Pour la première fois depuis 20 ans, les chirurgiens cardiaques sortent sur la place publique pour dénoncer les morts sur la liste d’attente, soit les décès d’au moins 12 patients québécois, en moins de quatre mois, qui attendaient pour une chirurgie au cœur.
Selon le Dr Louis Perrault, président de l’Association des chirurgiens cardio-vasculaires et thoraciques du Québec (ACCVTQ), le risque pour un patient de décéder alors qu’il se trouve sur la liste d’attente est devenu plus grand que le risque de mourir de complications liées à la chirurgie.
Aux dires des médecins spécialistes, le manque criant d’infirmières et de perfusionnistes au bloc opératoire et aux soins intensifs constituerait la principale problématique. Aux yeux de la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Diane Francœur, « il y a zéro reconnaissance pour ces courageux qui vont décider de venir travailler dans ces unités ». Selon elle, il faudrait des incitatifs financiers et des aménagements d’horaire pour attirer et retenir davantage de personnel dans ces départements critiques.
Quoi qu’il en soit, il m’apparaît inconcevable qu’en 2019, des patients meurent, faute de ressources humaines. Ces décès sont inacceptables dans une société dite évoluée et pourvue d’un système de santé à la fine pointe de la technologie moderne… Aux gestionnaires de trouver les incitatifs pour attirer le personnel spécialisé nécessaire pour procéder aux chirurgies cardiaques dans les meilleurs délais!
La maison de l’horreur
La résidence Louise-Vachon est un établissement qui accueille 16 patients souffrant de troubles graves du comportement, tels l’autisme ou des déficiences intellectuelles, l’incapacité de fonctionner en société, le danger qu’ils peuvent représenter pour eux-mêmes et pour les autres, et, pour toutes ces raisons, qui doivent être sous surveillance 24 heures sur 24.
Or, huit employés de ce centre de réadaptation viennent d’être congédiés pour avoir maltraité les patients et intimidé leurs collègues, une clique de fiers-à-bras pour qui l’omerta était devenue leur arme la plus efficace auprès du personnel.
Une enquête interne du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a révélé que des patients auraient été frappés, poussés ou injuriés sans raison. Des employés auraient même volontairement tenté de les provoquer pour leur faire piquer une crise, ce qui, pour certains d’entre eux, peut mener à des comportements d’extrême violence en raison de leur handicap.
La résidence Louise-Vachon est reconnue depuis longtemps comme un milieu de travail particulièrement difficile associé à une « maison de l’horreur ». Depuis des années, les travailleurs de la résidence dénoncent le climat de violence généralisé envers le personnel… Reste à espérer que le plan de redressement amorcé donnera les fruits escomptés pour le plus grand bien du climat de saine collaboration qui doit régner auprès de ces patients sans défense!
Henri Marineau, Québec
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