1er juillet: jour de la république au Québec

Discours lors de la marche républicaine 2015

Non à la monarchie, vive la république!

Tribune libre

Chers amis pro-républicains,

En premier lieu, merci beaucoup d’être là pour notre 2ième marche anti-monarchiste et républicaine.

L’an passé à pareille date et à semblable évènement, il avait été promis de mettre en ligne une pétition demandant l’abolition de la monarchie au Québec par référendum. Près de 1 300 citoyennes et citoyens ont signé cette pétition sur Avaaz. Elle doit maintenant être envoyée par nous tous à nos députés. Elle se continuera et sera ainsi envoyé à destination année après année.

Monsieur Richard Poirier, créateur du Carré bleu, a, quant à lui, mis en ligne une pétition demandant que soit instituée une 1ère constitution républicaine au Québec. Il y a plus de 2,400 signataires, à ce jour. Elle doit aussi être envoyée à nos élus.

Plus de 821 personnes ont répondu à notre appel pour cette marche, sur facebook seulement. Bravo !

Aujourd’hui, en ce 1er juillet, nous sommes réunis pour marcher en guise de protestation contre ce régime monarchique colonial, archaïque et dépassé qui sévit au Québec depuis plus de 250 ans et nous marchons pour l’instauration d’un système politique républicain, comme il existe dans la plupart des autres pays qui se sont émancipés de la tutelle coloniale.

Des 53 pays et territoires membres du Commonwealth, il ne reste plus que 15 pays qui sont encore sous l’égide de la monarchie britannique. Mais pas pour longtemps, semble-t-il. L’ Australie et la Nouvelle-Zélande sont, selon de récents sondages, de plus en plus en faveur d’une rupture avec ce régime moyenâgeux. Une courte majorité de Néo-zélandais voudrait voir l’un des leurs devenir chef suprême de l’état plutôt qu’un gouverneur représentant la reine d’Angleterre. C’est la même chose pour la Jamaïque et la Barbade où des élus demandent de mettre fin à ce gênant système colonial.

Au Québec de nombreux sondages, depuis des décennies, donnent une très, très forte majorité de Québécois en faveur de l’abolition de la monarchie au Québec et au Canada. Qu’attendons –nous, misère ?

La constitution ne le permet pas, nous dit-on. Il faudrait que la Chambre des communes, le Sénat et les dix provinces soient d’accord. En plus certaines provinces exigent qu’un référendum soit tenu auprès de leur population, telle la Colombie britannique. Et les autochtones auront leurs mots à dire en revendications de toutes sortes. La formule d’amendement de la constitution canadienne est un véritable cadenas dont on a perdu la clef. Au dire même de Pierre-Élliot Trudeau, son promoteur, elle fut mise en place en 1982 pour durer 1000 ans. (voilà une formule fasciste hideuse).

C’est ainsi que sous des dehors de démocratie, on en est arrivé à une constitution qui apparaît dictatoriale.

Que faire ?

Je suggère que nos élus de l’Assemblée nationale fasse ce qu’ils ont fait en 1968 , lorsque par un vote à l’Assemblée Nationale, ils abolirent le conseil législatif (genre de Sénat québécois nommé par favoritisme et plutôt inutile). Ou bien qu’ils décrètent un référendum auprès des citoyens québécois pour l’abolition de la monarchie dans ses institutions et sur le territoire du Québec. Voilà enfin un référendum dont le peuple québécois sortirait gagnant avec une majorité claire, selon toute vraisemblance. On aura beau dire que ce référendum serait anti-constitutionnel et illégal, il reste que la démocratie réfère plus à l’ensemble de la population plutôt qu’à une constitution alambiquée par des politiciens partisans. Nous répondrons donc de la légitimité référendaire. Et si le résultat n’est pas accepté par Ottawa, il faudra organiser une résistance non-violente à la Mahatma Gandhi.

C’est ainsi que la monarchie abolie, la république apparaîtra !
Vive le Québec libre
Vive la république indépendante du Québec.

L'auteur est chef intérimaire du « Carré bleu » et de ses quelques milliers de membres (voir facebook).

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Alain Raby118 articles

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Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juillet 2015

    Salutation,
    "Jour de la République" pourrait peut-être se produire plus souvent... Par exemple, se promener, sur une base régulière, avec un carré bleu, ou avec un macaron du RPS : Oui à la République ! Non à la monarchie !, ou avec toute autre épinglette républicaine, représente un geste citoyen légitime, pacifique et démocratique. Le public sera intrigué... Les élu(e)s s'interrogeront... Une prise de conscience patriotique pourrait s'enclencher...
    La Patrie va au-delà des calculs électoralistes des partis politiques...
    Gilles Brassard, citoyen.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2015

    Tout est possible... il faut arrête de penser de suivre les règles établies par les Constitutions canadiAn que nous avons jamais signées...
    Je parle de la Constitution du Canada de 1867 et de 1982...
    Il y a une façon de procéder... il y a la désobéissance civile de notre Assemblée nationale appuyée par une forte mobilisation de la population...
    Servons-nous du « JOUR DE LA RÉPUBLIQUE » pour faire la promotion du changement... du passage de la monarchie à la république...
    L'Avenir nous appartient !

  • Danièle Fortin Répondre

    8 juillet 2015

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    _
    _ Monsieur Raby,
    _ Votre persistance est toute en votre honneur et je vous salue bien bas.
    _
    _ Vous écrivez :
    _ « Des 53 pays et territoires membres du Commonwealth, il ne reste plus que 15 pays qui sont encore sous l’égide de la monarchie britannique. »
    _
    _ Je sais que même républicain, un Québec indépendant pourrait être membre du Commonwealth of nations, donc une « République indépendante » mais conservant comme autorité suprême la couronne britannique et comme chef d'état, sa ou son monarque. Il faudra bien s'entendre car, pour ma part, la raison d'être de mon militantisme est de faire du Québec une République libre de langue française dont tous les symboles et les institutions britanniques seront détruits.
    _ _ Il faudra m'expliquer à quoi nous servirait de les conserver. Comme me disait, sans rire, Daniel Turp « Pour que les anglais ne se sentent pas perdus. » !! Bien sûr, les anglais de cette nouvelle République seraient complètement déboussolés sur un continent où près de 350 millions des leurs vivent selon leurs lois !
    _
    _ Que l'on me serve une autre réponse un peu plus sérieuse.
    _
    _ Pourquoi un Québec indépendant devrait-il être membre du Commonwealth of nations ? La reine nous enverrait-elle son armée ? Ce qui signifierait que nous sommes bien sur un territoire sous occupation.
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    Vive la République libre du Québec ! Vive la République Française d'Amérique !
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  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2015

    Salutation,
    L'argumentaire en faveur d'une République québécoise est vivifiant, stimulant et édifiant. Les propos de M. Raby le démontre très bien.
    Q'attendons-nous, misère ?, déclare M. Raby.
    Il revient aux citoyens, citoyennes républicain(e)s de s'afficher davantage... Les partis politiques suivront... Les élu(e)s remarqueront l'intérêt citoyen pour cette question...
    Entre-temps, pour ma part, dans mes déplacements, je porte le macaron du Rassemblement pour un Pays Souverain (RPS). C'est légitime, pacifique et démocratique !
    Gilles Brassard, citoyen.