"Le Plan-Marois VS "Programme commun de souveraineté - Une élection suivie d’un référendum, n’est pas une élection décisionnelle" - Robert Barberis-Gervais -

Énoncer = OUI - Dénoncer = NON

Énoncer ce que nous voulons = Programme commun de souveraineté

Tribune libre

M. Barberis-Gervais,
Comme vous le savez sans doute j’ai exposé mon commentaire à votre excellente contribution au titre - Le Plan-Marois VS Programme commun de souveraineté - Une élection suivie d’un référendum, n’est pas une élection décisionnelle – J’aimerais ici réagir aux personnes qui commentent votre contribution dans votre titre Ma position sur le plan Marois Robert Barberis-Gervais - 18 juin 2009. Étant donnée la trop longue longueur de ma pauvre contribution, je dois le faire dans une nouveau titre.
Nous entendons beaucoup de NON, peu de OUI
OUI, il nous faut savoir dire NON. Mais NON, le seul NON n'est pas suffisant. Il faut savoir aussi dire OUI à ce que nous voulons et pour le dire il faut dire ce que nous voulons, communément, pas seulement énoncer les raisons d'un NON, d'un NON au PQ, d'un NON à ceci ou à cela. Pour cela il faut dire ce que nous voulons, nous en discutons pour nous entendre sur un essentiel OUI à ce que nous voulons communément, collectivement.
M. Bousquet persiste et signe, il pense que la question se résume à la séparation du Québec du Canada. Posant la question il obtient les chiffres qui alimentent sa thèse. Sauf que… comme le fait observer M. Payne, cette question n’a rien à voir sauf si l’on abonde à la rhétorique des canadianisateurs.
J’opine que la question est plutôt de savoir quel État valide et légitime veut nommément fonder, de l’expression libre de ses voix, le peuple souverain du Québec. Or cet État n’est assurément pas l’État actuel du Canada jamais soumis aux voix du peuple souverain du Québec. M. Bousquet prétend que ce que ce peuple veut, est une État du Canada validé par ses voix en autant qu’il lui soit permis de détenir qui, plus de pouvoir, qui, plus d’argent, qui, plus d’autonomie…
Il prétend, pense, que cela pourrait être obtenu du Canada parce que nous le demanderions nommément par voie de référendum après nous être entendu pour ce faire. Il espère donc obtenir pour cela l’appui des souverainistes.
Je pense qu’il se trompe de forum. Il devrait plutôt tenter d’obtenir l’appui des fédéralistes et des autonomistes qui disent essentiellement la même chose, mais ne savent pas comment le demander puisqu’ils et elles savent qu’ils ne pourront pas l’obtenir. C’est le cul-de-sac que veut nous vendre M. Bousquet. Il prétend que tout les reste une impasse nous dit-il de son cul-de-sac.
Je ne suis bien sûr pas d’accord avec son constat. Il n’y a d’impasse que dans ce que prétendent les canadianisateurs. M. Parizeau l’a dit et bien expliqué. Le problème est ailleurs car, les Québécois veulent majoritairement un État qui émane de ses voix, un État qui n’est pas celui du Canada unilatéral actuel du statut quo de blocage, ils et elles veulent un État souverain pour un peuple souverain du Québec, ils pensent que tel État est aujourd’hui viable, souhaitable, cela contrairement à il n’y a pas si longtemps, alors que cette prétention contestée par les canadianisateurs était tenue pour telle, non-viable, une prétention prétentieuse. Ce n’est plus le cas, les Québécois pensent maintenant être à la hauteur de cette prétention ce qui lui fait tendre majoritairement vers cette direction. Mais… ils pensent que ça ne se fera pas. Pourquoi pensent-ils ça ?
M. Parizeau qui n’a pas de réponse toute faite, et il se pose et nous pose la question. Il n’a tellement pas de réponse toute faite qu'il nous invite même à questionner toutes celles données jusqu’à ce jour, notamment pas celles qu’il a donné lui-même en vertu des dogmes du souverainisme étatique historique dont il a été l’un des plus ardent et efficace édificateur.
À nous donc d’ébaucher quelques réponses à cette question puisqu'il nous y invite. M. Bousquet pense que c’est parce qu’ils veulent être parties du Canada, ce qu’il faut donc leur donner, c'est le Canada qu'ils veulent. Il est congruent avec sa perception que je pense erronée.
J’opine que les Québécois pensent majoritairement que les souverainistes ne pourront faire en sorte de les appeler à fonder l’État souverain du Québec parce que, en vrac :
- les souverainistes sont désunis, donc pas crédibles puisque pour fonder un pays il faut être unis ;
- le Canada est contre et nous menace de représailles économiques ( coup de la brink’s, CDPQ, boycott protectionniste, etc. ), politiques ( partitionnisme, isolationnisme ), sociétales ( chantage commanditaire à l’Amour infini, etc. ) et culturelles ( multiculturalisme VS nationalisme supposé ethnique, borné, berné, et tutti quanti ), :
- l’Autorité c’est l’État impérial du Souverain ( ne lui vient pas à l’idée que c’est la Volonté du peuple souverain ) ;
- nous serions né pour un petit pain, donc même si notre confiance en nous est bien meilleure qu’avant, même si l’argent ce n’est plus « dangereux », même si maintenant l’État souverain est tenu pour viable, nous ne sommes pas assez forts pour affronter le Canada et tout ce qu’il promet d’engager contre nous ;
etc… j’abrège…
Toutes choses sur lesquelles nous avons prise. Ce qui contredit les a prioris de M. Bousquet et nous fait choisir d'offrir toujours aux Québécois(es) ce qu'ils veulent vraiment, détenir le pouvoir de fonder l'État qu'ils veulent, et ce n'est pas ce qu'offre ou que n'offre pas le Canada. Notre offre donc tient toujours d'autant qu'elle est approuvée par les Québécois(es). Il faut donc continuer à identifier les éléments de la réponse à trouver pour répondre à la question posée par M. Parizeau, lui qui se la pose après avoir fait l’analyse de la situation actuelle, prêt qu’il est à remettre en question tout ce qu’il a jusqu’à maintenant tenu pour des certitudes souverainistes.
Voilà un homme qui a le courage de mettre sa propre tête souveraine sur le billot.
ET oui, comme le dit M. Michel Gendron, ça bouge. C’est donc bon signe, la tête n’a pas été tranchée puisque le corps bouge.
Si M. Payne observe comme d’autres que les Québécois ne sont pas prêts. Si d’aucuns comme M. Parizeau observent que le Québec souverain ne passe pas, pas encore, ou pas assez, mais presque, ce qu’il nous faut observer selon moi, c’est l’obligée réciproque du cul-de-sac actuel qu'on semble s'entendre pour énoncer tel. Le Canada ne passe pas. S'il passait, il n’y aurait pas de blocage. Le Canada actuel ne passe pas et lui est loin d’obtenir la presque majorité que nous avons. Et, il le sait, parce que si ce n’était pas le cas, il y aurait longtemps qu’il aurait appelé le peuple souverain du Québec à le valider cet État du Canada abusif, même sur son territoire national du Québec. ET sinon, il aurait conçu un État qui nous serait agréable pour nous le soumettre. Or, il ne l'a pas fait, et il ne l'a pas fait parce qu'il ne le peut pas, parce qu'il ne le veut pas. Quoiqu'on dise ou fasse, le Canada ne veut pas du Canada que veut le Québec.
Nous sommes collectivement cependant bloqué par notre propre aveuglement. Tel un coureur tellement obsédé par la ligne d’arrivée, qu’il pense même déclarer forfait, ou se désespère de ne pas arriver premier, alors qu’il omet de prendre conscience qu’il participe à une course, qu’il est dans un couloir, qu’il y a d’autres couloirs, qu’il fait beau et qu’il ne pleut pas, et que son plus proche adversaire est loin derrière, mais obsédé par sa course, il omet de jeter ne serait-ce qu’un œil devant, de côté ou derrière lui pour constater à quel point il devance les concurrents. C’est ce que nous invite à faire M. Parizeau, saisir l’occasion de ne pas être aux commandes du gouvernement pour prendre conscience de l'endroit où nous sommes après avoir longtemps courru, et de là où nous nous trouvons par rapport aux autres concurrents, pour définir ce que nous sommes maintenant, et d’où nous venons. Cela nous permettra de savoir où nous allons, et comment nous irons. À l’instar de Gauguin qui écrivait ce titre dans l'une de ces murales


D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?

Paul Gauguin (° 7 juin 1848 - † 8 mai 1903)

Par contre à la question de M. Payne je réponds qu’il nous faut aussi battre les canadianisateurs, mais pas seulement les battre au gouvernement, mais les battre dans l’ordre qui gouverne le gouvernement, à savoir, dans l'ordre de l'État qui en démocratie n'est pas l'État lui-même, comme étant une entité en soi, déconnecté du peuple, s'imposant à lui d'autorité impériale, souveraine, mais bien dans l'ordre d'un État dont l’Autorité démocratique suprême est bel et bien les voix libres et souveraines du peuple souverain telle qu'elle s'applique sur son territoire national.
Un double renversement paradigmatique
Il nous faut concevoir sur les bases d'un souverainisme historique étatique, un souverainisme ontologique qui n’assujettit plus la souveraineté du peuple à la souveraineté de l’État, mais tout le contraire, qui subordonne l’État, quel qu’il soit, à l’Autorité suprême du peuple souverain, et ce, contre l'Autorité du Souverain impérial, contre l’État du Souverain qui s’impose d’autorité autocratique par-dessus le peuple souverain en vertu de ses quelques juges de Cour qui n'a de Suprême que ses voix contre celle du peuple jamais appelé à les nommément exprimer dans l'État, et ce, pour peu que se peuple veuille ou se dise vouloir être démocrate ou qu'il veuille vivre dans l’ordre démocratique.
M. Bousquet réplique que les partis indépendantistes sont divisés. Soit !
Faisons l’UNION souverainiste qu’il nous faut pour contrer cet effet pervers causé par notre division et dispersion, mêem sur un ESSENTIEL primordial qui nous fait défaut.
Quant au plan A, il fonctionne, mais se heurte au mur de l'asymétrie. Il nous faut donc rétablir la réciprocité pour que s'impose une équité réciproque. En attendant qu’il obtienne pour son Plan B l’appui des fédéralistes et des autonomistes, il sera toujours temps de voir s’ils abondent, et d'abonder. Le Plan-Marois consiste à suppléer à leur incurie partisane. Cela est une avenue, mais ne rétablit pas la réciprocité, et nous soumet toujours au bon vouloir canadianisateur, qui est en fait un refus, un non-vouloir.
Quant à lui M. Michel Gendron pense que le PQ pourra à lui seul faire ce qu’il faut. Cette voix pourra éventuellement permettre d’agir dans l’ordre du gouvernement du peuple mais ne pourra permettre d’agir dans l’ordre de ce qui gouverne le gouvernement du peuple. Pour ce faire il nous faut faire l’UNION de nos forces pour faire l’UNION du peuple souverain du Québec, seule capable de faire en sorte que Tout puisse changer ! Comme l’affirme le Plan-Marois. Pour l’heure, je la prends aux mots, et prend acte du fait qu’elle soumet son plan à la discussion pour les prochains 18 mois. Donc son plan aussi peut changer ! ET c’est tant mieux parce qu’il n’agit que dans l’ordre du gouvernement et ne peux emporter l’adhésion de toutes les composantes de la mouvance souverainiste.
Je propose l’expression de nos Volontés personnelles maintenant que la table est mise, cela pour que dans Vigile, de la discussion de ces exposés, émerge sur l’essentiel une Volonté commune dont nous pourrions préciser les termes primordiaux à travers un Programme commun de souveraineté capable d’emporter l’adhésion de toutes les composantes de la mouvance souverainiste agissante dans le monde réel et virtuel, réunie ou dispersée, à dans toutes ses instances :
- politiques ( partis politiques à Ottawa et Québec, lobbies, technocrates et militants ) ;
- institutionnelles ( députation du peuple souverain du Québec siégeant à Ottawa et Québec, SSJB, etc… )
- et citoyennes ( Mouvements sociaux, groupes, groupuscules et personnes physiques et morales ).
Comme je l'ai déjà écrit, il va de soi que votre excellente contribution M. Barberis-Gervais est à verser au Dossier spécial de la Tribune libre - Stratégies de convergence – Ainsi que toute cette discussion en cours ici.
Une contribution qui me semble partie de la discussion à faire pour qu'en émerge un Programme commun de souveraineté endossé par toutes les composantes politiques, institutionnelles et citoyennes de la mouvance souverainiste.
Référence utiles Dossier spécial de la Tribune libre -
Stratégies de convergence
- Une contribution à la stratégie de convergence Michel Gendron - 20 juin 2009
- Stratégies de convergence - Programme commun de souveraineté Ouhgo-2009 06 15
- Vigile-2009 06 16-Luc ARCHAMBAULT-Robert Barberis-Gervais - Le Plan-Marois VS Programme commun de souveraineté-Une élection suivie d’un référendum, n’est pas une élection décisionnelle-
- Vigile-2009 06 14-Luc ARCHAMBAULT-Souveraineté OU Indépendance ?-Souveraineté ! Celle du peuple souverain du Québec-
- Vigile-2009 06 14-Raymond POULIN-Une rentrée par la porte des cuisines ?
- Vigile-2009 06 14-Robert BARBERIS-GERVAIS-Le soir de la défaite au référendum du 30 octobre 1995-L’histoire du Québec aurait été changée-Politique fiction : Jacques Parizeau cède aux pressions populaires et retire sa démission
- Vigile-2009 06 14-Écrire sur Vigile ! Jacques BERGERON
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Un peuple uni jamais ne sera vaincu !
Cela commence par un rassemblement citoyen souverainiste

Pourquoi pas aussi à travers un RIN² dont est annoncée la résurgence par M. Michel Laurence, inspirateur doué.
Le R.I.N. revit enfin – Vive le R.I.N


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juin 2009

    @ M. Payne
    ERRATUM
    Ma première phrase devrait se lire :
    « Je voulais sans doute parler de ce à quoi vous répondiez. ET vous avez raison de le préciser. »

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2009

    @ M. Gilles Bousquet
    « ... le fédéral ne se laissera pas couper en deux par le milieu si le Québec ne réunit pas au moins 60 % de OUI à une option claire. »
    La majorité qualifiée... Facile d'enfoncer cette exigence absurde. On met aux voix l'actuelle Constitution du Canada, si elle n'obtient pas 60% des voix, elle est invalidée.
    Vous allez voir que cette exigence sera vite abandonnée si le Canada est forcé de s'y soumettre. Déjà qu'il ne pourrait pas obtenir 50% des voix, et il le sait puisque s'il avait pensé, pensait toujours pouvoir les obtenir, il y aurait longtemps que la question serait réglée. Trudeau aurait mis sa menace à exécution. Le drame c'est que René Lévesque ait été à l'époque trop fatigué, trop perturbé, trop diminué pour relever le défi que lui avait lancé Trudeau. Ce qui est dommage c'est que M. Parizeau n'ait pas pu prendre la relève... c'est que M. Lévesque n'aie pas accepté de laisser la place...
    Il est toujours temps de le faire. Ça tombe bien, contrairement à l'époque ou Trudeau a invoqué la réunion virtuelle de la députation du Québec ( Ottawa et Québec ), le Bloc existe, contre ce à quoi s'est toujours opposé M. Lévesque... , et, les souverainistes y ont la majorité ( 50% + 1 ). Si nous parvenons à augmenter cette majorité contre le PrattiGescagnatiévisme aux prochaines élections fédérales, si en plus nous l'augmentons aux prochaines élections « provinciales », en nous engageant à la réunir cette Assemblée de la députation du Québec, ( si peu utilisée comme l'a remarqué M. Parizeau le 6 juin dernier ), nous pourrions matérialiser la seule et si fragile légitimité du Canada.
    Cela comme base d'un renversement paradigmatique à faire en proclamant par les voix du peuple souverain du Québec l'invalidité et l'illégitimité tout État prétendant sur son territoire national gouverner le gouvernement qui gouverne ce peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec. Nous nous trouvons à obtenir un OUI clair à ce que nous sommes. Un OUI qui pourrait atteindre ou dépasser ce 60% que vous espérez. Cela, parce que des fédéralistes-rénovateurs aux souverainistes, en passant par les autonomistes, la très grande majorité des Québécois(e)s répudient l'actuel État du Canada.
    Il serait ainsi sommé de soumettre une Constitution qui reçoive nommément l'assentiment de 50% + 1 de nos voix libres et souveraines. Pensez-vous qu'il va exiger que ce soit 60% moins 1 voix ?
    Simple logique... me semble...
    Vous m'objecterez que tel référendum risque d'être perdu. Pas si n'est pas en jeu la fondation de l'État souverain du Québec. Pas si toutes les avenues sont ouvertes, sauf le statu quo. Y compris la vôtre du reste. Ainsi, le Canada pourrait choisir de retenir celle des fédéralistes rénovateurs et nous la soumettre. Elle pourrait être adoptée. En ce cas, les Québécois seraient parvenus à briser le statu quo. Super !
    Sauf que, pourquoi cela adviendrait-il plus que maintenant. Pourquoi ne l'ont-il déjà pas fait ? Parce que ça ne passerait pas ! Pourquoi ? Parce que c'est facile de fédérer un NON. Très difficile d'obtenir un OUI, car il suffit de fédérer les NON.
    Pourquoi ne renversons-nous pas le fardeau de la preuve ?
    Pourquoi avons-nous décidé de ne pas le faire avant ?
    Je me le demande bien... mais peu importe il est grand temps de le faire.
    Et cela aurait en plus l'incommensurable mérite de nous permettre de dire OUI à ce que nous sommes, NOUS, le PEUPLE, NOUS, le PEUPLE SOUVERAIN DU QUÉBEC. Cette seule incarnation de ce libellé dans une institution de l'État même invalide qui nous gouverne, change tout. Le Canada quoiqu'il arrive sera contraint de refléter dans sa Constitution qu'il voudra ou pas nous soumettre, cette incarnation nouvelle.
    Ce qui nous fait rétablir notre démocratique Autorité suprême de peuple souverain. Ce qui détruit l'Autorité autocratique impériale qui s'impose à nous par dessus notre tête depuis la Conquête il y a 250 ans ce 13 septembre 1759.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2009

    M. Payne,
    Je voulais sans parler de ce à quoi vous répondiez. ET vous avez raison de le préciser.
    Il m'aurait fallu écrire...
    « Si M. Payne observe comme d’autres que certains pensent que « les Québécois ne sont pas prêts. » »
    Et, j'avais bien apprécié le fait que vous dénonciez le bien fondé de cette affirmation de la « non-prétitude » des Québécois(es). Je l'ai fait en observant que même si c'était vrai que « les Québécois ne sont pas prêts » à fonder l'État du Québec souverain, ils ne sont davantage et plus encore, « pas prêts » à endosser l'État actuel du Canada.
    Autrement dit, quoiqu'on dise, ils et elles sont prê(e)s à endosser un État souverain du Québec qui émane nommément de leurs voix, et prêts à répudier l'État du Canada abusif qui s'en est passé et qui veut toujours se prétendre valide en s'en passant, mais ils pensent que le Canada va continuer à s'imposer en l'état et que l'État qu'ils espèrent fonder n'adviendra pas.
    C'est ce qu'il nous faut changer comme perception. Il nous faut démontrer non seulement que cet avènement est souhaitable, viable, mais possible. « OUI, nous pouvons... » nous faut-il en somme trouver le moyen de dire et de faire endosser par le peuple souverain du Québec. Il ne s'agit pas de mieux expliquer le projet, cela est déjà fait puisqu'ils et elles pensent qu'il est souhaitable et viable, il s'agit de prouver qu'il peut être réalisé.
    Comment ? Toute la question est là... et j'y reviens en répondant ici-bas à M. Bousquet.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2009

    M.Archambault, il y a méprise : Je n'ai jamais dit que " les Québécois ne sont pas prêts ". Je dis, au contraire, qu'on ne peut se permettre cette affrirmation péremptoire sans se fonder sur une consultation formelle, et devant des sondages qui oscillent, bon an mal an, entre 40 et 50%, et atteignaient 55% il y a encore peu de temps.
    Salutations,
    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2009

    M. Archambault écrit : «M. Bousquet prétend que ce que ce peuple veut, est un État du Canada validé par ses voix en autant qu’il lui soit permis de détenir qui, plus de pouvoir, qui, plus d’argent, qui, plus d’autonomie…Il devrait plutôt tenter d’obtenir l’appui des fédéralistes et des autonomistes qui disent essentiellement la même chose, mais ne savent pas comment le demander puisqu’ils et elles savent qu’ils ne pourront pas l’obtenir.»
    Pas tout à fait M. Archambault. Je prétends seulement que la seule option, autre que la fédération actuelle, qui pourrait obtenir un OUI à plus de 60 % de Québécois est une vraie confédération canadienne qui ne donnerait pas seulement plus de pouvoirs au Québec mais un réel pouvoir de pays confédéré. C’est ce que voulaient les Sudistes américains qui ont perdu la guerre au main des Nordistes qui étaient plus centralisateurs.
    Pourquoi est-ce que je propose ça ? Uniquement parce que le fédéral ne se laissera pas couper en deux par le milieu si le Québec ne réunit pas au moins 60 % de OUI à une option claire. Les fédéralistes nationalistes québécois et les autonomistes rêvent éveillées s’ils pensent obtenir des pouvoirs du fédéral seulement en le demandant, si la population du Québec n’est pas massivement derrière leur gouvernement provincial, suite à une consultation populaire « un ou des référendums » clairs.
    Si les Québécois ont même peur d’une vraie confédération à plus de 40 %, imaginez ce que serait la réponse à une question sur la simple souveraineté du Québec qui le séparerait du ROC. Si vous pensez que l’idée de souveraineté pure du Québec pourrait gagner à 50,5 ou 51 %, genre, sans une dure réaction du fédéral, parfait mais je n’ai pas confiance qu’ils vont s’incliner démocratiquement. Vous ?
    Simple logique, simple bon sens…me semble.