la bataille avec le Canada anglais pour nos valeurs. La laïcité est un des piliers de la Révolution tranquille qui distingue les Québécois des autres provinces du Canada et de l’Amérique du Nord. Monsieur Bastien pourra se tenir debout et défendre notre laïcité devant le barrage de critiques de racisme et de xénophobie provenant du Canada anglais. C’est certain qu'il ne va pas céder aux critiques de ceux et celles qui veulent nous diviser avec le sectarisme ethnique, au lieu de promouvoir la citoyenneté. »
« Après tout, les Irlandais ont lutté combien de temps, cinq cents, six cents ans avant d'accéder à l'Indépendance... Les grands mouvements de l'histoire se déploient lentement. Un livre m'en a convaincu. « Une histoire populaire de l'humanité » par Chris Harman, qui se termine sur cette note : « Les seuls véritables prophètes son ceux qui modèlent l'avenir. Comprendre le passé peut y aider. C'est pourquoi j'ai écrit ce livre. » C'est avec des « Pitbull(s) » que nous gagnerons. Frédéric Bastien que je ne croyais pas, m'a tout l'air d'en être un. C'est drôlement intéressant... »
« Bastien nous propose un autre cadre stratégique, attaquer le régime sans attendre et créer une dynamique politique qui vise la rupture. Bref un retour à la realpolitik, ce qu'il souligne en citant de Gaule ( «Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors de la réalité »)
« M. Bastien parlera d'indépendance avec l'obligation de négocier avec le Canada, ce sera la façon de mousser la question nationale auprès de la population québécoise. La question environnementale fait déjà partie d'une préoccupation connue et je suis sûr qu'elle sera du discours du candidat puisque la population du Québec est en contradiction avec le ROC, donc une autre raison de notre souveraineté. Du calme M. David avec votre bulldozer, laissez le "pitbull" faire sa niche. »
« Selon Frédéric Bastien, « il y a une règle [dans le Renvoi relatif à la sécession du Québec édicté par la Cour suprême en 1998] qui dit que, si une majorité à l’Assemblée nationale vote une motion demandant une modification de la Constitution, il doit y avoir une négociation obligatoire avec le fédéral et les autres provinces ».
Cette renégociation constitutionnelle servira, entre autres choses, à protéger la Loi sur la laïcité de l’État. Frédéric Bastien estime que c’est en se battant pour la laïcité et en contestant la Loi constitutionnelle de 1982 que « l’indépendance va redevenir pertinente et palpable » pour les Québécois, ce qui ouvrira la porte à la tenue d’un référendum dans un deuxième mandat. »
« Vent debout, Frédéric Bastien a démontré par ses dénonciations et sa détermination notamment lors du rapatriement de la Constitution, la complicité de la Cour suprême avec le Gouvernement Trudeau. Ce qui aurait pu se reproduire en regard de la Loi sur la laïcité si un appel était éventuellement interjeté à la Cour suprême : deux juges avec l'intention de participer à une conférence risquant de semer le doute sur leur impartialité qui, à la suite de la dénonciation de Frédéric Bastien, réserve oblige, ont préféré s'en abstenir. Il en faut du courage pour s'attaquer à la Magistrature fédérale, un bastion fermé comme une huître et rarement critiqué. L'idée de Frédéric Bastien d'exiger l'ouverture de négociations constitutionnelles est intéressante si ce n'était que de démontrer le statu quo du ROC toujours infondée à la monarchie britannique. »
« Quand il a pris la tête du PQ en 1988, Jacques Parizeau, qui s’était jadis opposé à l’étapisme de Claude Morin, avait fait inscrire dans le programme la tenue d’une série de référendums portant sur le rapatriement de pouvoirs. Il a changé d’idée quand l’échec de l’accord du lac Meech a ouvert de nouvelles perspectives. Qui sait où mènera la contestation de la loi 21, que Louise Mailloux a qualifiée dimanche de « formidable tremplin vers l’indépendance » ? Si les circonstances changeaient, M. Bastien serait sans doute tout disposé à prendre lui aussi un raccourci. »
En conclusion, je serais porté à dire que de plus en plus de souverainistes apprennent à connaître Frédéric Bastien, notamment la démarche qu’il propose pour accéder à notre indépendance… Et c’est tout à fait rafraîchissant de lire leurs commentaires, notamment sur l’histoire sordide du rapatriement de 1982!
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/572653/le-pitbull
https://vigile.quebec/articles/la-negociation-d-abord-le-referendum-ensuite-dit-frederic-bastien
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Ricard Répondre
13 février 2020Le PQ doit mettre le référendum sur la tablette.Le PQ doit promettre de créer une république laique française en Amérique.Pour ce faire, une fois élu, il donnera une plus grande ampleur à la souveraineté actuelle du Québec en:
---étendant la loi 101 à toutes les entreprises et à toutes les institutions de savoir et d'affaires;
---étendant la loi 21 à tous les enseignants et à tous les fonctionnaires;
---en recueillant tous les impôts pour ensuite remettre le montant correspondant aux services reçus au fédéral;
---en rédigeant la constitution d'une république française en Amérique.;
---en tenant une élection référendaire sur le thème de la république 4 ans plus tard.