Affaire « Michaud » : déficit éthique et démocratique !

Affaire Michaud 2000-2011

Que l’on me permette de saluer la dignité exemplaire de Monsieur Yves Michaud dans l’historique outrage qu’il a subi de la part d’une Assemblée dite « nationale », qui a unanimement sombré dans l’indignité le 14 décembre 2000, en lui imputant injustement le péché et la tare d’« antisémitisme ».
La nation québécoise ne mérite aucunement ce détournement honteux de la démocratie, hormis le fait que cette trahison des élites soit à même de nous rappeler, dans l’exercice d’une incontournable lucidité, que notre oppression nationale est double : celle qui origine de la Conquête, et se greffant à celle-ci, celle qui résulte de la mainmise du communautarisme sur nos institutions.
Nous sommes au regret de constater que malgré les excuses de certains élus suite au sinistre dérapage du 14 décembre 2000, bon nombre de ceux-ci ont persisté dans le détournement des institutions politiques pour stigmatiser publiquement et officiellement des citoyens qui ont le courage de leurs combats, et qui ne conçoivent pas l’éthique comme un instrument à géométrie variable.
Rappelons à ce sujet la récidive de l’Assemblée « nationale » du Québec, en mars 2011, à l’encontre du site indépendantiste Vigile et de ses auteurs, opération du PLQ dans laquelle des élus du PQ se sont impliqués, et ceci avec la collaboration coordonnée de certains acteurs et chroniqueurs médiatiques qu’une élémentaire charité nous permettra de ne pas nommer ici. Comme en décembre 2000, une stratégie conjointe du lobby pro-sioniste et de certains élus, impliqués directement dans le communautarisme ou associés à cette entreprise antisociale, avait été mise en œuvre.
Cela aussi, ce déficit éthique chronique de certains élus, tout comme la dictature mondiale du capitalisme financier et autres plaies socio-historiques, fait partie de mon indignation en tant que citoyen lucide et déterminé.
Yves Claudé


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2 commentaires

  • Joseph Berbery Répondre

    15 décembre 2011

    Au delà des agissements souterrains de certains lobbies, et de la peur panique qu'éprouvent la plupart des membres des élites occidentales à la seule idée qu'ils pourraient être taxés d'antisémitisme, l'affaire Michaud DOIT nous amener à réfléchir sur les fonctions du pouvoir législatif.
    À mon avis, il en a deux suffisamment importantes, voire capitales, pour ne pas en rajouter.
    1- Faire les lois, c'est-à-dire accepter de débattre d'un projet de loi, le discuter, l'amender et enfin le voter. Déposer parfois un projet de loi qui suivra la même procédure. Je ne parle pas ici des travaux des commissions parlementaires dans l'étude de ces projets de lois.
    2- Surveiller l'action du gouvernement, c'est-à-dire écouter et discuter les discours inauguraux, poser des questions, proposer et voter des motions de censure, accorder ou retirer sa confiance au gouvernement.
    Il faudrait lancer une véritable campagne populaire pour obtenir le dépôt, la discussion et l'adoption d'un projet de loi visant à INERDIRE EXPLICITEMENT À L'ASSEMBLÉE NATIONALE D'ADOPTER QUELQUE MOTION QUE CE SOIT VISANT À CONDAMNER DE FAÇON DIRECTE OU INDIRECTE UN CITOYEN, QUEL QU'EN SOIT LE MOTIF.
    On ne ferait que confirmer une règle évidente du Droit Constitutionnel qui veut que la SÉPARATION DES POUVOIRS ne souffre pas d'exceptions.
    L'affaire Michaud, tout comme l'affaire Vigile/Frappier sont deux INFAMIES.
    Leur explication réside dans la FRILOSITÉ de nos élus. Cette même FRILOSITÉ qui nous vaut la peur de célébrer Noël.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2011

    Le mépris n'aura qu'un temps!