À quelques jours du scrutin fédéral canadien, le citoyen Barack Obama et ex-président des États-Unis d’Amérique s’est prononcé officiellement en faveur de la candidature de Justin Trudeau à titre de premier ministre du Canada. « Le monde a besoin de son leadership progressiste maintenant et j’espère que nos voisins du nord lui accorderont son appui pour un deuxième mandat. »
Une initiative qui a soulevé des interrogations auprès des divers médias. Était-ce une initiative amicale de l'ex-président américain ou un appel à l'aide de la dernière chance de la part d'un chef libéral dont la campagne est à bout de souffle?
Selon toute vraisemblance, l’initiative est probablement venue de l’ex-président lui-même, mais il serait peu probable qu’il n’ait pas obtenu au préalable l’assentiment de Justin Trudeau et de son équipe de campagne avant de publier le tweet. Les plus cyniques pourraient même aller jusqu’à prétendre qu’il est possible que ce soit Trudeau lui-même qui ait envoyé un S.O.S. à son ami pour lui donner une bouée de sauvetage de dernière minute lui permettant d’éviter la noyade avant le jour du scrutin.
Il est quand même étonnant aujourd’hui, alors que toute la classe politique américaine est hypersensible à l’enjeu de l’ingérence étrangère dans les élections, suscité par l’affaire ukrainienne, de voir un des démocrates les plus populaires aux États-Unis intervenir sans scrupule dans une élection étrangère.
On peut donc se poser bien des questions sur cette incursion en apparence spontanée de Barack Obama dans les derniers milles de la campagne fédérale. S’agit-il d’un simple geste d’appui ou plutôt d’une manœuvre de désespoir de la part des responsables de la campagne du premier ministre sortant qui voient le contrôle de cette campagne leur glisser entre les doigts? On le saura peut-être un jour…
Carles Puigdemont, persona non grata au Canada
Manifestement, l’autorisation de voyage (AVE) de l’ancien président catalan Carles Puigdemont au Canada auprès du ministère de l’Immigration fédérale, suite à l’invitation de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) à faire une tournée de conférence au Québec pour parler du référendum de 2017 sur l’indépendance de la Catalogne fait l’objet de retards « administratifs » pour le moins douteux, qualifiés de « manœuvres dilatoires » par Me Stéphane Handfield, l’avocat de M. Puigdemont.
En attente depuis plus de cinq mois d’une décision du ministère fédéral de l’Immigration pour sa visite au Québec, l’ancien président de la Catalogne, Carles Puigdemont, lui a fait parvenir une mise en demeure. Dans une lettre signée par son avocat, il somme le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, et son ministère de lui fournir une réponse d’ici le 18 octobre, sans quoi il entreprendra des recours judiciaires.
« Cette mascarade a assez duré, a dénoncé le président de la SSJB, Maxime Laporte. On considère que cette obstruction, dont fait preuve Ottawa, témoigne d’une complaisance honteuse de la part des autorités canadiennes à l’égard de cet autoritarisme espagnol qui s’exprime plus que jamais ces derniers jours. »
Deux rappels effectués au début et à la fin du mois de septembre sont demeurés sans réponse. « La question que je me pose, c’est est-ce qu’il y a eu ingérence du gouvernement dans ce dossier-là pour retarder de rendre une décision, a demandé Me Handfield. Est-ce que les autorités de Madrid sont intervenues dans ce dossier-là pour faire de la pression pour ne pas que le Canada délivre l’AVE ?
À mon sens, le ministre de l’Immigration a reçu ordre du bureau du premier ministre Justin Trudeau de laisser trainer les choses, tout en espérant que le dossier ne s’essouffle…Il m’apparaît clair que Carles Puigdemont est considéré comme persona non grata et que sa venue au Canada risquerait de nuire aux relations diplomatiques entre Madrid et Ottawa!
Henri Marineau, Québec
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