Gilles Vaillancourt nie avoir offert des enveloppes d'argent

Enquête sur la corruption municipale - Affaire Gilles Vaillancourt



Denis Lessard et Gabriel Béland (Montréal et Québec) Gilles Vaillancourt a nié mardi en conférence de presse avoir offert des enveloppes d'argent à Serge Ménard et Vincent Auclair.
Se disant «surpris» par les allégations de messieurs Ménard et Auclair, Gilles Vaillancourt a demandé que les deux deputés se rétractent. Une mise en demeure leur sera envoyée plus tard aujourd'hui.
Le maire de Laval s'est adressé aux médias lors d'une conférence de presse qui a duré une dizaine de minutes, à 15h30.


Déjà hier, un communiqué en provenance du bureau du maire niait « catégoriquement les allégations » de tentative de corruption qui planent sur le maire. Ce sera toutefois la première sortie publique du maire depuis le reportage dévastateur diffusé par Radio-Canada hier soir.
Serge Ménard a alors affirmé que le maire Vaillancourt lui avait remis une enveloppe contenant 10 000$ alors qu'il était candidat péquiste dans la circonscription de Laval-des-Rapides, en 1993.
La controverse n'a fait que grossir ce matin, alors que le député libéral de Vimont a à son tour soutenu avoir reçu une offre d'argent comptant de la part de Gilles Vaillancourt lors d'une élection partielle en 2002. Vincent Auclair affirme avoir refusé l'argent.
Gilles Vaillancourt est maire de Laval depuis 1989. Il a assis son pouvoir au fil des ans sur de solides victoires électorales. En novembre 2009, il a été reconduit dans ses fonctions avec 60% des voix. Aucun conseiller de l'opposition n'a alors été élu, tout comme aux deux précédentes élections.
Période des questions intense
Une heure avant le point de presse du maire de Laval, le gouvernement Charest fait une mise en garde. Le maire de Laval «a une réflexion à faire», a lancé le ministre de la Sécurité publique Robert Dutil, au coeur d'une période des questions particulièrement intense à l'Assemblée nationale.
Pour la chef péquiste Pauline Marois qui plus tôt avait réclamé le retrait du maire Vaillancourt pour la durée d'une enquête sur les allégations des députés Serge Ménard et Vincent Auclair, le Québec vit actuellement «une crise institutionnelle sans précédent». Le gouvernement devrait dès mercredi, à l'occasion d'un débat à l'Assemblée nationale, approuver le principe d'une commission d'enquête publique sur la construction.
Le péquiste de Chambly, Bertrand St-Arnaud a réclamé en vain la mise en tutelle de la troisième ville en importance au Québec. «On parle de tentative de corruption. À quand la tutelle», de lancer le député.
Pour le ministre Dutil, le maire doit s'expliquer sur les allégations «extrêmement graves» confirmées par Serge Ménard, député bloquiste et Vincent Auclair du PLQ.


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