De la course à la chefferie des libéraux, on n'a pas su grands choses : ni des idées, ni des personnalités, ni des chicanes internes. Le bouchon de l'opacité complète de ce parti sur les jeux politiques est presque digne des partis chinois.
Pourquoi demander ou être surpris pour le Parti Québécois. Certains journalistes en redemande. Pourquoi exiger ce que les autres partis n'offrent pas plus; un découvert pour la critique. On veut du sang comme dans les matchs de hockey ou de boxe! Il reste la nostalgie des chicanes de virgules que la presse ridiculisait. Tout de même!
La CAQ n'a que des cachettes minables à offrir. Legault trône en empereur. Toi, tasse -toi! Subitement, le gros coup de barre de Legault sur le contentieux constitutionnel a révélé l'apparente indifférence de ses membres. Mon œil! Pourtant, c'est majeur. Motus et bouche cousue là aussi. En douce derrière les rideaux se défilent un autre scénario. Du théâtre, que du théâtre!
Et on ne parlera pas des tiers partis comme Québec Solidaire qui n'a pas assez de monde pour faire une controverse. Ils viennent presque tous des mêmes quartiers de Montréal.
Les partis qui ont une chance de devenir un gouvernement savent que se découvrir est garant de se faire couvrir de critiques et de remarques acerbes propres aux analyses des journalistes qui bavent aux plus offrants.
Tous les partis et les politiciens utilisent le même modèle. Qui ne se souvient pas de la pirouette de Trudeau dans la piscine la veille de son élection. Se découvrir sur l'insignifiant ou plutôt le non significatif est la mise dans ce monde d’image. Couillard n’a jamais dit ce qu’il pensait. L’image du brillant chirurgien ouvert sur le monde a dominé. Encore que je ne suis pas sûr qu’il a pensé ce qu’il fait, anesthésie en moins. L’automatisme du bistouri idéologique qui laissera des cicatrices sur tout un peuple, ne l’émoi. Le savait-on!
Il y a aussi, le jeu de cache-cache malpropre de l'opinion politique crampée par journaux interposés qui imprègnent intrinsèquement son idéologie dans la une. Je me sentirais mal à l’aise d’écrire dans un journal de droite si je suis de gauche pas plus que je me sentirais à l’aise de travailler pour un commerçant d’arme si je suis pacifiste. Ensuite le parti pris du journaliste. Sous le couvert de l’objectivité apparente, on beurre épais sur les facettes qui tuent. Il n’y a pas une opinion qui se meut autrement que par une émotion fondamentale.
Entre information et manipulation des bonnes gens un peu naïfs n’y voit que du feu. Ce sont eux les indécis qui deviennent les plus prisés et choyés lors des choix, votes ou opinions. Les politiciens, les médias, les journalistes, tous, se les arrachent en démocratie.
La démocratie et la transparence dans notre monde inspire le p’tit monde. Les grands, eux, gavent les journalistes de ces mots mais continuent le jeu de l'opacité et de la guerre par professionnel interposé. La politique, les affaires et la religion se traitent comme en guerre.
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Le Parti Québécois a atteint une certaine maturité. Mais devant une révolution à faire, celle de la séparation de la province de ce qu’il reste du Canada pour certains, du maître chez nous pour d'autres, il y a un paradoxe fondamental proche de tous les paradoxes qui enveloppe la vie. De ces silences et de ces unes, de ces situations critiques, rien n’est clair pour qui ne sait pas où il va. C’est pour eux, ce sang d’écriture.
Du sang d'écriture
Les partis et les courses à la chefferie
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