Pour accélérer le règlement de l’affaire Michaud

Affaire Michaud 2000-2011

Comme toutes les tentatives pour régler l’affaire Michaud ont échoué, il va falloir à ceux qui veulent faire avancer ce dossier un peu plus de militantisme. Rappelons que j’ai toujours prétendu que l’Assemblée nationale avait lamentablement erré en blâmant un citoyen pour des propos qu’elle est la seule à juger offensant, à la notable exception du lobby B’nai Brith. Depuis, plusieurs députés présents ont eu assez de sens de l’honneur pour reconnaître leur erreur, mais il reste encore beaucoup de récalcitrants, surtout les libéraux, et aussi malheureusement quelques péquistes.
D’ailleurs, comme le PQ était alors au pouvoir et que la charge a été sonnée par rien de moins que Lucien Bouchard, plusieurs n’y voient qu’une autre des chicanes péquistes. Rappelons toutefois que ce n’est pas le PQ qui a blâmé M. Michaud, mais l’Assemblée nationale à l’unanimité. Il ne faut certes pas limiter les responsabilités individuelles des députés du PQ dans cette affaire, mais c’est l’Assemblée qui a agi, elle doit réparer les dégâts. Ceci n’empêche pas les excuses individuelles, mais même si tous les députés présents s’excusaient, l’Assemblée devra elle aussi s’excuser. Et dans le cas de l’Assemblée, Lucien Bouchard et John James Charest n’ont pas été les seuls à errer.
L’Assemblée est régie par des règles d’ordre qu’un président a le devoir de faire respecter. Comme n’importe quel président d’assemblée, il doit veiller à protéger les droits de tous les membres de cette assemblée et de tous ceux qu’elle représente. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le président de l’Assemblée nationale en poste alors a agi avec légèreté dans l’affaire Michaud.
Où que ce soit en dehors du cénacle de l’Assemblée, pour s’être fait blâmer comme il l’a été, M. Michaud aurait eu un recours contre le président de l’assemblée, que ce soit dans un syndicat ou un club de hockey. Or comme la présidence de l’Assemblée fait aussi partie de l’institution, elle a une lourde responsabilité dans ce triste épisode de notre démocratie. Aucun président de l’Assemblée ne s’est fait embêter depuis, et, bien pire, aucun n’a pris la moindre mesure pour éviter la répétition d’un tel dérapage.
Il ne faut pas trop compter sur l'initiative de la présidence actuelle de l’Assemblée nationale pour faire avancer d’un pouce ce dossier, à moins de l’aider. A moins de faire pression sur Yvon Vallières.
En effet, Yvon Vallières, l’actuel président de l’Assemblée nationale est aussi président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF). Vous avez bien lu, c’est en toute lettre sur le site de l’Assemblée nationale. Il y a fort à parier que ni Vallières, ni aucun président de l’Assemblée nationale siégeant sur cet organisme ne s’est vanté d’avoir laissé blâmer par son Assemblée sur la foi de ragots un militant identifié à la défense et à la promotion de la langue française comme M. Michaud, précisément parce qu’il est ce genre de militant (B’nai Brith a été le faire valoir de Lucien Bouchard dans cette triste histoire, rien de moins, mais rien de plus. C’est la haine viscérale de Lucien Bouchard à l’endroit de M. Yves Michaud et la peur panique de le voir siéger à l’Assemblée qui l’a motivé).
Comme les braves gens qui siègent à cette assemblée de parlementaires francophones ignorent la vraie nature d’Yvon Vallières en particulier et de la présidence de l’Assemblée nationale en général, il faudrait peut-être les en informer. Ça va aider Yvon à prendre conscience de la gravité du geste que la présidence a toléré, et à travailler plus fort pour corriger cette situation. Ça risque de nous faire passer pour une sorte de république de bananes, mais c’est ce à quoi travaille avec acharnement John James, sous le regard complaisant de la présidence de l’Assemblée.
Si je suis le seul à écrire aux parlementaires étrangers, je vais passer pour un râleur. Mais si nous sommes plusieurs dizaines, il risque d’y avoir quelques questions embarrassantes adressées à Vallières. Et peut-être, en bout de piste, un président d’Assemblée plus enclin à trouver un règlement honorable à l’affaire Michaud. Plusieurs réunions ont lieu à Québec fin janvier début février. Le calendrier des activités de l’Assemblée des Parlementaires Francophones (AFP) est sur le site WEB en référence, qui donne le calendrier des prochaines activités et présente fort bien cet organisme. De même, un autre site donne le nom et l’adresse courriel de nombre de ces parlementaires. Nous pouvons ainsi leur écrire via internet, et les informer de ce que font leurs hôtes quand ils ont le dos tourné. Et, pour égayer leurs moments libres, je vais même suggérer à M. Vallières d’offrir à ses invités le livre intitulé « Mon exécution parlementaire » de Gaston Deschênes.
Idéalement, il m’aurait fallu contacter M. Michaud avant de faire cette proposition. Je n’ai pas ses coordonnées, et je prends son accord pour acquis.
Laissez-moi savoir si vous croyez que cette idée va faire avancer le dossier Michaud dans la bonne direction, et, le cas échéant, si vous allez participer. S’il n’y a pas plusieurs lettres ou courriels expédiés aux parlementaires, notre action n’en vaut pas la peine. Vous savez à quel point Jean Charest et Christine St-Pierre se préoccupent de la promotion de la langue française et de l'image du Québec à l'étranger...
Louis Champagne, ing
Voici les sites auxquels j’ai référé :
Pour les dates des prochaines rencontres : http://www.assnat.qc.ca/fr/associations/act-multi.html
Pour les noms des parlementaires : http://www.apf.francophonie.org/spip.php?rubrique2


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2011

    N'oublions pas que Landry a été premier ministre et qu'il n'a rien fait pour rétablir les faits dans l'affaire Michaud.
    Partout ou on les attends,les péquistes ne répondent jamais.
    Merde.

  • Louis Champagne Répondre

    20 janvier 2011

    Bonjour M. Barberis-Gervais,
    Vous avez raison, il va falloir aller un peu plus loin. Je proposerai aux intéressés une lettre avec les adresses des parlementaires concernés quelque part en fin de semaine.
    Merci de ce commentaire.
    Louis Champagne

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2011

    M. Champagne
    Votre idée est bonne. Sauf que je suis allé voir sur les deux sites auxquels vous référez et j'y ai trouvé beaucoup d'informations parmi lesquelles une chatte n'y retrouve pas ses petits.
    Je vous suggère d'écrire une lettre à Yvon Vallières, président actuel de l'Assemblée nationale et président de l'assemblée des parlementaires francophones. Cette lettre décrirait l'essentiel de l'affaire Michaud en insistant sur le fait que ce n'est pas à l'Assemblée nationale de voter des motions de blâme contre un citoyen à cause de ses opinions. Cette lettre soulignerait l'obligation qui est faite au Président actuel de l'A.N. d'affirmer que ce fut une erreur et de s'engager à ce que ça ne se reproduise plus.
    Il faudrait ensuite indiquer les adresses courriel pertinentes: celle de Yvon Vallières à qui la lettre est adressée. Avec copie conforme aux parlementaires susceptibles d'être présents à la réunion du 31 janvier tenue à Québec: prière d'indiquer les adresses courriels pertinentes.
    Envoyer cette lettre à Yvon Valllères (avec les adresses courriels) en texte principal à Vigile pour que le plus grand nombre possible de lecteurs de Vigile embarquent dans la campagne de sensibilisation de tous les parlementaires de la francophonie.
    Cette lettre à Yvon Vallières devrait être aussi envoyée au Devoir, à La Presse, au Soleil etc.
    Que le Président de l'assemblée nationale prenne ses responsabilités.
    Salutations.
    Robert Barberis-Gervais, 20 janvier 2011