L'affaire Michaud et la question qui tue

Quelles sont les forces en présence qui ont poussé nos élus à réagir si excessivement?

«On n'a jamais demandé un vote de blâme à l'Assemblée nationale; tout cela nous a étonnés énormément.» - [Robert Libman ->http://www.vigile.net/spip.php?page=archives&u=archives/ds-michaud/index.html]

Loyola Leroux, professeur de philosophie - Il me semble que personne n'a encore posé la «question qui tue» dans cette affaire: que serait-il arrivé au niveau national, au Canada anglais et au niveau international si l'Assemblée nationale n'avait rien fait, n'avait pas condamné le citoyen Michaud? Formulé autrement, on pourrait écrire: comment se seraient comportés les médias du monde entier? Quelle image auraient-ils projetée du Québec sur la planète? Comment peut-on rejeter mille ans de traditions juridiques basées sur la Magna Carta et condamner un individu sans l'entendre? Pourquoi refuser de respecter l'habeas corpus qui est à la base de notre vie démocratique? Quelles sont les forces en présence qui ont poussé nos élus à réagir si excessivement?
Si l'on se fie au récent article de Maclean's sur la corruption et Bonhomme Carnaval, on imagine facilement le genre de discours qu'auraient tenu les journalistes anglophones si le citoyen Michaud n'avait pas été condamné.
Je n'ai pas lu tous les articles écrits sur cette affaire, mais dans tous ceux que j'ai consultés il me semble que personne ne pose cette question. Qui osera essayer d'y répondre au risque de perdre son emploi ou de se faire ostraciser par l'élite intellectuelle, comme Yves Michaud l'a été?


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