ÉLECTIONS : Santé, le véritable enjeu

Mettre fin à la privatisation car la pénurie de personnel est dans le réseau public

Tribune libre 2008


Les manchettes sensationnalistes se multiplient concernant la pénurie
d’infirmières, la pénurie de médecins, la pénurie d’anesthésistes, etc.
sans spécifier en titre que cela se passe dans le réseau PUBLIC. Le
sous-financement des services de premières lignes (CLSC, maintien à
domicile) a stimulé la prolifération des cliniques privées. Notre système
de santé se voit bouleverser passant d’un financement public et des
prestations de services publics, à un financement public et des prestations
privées plus chères, puis un financement combiné public-privé pour des
prestations privées qui coûtent plus chères en financement public et aux
particuliers (180$ de frais pour un travailleur opéré à une main selon
Michel Arsenault, président de la F.T.Q.) tout en favorisant une médecine à
deux vitesses à moyen terme au profit des gens plus riches.
Les conditions de travail des infirmières du public (postes de nuit, de
fins de semaine, etc. pendant des années) les poussent vers les agences
privées. Le temps supplémentaire répété finit par causer plus d’absences et
en amènent plusieurs à choisir la retraite ou les agences privées. L’ancien
ministre Philippe Couillard a concocté une loi permettant aux cliniques
privées une expansion sans limite!, cela dénoncé par la CSN et la FTQ.
L’expérience pilote de la clinique Rockland-Sacré Cœur est une invite aux
médecins et infirmières d’aller vers le privé. La pénurie d’infirmières et
de médecins va s’aggraver. Le gouvernement tarde à accélérer les budgets et
les ressources pour former plus d’infirmières practiciennes qui pourraient
servir dans les CLSC, les urgences d’hôpitaux généraux et pour enfants et
au sein des groupes de médecins de famille.
En plus dans le passé, la Caisse de Dépôt et Placement du Québec, qui
gère les rentes des salariés de la santé, investissaient dans la
construction de méga-cliniques privées comme à Québec et à Sainte-Julie en
Montérégie.
Des compagnies d’assurance comme la Great West Life, propriété de Paul
Desmarais, espèrent la prolifération d’assurances-privées en santé au
Québec pour faire de nouveaux bénéfices. Bien sûr, on peut reporter à plus
tard des achats, mais se faire soigner est une nécessité et pour ces gens
d’affaires la maladie est une forme de marchandise qui peut générer des
profits STABLES, CONTINUS s‘ils ont l’opportunité de privatiser le système
de santé en tout ou en partie. Le Parti Québécois veut freiner la
prolifération des cliniques privées mais il faut préciser les moyens à
court et moyen terme.
André Rousseau
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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André Rousseau30 articles

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Membre du Parti Québécois, comté de Mercier

Membre du comité communication et mobilisation du Forum social québécois

Membre de l’Association Québécois de Lutte contre la Pollution
Atmosphérique (AQLPA)

Diplômé en économie appliquée de l’UQAM (certificat)





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