Qu'est-ce que l'imam Said Jaziri allait faire dimanche et lundi derniers à Hérouxville? Pourquoi y a-t-il amené une femme voilée et une caméra? Cet homme, qui est connu des téléspectateurs parce qu'il mange du micro et de la caméra chaque fois que l'occasion lui en est donnée, souhaitait-il provoquer «l'événement» qui lui permettrait d'affirmer que le village était plein de racistes et qu'on l'avait pris à partie, lui ou sa compagne?
Le geste a l'air d'une provocation pure et simple. Aller se promener à Hérouxville en costume blanc de l'imam de la mosquée Al-Quods, faire le tour des commerces avec une caméra prête à filmer la moindre remarque et espérer rapporter du matériel compromettant pour les citoyens du coin, ça s'appelle de la provocation.
Mal lui en prit. Il ne s'est rien passé. À un tel point que le cher imam a dû chanter les louanges des citoyens de Hérouxville qui l'avaient accueilli de façon très polie et très civilisée. Bien fait pour lui.
Le moins que l'on puisse dire cependant, c'est que l'imam s'amuse à jouer avec le feu. Ce n'est pas la première fois. Cet homme en mène large et n'est jamais à court de commentaires sur n'importe quel sujet qu'on lui propose de discuter. Si quelqu'un s'amusait quelque part à mettre bout à bout toutes ses déclarations devant les caméras au cours des derniers mois, nous aurions droit à une bonne heure de comédie que Juste pour Rire ne renierait pas.
Il prend tellement de place que c'est à se demander s'il y a un autre imam que lui à Montréal. Où sont les autres? Pourquoi ne les entend-on pas? Et pourquoi les musulmans le laissent-ils dire n'importe quoi en leur nom?
Qui est-il?
On sait que Said Jaziri est d'origine tunisienne. On sait aussi qu'il a été imam à la mosquée de Nice en France et que quand il a immigré au Canada, il a oublié de mentionner qu'il avait un casier judiciaire criminel en France, suite à une bataille devant la mosquée de Nice. On sait qu'il a organisé une manifestation à Montréal contre les caricatures de Mahomet publiées en Europe et qu'il s'est déjà déclaré favorable à l'installation de tribunaux de la charia au Canada. On sait qu'il a terriblement tendance à se prendre au sérieux et qu'il ne laisse passer aucune occasion d'être à la une des journaux.
On sait aussi qu'il a des démêlés avec Immigration Canada qui menace de le déporter dans son pays d'origine à cause de son casier judiciaire français. Et qu'il a toujours dit qu'il s'enfermerait dans sa mosquée le jour où les autorités décideront d'agir. Joyeux bordel en perspective.
Que faut-il faire?
Il me semble que les journalistes pourraient lui couper le sifflet. Si au lieu de se précipiter chez l'imam Jaziri chaque fois qu'on cherche le commentaire musulman du jour, on cherchait quelqu'un d'autre pouvant exprimer une opinion concernant cette communauté, on rendrait service à tout le monde.
Si on faisait l'effort de diversifier les opinions exprimées, nous cesserions de penser que les musulmans sont un bloc monolithique parlant d'une seule voix, toujours la même. Si le téléphone cessait de sonner chez l'imam Jaziri, il aurait enfin le temps de se consacrer à la prière. Et seulement à la prière.
Il est grand temps qu'il cesse de jouer à la star du Coran. Qu'il cesse de vouloir mettre tout le Québec à sa main surtout et qu'il se calme le pompon. Sa visite à Hérouxville était déplacée. Elle n'avait qu'un seul objectif: provoquer une réaction qui lui permette de faire du millage sur le mauvais accueil qu'il aurait reçu. Heureusement, les gens de Hérouxville l'ont vu venir avec ses gros sabots.
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