Éducation supérieure

L’anglais, langue de prestige dans les thèses de doctorat

Il est temps que la honte change de camp

Tribune libre

 


En 2006, les thèses de doctorat réalisées en anglais dans les établissements francophones représentaient autour de 15 %. En 2019, cette proportion avait presque doublé. Pour les mémoires de maîtrise, une légère hausse est observée pour la même période, pour atteindre 10 % en 2019.

La raison de ce phénomène? La course au prestige international qui s’est accélérée particulièrement dans le domaine scientifique, croit Vincent Larivière, professeur titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les transformations de la communication savante à l’Université de Montréal.

C’est dans les sciences pures que la très grande majorité des thèses de doctorat sont rédigées en anglais. À titre d’exemples, en 2019, l’École de technologie supérieure atteignait 72 % des thèses en anglais et HEC Montréal, 80 %.

La production scientifique fait partie de la culture d’un peuple au même titre que le cinéma et la musique La rédaction de thèses de doctorat en anglais est inquiétante. Si les populations locales n’ont pas accès à des résultats de recherche parce qu’elles ne lisent pas la langue, cela représente un frein à la diffusion des connaissances

Dans ces circonstances, peut-être serait-il opportun que les thèses rédigées par des étudiants francophones soient obligatoirement rédigées en français au Québec… C’est une simple question d’équité envers notre langue nationale!

https://www.journaldequebec.com/2021/06/27/le-francais-en-declin-dans-les-theses-et-memoires

Il est temps que la honte change de camp

Dans la foulée du mouvement #Me Too, nombreuses ont été les femmes qui ont porté plainte devant la justice contre des présumés agresseurs. Toutefois, force est de constater que leur plainte a été souvent rejetée au profit de la défense de l’accusé, notamment les cas fort médiatisés de Gilbert Rozon et d’Éric Salvail qui ont tous deux été blanchis dans des causes à caractère sexuel contre des plaignantes.

En bien, récemment, le vent a tourné. En effet, la doctorante en science politique et féministe, Léa Clermont-Dion, a gagné sa cause pour agression sexuelle et exploitation sexuelle contre Michel Venne qui était à l’époque où les évènements se sont déroulés journaliste et éditeur.

Une saga qui, je l’espère, redonnera confiance aux femmes victimes d’agressions sexuelles envers le système judiciaire qui, il faut bien l’admettre, a penché beaucoup plus souvent du côté de l’accusé.

Dans son discours qu’elle a fait paraître dans les médias, Léa Clermont-Dion lance un cri d’alarme aux femmes qui sont encore hantées par les séquelles d’agressions sexuelles :« Aucune personne ne devrait avoir à subir la volonté de contrôle, de domination ou d’abus. Aucune personne ne devrait se faire humilier, attaquer, blâmer, agresser. Il est temps que la honte change de camp. »

Un appel qui, je l’espère, sera entendu par les nombreuses femmes traumatisées par de tels gestes ignominieux


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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