EUROPE

L'Écosse veut un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie

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Comme le référendum québécois, le référendum écossais n'aurait aucune effectivité


Le gouvernement écossais a publié lundi son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie, en pleine période de turbulences pour la première ministre indépendantiste Nicola Sturgeon à six semaines d'élections locales cruciales.




Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le scrutin, auquel Londres reste fermement opposée, mais dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.


La question posée, l'Écosse doit-elle devenir un pays indépendant?, resterait la même qu'en 2014, où la province britannique avait décidé à 55 % de rester au sein du Royaume-Uni. Mais le Brexit, contre lequel les Écossais ont voté à 62 % en 2016, a changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.


Le soutien à l'indépendance et au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, s'est toutefois affaissé ces dernières semaines, sur fond de déchirement chez les indépendantistes. Ces derniers espèrent décrocher lors des élections locales du 6 mai une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement de Boris Johnson, qui persiste à refuser à l'Écosse une nouvelle consultation.



Dans la mire de l'opposition


Nicola Sturgeon voit les appels à la démission s'intensifier de la part de l'opposition, en raison de la polémique autour de la gestion par son gouvernement des accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur à la tête du gouvernement et du SNP, Alex Salmond, qui a finalement été blanchi par la justice en 2020.


Selon des indiscrétions parues dans les médias locaux, une commission parlementaire a conclu jeudi dernier que la première ministre a trompé le Parlement en raison d'une contradiction dans son récit au sujet d'une réunion au début de l'affaire Salmond.


Le rapport officiel est attendu lundi, et un autre rapport pour déterminer si la dirigeante indépendantiste a violé le code de conduite ministériel dans cette affaire pourrait même être publié lundi ou mardi.


À quelques jours d'intervalle, Alex Salmond et Nicola Sturgeon ont témoigné devant les députés chargés de faire la lumière sur cette affaire.


La cheffe du gouvernement local a assuré le 3 mars avoir agi de manière appropriée et jugé absurdes les accusations de complot pour l'écarter de la vie publique formulées par son ancien mentor.


Alex Salmond a quant à lui déclaré qu'il n'a aucun doute quant au fait que Nicola Sturgeon ait enfreint le code de conduite.




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