" Contr'un dans le réveille-matin des français ", fut le titre sous lequel fut publié le Discours de la Servitude volontaire de La Boétie.
Il n'avait pas vingt ans... mais l'intelligence réflexive et le souci du peuple avaient dû le porter, je suppose, à réfléchir sur les structures d'un pouvoir en lien avec le Peuple, celui du 16è siècle.
Avait-il de sa façon ainsi répondu à un tout autre discours de son époque, celui du Prince promouvant une mouvance que pour un Pro-un, celui d'un pouvoir justifié de moyens plutôt moyens, pour ne faire usage ici que de l'euphémisme.
La Mobilisation étudiante avec ses Porte-parole, cette parole-là osant la remise en question et parfois même l'inscrivant sur des corps à demi-nus et s'affichant souriant sans complexe dans nos rues de Montréal, est venue s'inscrire et s'écrire pour nos années à venir... corps social décidé dans son pas ainsi que corps lettrés portant volontairement une lettre marquant l'imaginaire et à la demande d'un ordre symbolique plus juste.
Plus juste car ayant à se réajuster pour une humanité mise à mal de par certaines règles d'un système de jouissance matérialiste inégale évoluant vers son ultime limite : l'impossible.
À ceux qui soutiennent que les Porte-parole ont perdu de leur crédibilité ou encore que cette Mobilisation n'est que pour quelques $.. qu'ils se barrent
Ce discours n'est certes pas uniquement d'argent... mais d'or et pour celui qui dort à ne pas vouloir ou pouvoir l'entendre, son réveil finira bien par être brutal, comme l'est tout réveil devant une vérité qui, lorsqu'atteinte, constitue ce qu'il y a de plus réel dans ce Réel de par ce point atteint de non-retour.
Femme d'espérance, j'entends comme bien d'autres cette Mobilisation des étudiants comme une protestation certes, mais surtout comme une demande d'application d'un discours.. un discours s'inscrivant avec un Avec-un liant différemment pouvoir et peuple dans le fondement d'une horizontalité plutôt qu'une verticalité trop imprégnée de forces négationnistes.
La Mobilisation étudiante est d'or et peut-être se marquera-t-elle d'un... ni contr'un ni pour un, mais pour l'émergence d'une émergence nécessaire d'un nouvel ordre symbolique à établir et venant peut-être pour de meilleurs lendemains souligner une machine de marchandisation à outrance et non suffisamment admise, comprise ou reconnue dans certains de ses effets délétères, non négligeables.
Outre la violence physique, violence de cette nature étreignant nos coeurs et alimentant nos peurs, la mobilisation étudiante en plus de nous montrer son désir de participation à l'évolution d'une société, déstabilise et s'élargit.
Et nous ne sommes pas un Peuple violent... mais lorsque quelque chose venant sur la scène avec une telle force et qu'elle tend à vouloir s'imposer, cette chose ne peut être que de l'ordre du Vrai cherchant à se dire.
Et lorsque que le Vrai s'exprime, rien ne l'arrête si ce n'est une conscientisation, une nouvelle symbolisation.
Encore faut-il avoir la sagesse d'en favoriser la venue et ne pas tomber dans la répression à outrance.. au risque du pire, le pire survenant lorsque l'acte de foi ne peut plus exister entre les dires ou encore lorsque les dires cherchant à se dire sont par trop refusés.
Je ne peux que remercier la Mobilisation étudiante et être lorsque possible, avec eux dans la rue.
S Caron md
Il n'avait pas vingt ans..
Et nous ne sommes pas un Peuple violent... mais lorsque quelque chose venant sur la scène avec une telle force et qu'elle tend à vouloir s'imposer, cette chose ne peut être que de l'ordre du Vrai cherchant à se dire.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
11 mai 2012Pour compléter votre propos très intéressant, la lecture de ce billet de monsieur Pierre JC Allard peut compléter votre analyse:
http://www.centpapiers.com/beauchemin-a-raison/97011