La Coalition avenir Québec (CAQ) qui, jusqu’à maintenant, montrait patte blanche dans la pré-campagne électorale, vient de se voir entachée par une révélation fort compromettante, à savoir que le président du parti, Stéphane Le Bouyonnec, doit quitter ses fonctions à la tête d’une entreprise reconnue pour ses prêts consentis à des taux usuraires dépassant les 35 pour cent, la norme québécoise, au vu et au su de François Legault.
« Mon implication dans cette entreprise n’est plus compatible avec mon rôle de président de la CAQ et de candidat à la prochaine élection au Québec », écrit M. Le Bouyonnec dans son communiqué, sans dire pourquoi ou en quoi cette implication semblait acceptable la veille, mais qu’elle ne l’était plus le lendemain En termes clairs, si la situation de M. Le Bouyonnec n’avait pas été dénoncée, le président de la CAQ et candidat dans La Prairie aux prochaines élections aurait continué de vaquer à ces « occupations » pour le moins scandaleuses sans coup férir.
Quant à François Legault, le retrait de son poste de président du conseil d’administration de Techbanx et le fait que M. Le Bouyonnec se départisse de la totalité de ses actions dans l’entreprise constituent à ses yeux une attitude « responsable » qui l’incite à le maintenir dans ses fonctions et à titre de candidat.
À mon avis, François Legault aurait dû immédiatement congédier son président de parti et éviter qu’il devienne une épine au pied de la CAQ qui risque de ralentir l’élan du parti révélé dans le dernier sondage. Un autre incident du même acabit pourrait être désastreux pour un parti qui se targue d’incarner le changement eu égard, notamment, à l’intégrité de ses membres.
Henri Marineau, Québec
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