L'extrême droite tente une incursion à coups d'affiches et de graffitis

284d521966ef8c3a9f2379ad6b402807

Mobilisation nationaliste : pourquoi le PQ n'est-il plus capable de canaliser la colère populaire ?

L'extrême droite québécoise tente de faire une incursion dans la campagne électorale à coups de graffitis et d'affichage sauvage, s'attirant des plaintes à la police.


Atalante Québec, un groupe de jeunes néofascistes établi à Québec, a décidé de s'attaquer aux quatre principales formations politiques en placardant certains de leurs locaux d'affiches dénonçant ces partis «tous pourris» qui promeuvent «Corruption!», «Mondialisme!» et « Immigration!».


Sur les photos mises en ligne par le groupe sur sa page Facebook, on voit qu'un local électoral régional de la Coalition avenir Québec (CAQ) a été visé, tout comme les locaux des candidates Lise Thériault (Parti libéral du Québec), Diane Lavallée (Parti québécois) et Catherine Dorion (Québec solidaire).



 


«C'est la démocratie libérale!», a revendiqué le groupe, toujours sur le réseau social. «Elle frappe encore! Celle qui se soumet aux volontés des lobbys! Celle qui engendre copinage et corruption! Celle qui agit comme agent du mondialisme! La succube de la haute finance!» Une demande d'entrevue adressée à Atalante Québec n'a pas eu de suite.



Atalante Québec, dont certains membres ont été condamnés pour de violents crimes racistes ou politiques, s'est notamment fait connaître en défilant dans les rues de Québec en brandissant des drapeaux noirs. Des militants du groupe ont fait irruption dans les locaux de VICE Québec plus tôt cette année, ce qui a valu à son leader d'être arrêté et accusé.


«Inacceptable»



Québec solidaire et la Coalition avenir Québec ont refusé de commenter la situation. «Nous trouvons que c'est vraiment inacceptable», a fait valoir Valérie Chamula, porte-parole du Parti québécois.



Du côté de Lise Thériault, la campagne a porté plainte à la police, a confirmé sa dirigeante Marie-France Daoust. «C'est moi qui ai ouvert le local dimanche matin, c'est moi qui les ai vues, a-t-elle relaté. Il y a un agent qui est venu prendre la plainte et on a retiré les cinq feuilles. [...] C'est un méfait, pour nous, c'est un acte de vandalisme. Je ne crois pas que le message qui est véhiculé a sa place dans une campagne électorale.»



De leur côté, des militants du groupe anti-immigration La Meute ont souillé les environs de certains locaux électoraux dans une campagne de graffitis baptisé «Opération pattes de loup».



En entrevue avec La Presse, le dirigeant du groupe a confirmé avoir demandé à ses militants de reproduire le logo de La Meute à l'aide de bombes aérosols de craies. «C'est une opération de visibilité», a indiqué Sylvain Brouillette.



Le slogan «La Meute vous surveille » a aussi été peint, mais M. Brouillette s'est dissocié de cette «initiative personnelle». «Ça peut être mal interprété», a-t-il dit.


> La suite sur La Presse.