M. Frappier ne veut plus juste critiquer, il veut fonder un parti anti-PQ

La bataille de Vigile contre le PQ : non merci pour moi !

En terminant, si c'est désormais la ligne politique de votre site, ne comptez plus sur moi pour publier des textes sur Vigile. J'aurais la conviction de travailler maintenant avec des adversaires.

Tribune libre

L'auteur se trompe - je ne veux pas fonder un parti. Je veux participer à la fondation d'un PAYS. Et je crois, comme beaucoup d'autres, que l'heure est venue de s'en donner les moyens politiques, en remplacement du PQ qui a failli à la tâche. Et si cela signifie "fonder un autre parti", il faudra aller dans ce sens. Vigile se contente, comme c'est son droit, d'ouvrir cette voie à la discussion, d'en analyser la pertinence, en croyant ainsi faire progresser notre combat.
Bernard Frappier, 17 juillet 2011
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On le pressentait depuis belle lurettes, mais le chat est enfin sorti du sac : M. Bernard Frappier ne veut plus seulement critiquer avec virulence le Parti Québécois, il veut fonder un parti pour contrer le PQ.
M. Frappier, je veux d'abord vous dire ceci : visiblement, vous ne connaissez pas Pauline Marois pour la détester, voire la haïr à ce point. L'avez-vous même jamais rencontrée pour lui parler ? J'en doute. Avez-vous même jamais lu le petit ouvrage intitulé Québécoise, publié sur elle en 2008, et qui a été écrit par mon ami Pierre Graveline, aujourd'hui directeur de l'Institut Lionel-Groulx.
En ce qui me concerne, je connais Pauline Marois depuis longtemps, depuis que j'ai travaillé à bâtir une de nos plus grandes institutions économiques au Québec, le Fonds de solidarité FTQ, aux côtés de son mari Claude Blanchet. Pauline Marois est indépendantiste, social-démocrate et, heureusement, pragmatique. Elle peut faire des erreurs - quel gomme ou femme politique n'en fait pas, dans le feu de l'action ? - mais ce qu'elle a réalisé jusqu'ici parle pour elle et est amplement positif.
Vous souvenez-vous, M. Frappier, que Pauline Marois a repris le Parti Québécois alors enfoncé dans un creux historique, il n'y a pas si longtemps, et qui n'était même plus l'Opposition officielle ? À force de travail, d'efforts, de courage et de lucidité, avec d'autres qui l'ont aidé, elle a réussi à relancer le PQ. Ce parti est redevenu l'Opposition officielle et il a même fait élire la plus forte opposition de tous les temps à Québec lors du dernier scrutin, avec plus de 50 députés.
Il n'y a pas longtemps de cela, mais on dirait que vous avez déjà tout oublié. Avec vous, on est toujours dans l'An Un de la République.
Ce n'est pas cinq démissions de députés qui vont faire mourir un parti plein de résilience, qui a traversé bien d'autres crises depuis sa fondation il y a 43 ans, en octobre 1968. C'est cette mort que tant de fédéralistes, de libéraux et d'autres de nos adversaires et ennemis appellent de tous leurs voeux et - «strange bedfellows» - des indépendantistes comme vous, devenus depuis des mois sur ce site des spécialistes de l'auto-mutilation, puis du tir dans le pied et enfin dans le coeur.
J'ai pris ma carte de membre du Mouvement Souveraineté-Association(MSA) au printemps 1968, avant même la fondation du PQ. Et j'ai bien l'intention de continuer à militer au Parti Québécois, et aussi au Bloc Québécois. Comme j'avais milité auparavant au Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN).
J'ai 66 ans. Voilà plus de 50 ans que je crois à l'indépendance et que je travaille pour que le Québec devienne enfin un pays. Nous sommes passés bien proche la dernière fois. J'estime que le Parti Québécois est toujours, et de loin, le meilleur véhicule pour y arriver. Il est, précisément, cette coalition que certains veulent refonder alors qu'elle est là.
Qui ne comprend pas que l'union des forces au sein d'un grand parti indépendantiste est indispensable pour atteindre nos objectifs ? Qui a jamais gagné des batailles en ordre dispersé ? Tant que nous n'aurons pas de proportionnelle aux élections, il est évident que nous devons nous unir au sein d'un grand parti si nous voulons prendre le pouvoir et enclencher le processus vers l'indépendance.
Mais peut-être préférez-vous rester dans votre opposition pure et dure, et tellement confortable, en fondant un autre petit parti marginal qui ne fera que nuire au PQ et à notre cause. Alors fondez-le votre parti, M. Frappier. On verra bien combien de gens vous suivront.
En terminant, si c'est désormais la ligne politique de votre site, ne comptez plus sur moi pour publier des textes sur Vigile. J'aurais la conviction de travailler maintenant avec des adversaires.


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17 commentaires

  • Mikaël St-Louis Répondre

    22 juillet 2011


    "M. Frappier, je veux d’abord vous dire ceci : visiblement, vous ne connaissez pas Pauline Marois pour la détester, voire la haïr à ce point. L’avez-vous même jamais rencontrée pour lui parler ? J’en doute"
    Sans vouloir répondre pour M. Frappier, j`ai personnellement rencontré Pauline Marois à l`automne dernier pour lui remettre une pétition de plus de 1200 signatures d`étudiants qui demandaient simplement que la hausse des frais de scolarité prévue pour 2012 soit annulée,
    Madame Marois a accepté de présenter la pétition à l`Assemblée nationale, mais lorsque je lui ai demandé si le mouvement étudiant pouvait compter sur son appui et sur celui du PQ, elle s`est défilé et n`a rien voulu me promettre, remettant le tout au congrès du printemps. Il faut se rappeler que Marois avait indiqué en 2008 être POUR une hausse des frais de scolarité.
    Il était pourtant si simple pour le PQ de se rallier la grande majorité des étudiants avec ce combat, mais comme trop de fois dernièrement elle a échoué pour des raisons électoralistes. Le PQ a perdu une grande majorité de sa base, les étudiants, chose qui était pourtant très difficile à faire...!

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2011

    "Ce qui est le plus pathétique sur ce site, c’est d’y trouver un nombre considérable d’adeptes des théories du complot et de la conspiration. Cela dispense de faire des analyses sérieuses de la réalité."(Louis Fournier)
    Comme c'est original ! MDR !
    On croirais entendre un discours de l'élite à Washington !
    Un PQ vraiment nationaliste n'hésiterait pas une seconde à se distancier d'un tel discours sur un media souverainiste.
    M. Fournier, votre réaction ne fait que confirmer nos observations.

  • Louis Fournier Répondre

    18 juillet 2011


    @ M. Laterrière : merci pour votre contribution à ce débat, je suis évidemment d'accord avec votre analyse.
    @ M. Tremblay : Vous écrivez dès le début de votre texte : «Moi je n'ai aucun doute que le nouveau parti de Legault est une stratégie conjointe avec le PQ. Derrière Marois et Legault sont les Sirois.»
    Ce qui est le plus pathétique sur ce site, c'est d'y trouver un nombre considérable d'adeptes des théories du complot et de la conspiration. Cela dispense de faire des analyses sérieuses de la réalité.

  • Gilles Laterrière Répondre

    18 juillet 2011

    Le problème des purs et durs n'est pas nouveau. Il a parfumé l'athmosphère au cours des quarantes dernières années mais il n'a pas empêché l'évolution favorable de l'opinion vers la souveraineté. En 1970, ce sont les felquistes qui ont fait obstacle à la montée de l'indépendantisme. Les purs et durs actuels rejetent sans doute aujourd'hui cette interprétation que cette action felquiste a permis par la suite aux libéraux d'enregistrer la plus grande victoire électorale de l'histoire du Québec malgré les tentatives de Lévesque de se démarquer de cette action. Bourgault a été sacrifié parce qu'on l'identifiait trop, à tort ou à raison, à cette action de la rue. Chez Vigile, on aime probablement mieux penser qu'en rejetant Bourgault, Lévesque a trahi l'idée de l'indépendance.
    Les purs et durs ont fait toujours preuve du même biais par la suite en condamnant tous les chefs et leurs programmes, sauf celui de 2005, au goût des tenants actuels de la ligne dure, avec lequel le PQ a sombré corps et biens malgré les tentatives maladroites de s'en démarquer. Ils s'accrochent aujourd'hui à l'image de Parizeau en omettant de se souvenir que ce dernier a accepté au bon moment le Partenariat qui a propulsé les sondages vers le résultat de 1995. Sans ce compromis, le résultat aurait sans doute été au mieux, celui de 1980.
    Ils poursuivent aujourd'hui en exigeant un plébiscite sur l'indépendance sans qu'un seul sondage permette de penser la victoire possible mais ils se rengorgent sur les sondages du jour qui sont défavorables au PQ pour argumenter indirectement leur cause. Ils glausent sur l'impopularité du chef en omettant de dire que les chefs d'opposition ont rarement eu la quote, que tous les chefs péquistes ont été impopulaires dans l'opposition. Lévesque a mis trois élections pour se faire élire.
    Ils rejetent le PQ en omettant que l'article premier du programme propose la souveraineté sans ce type de compromis avalisé par Parizeau. Cela constitue un énoncé politique très clair sur l'indépendance, mais ce programme ne leur suffit pas parce que l'action n'est pas donnée comme étant imminente.
    Croire en tous les cas que les électeurs délaisse le PQ parce qu'il ne met pas assez d'urgence à réaliser l'indépendance me parait surréaliste. Cela se saurait !

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2011

    Je crois que Monsieur Fournier a tort de maintenant considérer Vigile comme un adversaire. Nous voulons tous ce qui est de mieux pour le Québec et l'accession à son indépendance. Me Cloutier a été un des premiers à réaliser la mièvrerie du P.Q. Aujourd'hui nous sommes plusieurs à le réaliser. Même Monsieur Pomerleau, à la logique implacable, a écrit ceci: "Que le seul parti qui peut le faire dans la vraie vie, c’est le Parti Québécois. Mais seulement s’il subit une transformation extrême." En particulier les deux derniers mots.
    Il est temps que l'on fasse quelque chose. Il est temps que la machine travaille à l'élection d'une majorité de députés voulant faire du Québec un pays et de mener une campagne dénonçant les collaborateurs "canadians" à JJJ Charest du PLQ, François Legault de la CAQ et de Gérard Deltel de l'ADQ. Ah, j'oubliais, ce n'est pas politiquement correct. Ah non là! Il faut être politiquement incorrect. Un pays ne s'obtient pas en pleurant sur notre sort ou en envoyant des fleurs.
    Pétition monstre, manifestation monstre, défilé monstre, parti monstre, coalition monstre ou peu importe, mais faisons quelque chose. Peut-être que l'on cessera de s'enfarger dans les poils du tapis lorsqu'on se regroupera sous l'idée de faire du Québec un pays. Peut-être faut-il oublier tout le vocabulaire: souveraineté, indépendance, autonomie, parti çi, parti ça. Je crois que l'on doit mettre les choses au clair dans les têtes des gens. Qui veut faire du Québec un pays et qui ne veut pas. Si le P.Q, Q.S., P.I. et P.V.Q. veulent faire du Québec, ils doivent faire une déclaration commune. Si les autres: PLQ, ADQ, CAQ ne veulent pas signer cette déclaration, on les dénonce et les considère comme des pro-canadians et des adversaires au Québec. Ensuite, on dit pourquoi ceux qui ont fait la déclaration commune veulent un pays: http://coalitionsouverainiste.com/1001raisons.aspx
    Les partis souverainistes s'arrangent entre eux pour obtenir une majorité de députés voulant faire du Québec un pays et le tour est joué. Il faut mettre les cartes sur table. Il faut éclairer la population. Nous semons la confusion chez les Québécois. Je crois qu'ils ne saisissent pas l'enjeu le plus important: la nécessaire accession du Québec au statut de pays. L'assimilation et la dépossession de nos richesses sont imminentes. On continue de discuter ou on agit. On disparaît ou on vit.
    Daniel Roy, C.A.

  • Pierre Cloutier Répondre

    18 juillet 2011

    Message à "la démocratie"
    [1] Monsieur ou Madame "la démocratie", le PQBoisclair et le PQMarois ont jeté le "projet de pays" voté en 2005 aux poubelles. Pendant 6 ans, ils ont été dans l'illégalité la plus complète. Pourquoi le congrès de 2011 serait-il plus légitime que celui de 2005?
    [2] 93% de quoi au juste? 93% de 1500 membres, cela ne représente qu'environ 0,26% de l'ensemble des membres du PQ. C'est mince. Très mince.
    [3] Si j'ai parlé de hockey concernant Louis Fournier, c'est que la très grande majorité de ses 25 chroniques sur Vigile portaient sur le hockey (22 sur 25) les 2 autres étant des articles sur la crise d'octobre (Louis a écrit un livre là-dessus) et sur le NPD et les francophones.
    Pierre Cloutier
    [2]

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2011

    "...visiblement, vous ne connaissez pas Pauline Marois pour la détester, voire la haïr à ce point. L’avez-vous même jamais rencontrée pour lui parler ?"(Louis Fournier)
    Quelle question !!
    N'importe lequel chef d'un parti nationaliste dans le monde aurait déjà depuis longtemps non seulement rencontré le responsable d'une telle réussite médiatique citoyenne pour la défense et promotion de sa cause, et lui aurait aussi fourni tout son appui !!
    M. Frappier devrait cogner à la porte de Marois et la supplier de le recevoir, M. Fournier ??!! Que voilà l'esprit de botine typique qui émanne du PQ !!
    20 ans de ça c'est ASSEZ !

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2011

    Moi je n'ai aucun doute que le nouveau parti de Legault est une stratégie conjointe avec le PQ. Derrière Marois et Legault sont les Sirois.
    Leur stratégie est de rassembler l'électorat des souverainistes mous, fédéralistes, et corporatistes, dans le parti de Legault (la droite) et de conserver les souverainistes militants, indépendantistes, et social démocrates, dans le PQ (la gauche).
    Leur but est de prendre le pouvoir majoritaire avec cette coalition. Mais si vous croyez que les Sirois, Legault, Marois, sont là pour faire avancer la cause nationale... MDR !
    Ils sont là pour conserver leur place dans cette petite classe des super-riches dont les fortunes dépendent de leur accès aux fonds publics. Louis Fournier parle du Fonds FTQ ? Sans les millions de ce fond qu'a reçu Legault de Blanchet, son acheteur n'aurait pas pu lui rachetter Air Transat. Sans le patronat de P.E. Trudeau, le Fonds FTQ, la SGF, Blanchet n'aurait pas fait fortune. Sans le cadeau (Société Nationale de l'Amiante) des libéraux à Labaume, il n'aurait pas fait fortune. Etc..
    Notre élite souverainiste s'est enrichie avec les deniers publics. Voilà où ils ont été les plus énergiques. Faut dire que les Libéraux en ont été les champions, mais ils bénéficient de ne pas avoir à défendre de cause noble. L'élite souverainiste, elle, a une image à maintenir.
    Une élite avec de gros moyens ce peut être bénéfique pour la cause, mais nous le voyons, il n'en a rien été pour notre mouvement national. Les riches irlandais souverainistes investissaient dans des institutions nationales d'éducation politique, des campagnes de levées de fonds et des médias. Le mouvement de base au Québec a complètement été ignoré par l'élite souverainistes. Quand on pense qu'il y a à peine 3 ans, le PQ n'avait jamais encore entendu parler de Vigile !
    Ces gens là n'ont comme objectif que la grosse caisse des deniers publics. Et jamais ils n'ont utilisé ces deniers pour autre chose que s'enrichir. La SSJB est toujours aussi pauvre. Ceux qui avaient la nation dans l'âme ont quitté.
    Il faut déloger Marois ou alors que les démissionnaires créent un nouveau parti.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2011

    Je m'étais dit que je ne commenterais plus ce qu'il se passe avec le PQ-Marois jusqu'à son naufrage définitif à la prochaine élection. Malheureusement, il semble que le linge sale doit être lavé avant que l'on puisse vraiment passer à autre chose.
    Je ne doute aucunement de la bonne foi de militants qui oeuvrent depuis les années 60, alors que je n'étais même pas né et je ne doute pas des qualités humaines de Mme Marois. Cependant, ce n'est pas M. Frappier, M. Cloutier, les députés démissionnaires, LE PI, QS et tout ces gens qui critiquent les choix faits par la direction du PQ qui sont responsables de sa chute de popularité. Il serait pertinent que les partisans du PQ-Marois enlèvent leurs oeillères et voient que ceux à qui ils reprochent leurs malheurs ou d'être devenus des adversaires seraient encore à leur côtés si le PQ ressemblait au moins pour moitié à ce qu'il était lorsque que Monsieur Parizeau était aux commandes. Le PQ a perdu son chemin et est victime de contradictions qui ont suffisamment duré. Il n'est plus question pour moi et pour de plus en plus d'indépendantistes de se piler sur le coeur et les convictions pour une gouvernance provinciale aliénante et des stratégies électoralistes douteuses.
    Voilà c'est dit. Je préfère maintenant mettre mes énergies avec Québec Solidaire ou tout autre parti ou mouvement qui sera capable de produire un plan d'action viable pour réaliser l'indépendance ainsi qu'un projet social. Vive le Québec libre!

  • Louis Fournier Répondre

    17 juillet 2011


    1- Je croyais que le «plan Marois» (sic) avait été adopté très largement par le congrès national du Parti Québécois. Et que la démocratie avait parlé dans le parti.
    2- Je croyais aussi que Pauline Marois avait eu un très large appui au dernier congrès du PQ, quelque chose comme 93 %.
    3- Peut-être que je me trompe et que j'étais en train de regarder un match de hockey.
    4- «De toute façon, Louis, cela ne changera pas grand chose car ta spécialité, c’est le hockey.» - Pierre cloutier
    Cette petite pointe ne ressemble-t-elle pas un peu à du mépris ? J'ai toujours cru qu'on pouvait aimer à la fois le hockey et la politique, surtout au Québec. Et il y a bien des façons de militer au sein d'un parti politique et pour l'indépendance du Québec.
    5- Chacun a droit à ses opinions, il faut les respecter.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2011

    Les indépendantistes qui ne veulent pas voir clair, ils n'ont qu'à se créer un site du nom "Raplacer les chaises sur le pont du titanic PQMarois".
    Tout le monde pourra nier en coeur, dans la joie, que Marois est à 15% dans les sondages.
    Tout le monde pourrait faire comme si QS n'existait pas.
    Tout le monde pourra faire comme s'il n'y avait pas eu de démissions d'indépendantistes audacieux et inspirants en juin.
    Tout le monde pourra nier le fait qu'une vague CAQ s'en vient.
    Tout le monde pourra nier que le PQMarois-Maltais-Stratford a mis plus d'efforts pour le retour des Nordiques que pour promouvoir l'indépendance du Québec.
    Et quand le PQ va couler aux prochaines élections, ils pourront tous mettre ça sur la faute de Vigile.net. On sait bien, 5 000 000 de lecteurs Québécois, Monsieur et Madame Tout le monde, viennent religieusement lire vigile quotidiennement. Parce que les gens qui refusent de voir la réalité en face de la situation au PQ, ils s'imaginent que lorsqu'on discute ici, eh bien c'est tout le Québec qui lit.
    La plupart des gens qui maintenant apportent d'autres idées, cherchent une altarnative, une façon de se préparer au naufrage inévitable du PQ aux prochaines élections, ne sont pas la cause du naufrage. Pourtant, les Péquistes qui replacent les chaises sur le bateau accusent déjà Vigile.net. Marois n'a tout simplement pas réussi. Le PQ n'a pas été élu en 2008. Ce ne fut pas la faute de Vigile.net.
    L'affaire du Colisée de Québec c'est la goutte de trop. Avec le CAQ, c'est certain que le PQ ne sera pas élu de toute façon. La bataille se passera entre le PLQ et le CAQ. Et oui, déjà avec ce paradigme, le PLQ pourrait être réélu. Sans même de nouveau parti indépendantiste ou d'alliance de députés indépendants. Mais si le PLQ est réélu dans cette condition, y'en a qui blâmeront Vigile.net.
    Quand les personnes cherchent des solutions, elles le font avec les faits. Les faits sont qu'il y a eu 4 démissions, de grosses pointures, et que l'on doive bien sûr l'accepter. Ce n'est pas en se fermant les yeux et en adoptant la stratégie des Péquistes, genre écrire une lettre imbécile à Parizeau que ça va aider. Non mais, j'en reviens pas! Ce n'est pas Vigile.net qui a donné des munitions au fédéraliste et à Gesca. C'est le PQ tout seul, particulièrement avec la lettre envoyée à Parizeau. Dites moi que je rêve! Y'en a qui ne comprennent pas... Ça dépasse l'entendement!
    Je ne comprends pas pourquoi des gens sains ne s'en rendent pas compte!?! Et quand le CAQ, qui n'existe toujours pas, a 400 CV en banque, ça veut dire quelque chose. Pourquoi le nier?
    Imaginez si 2-3 députés péquistes annonçaient leur départ du PQ pour se joindre au CAQ juste avant les élections, parce que Marois est restée. Allez vous blâmer Vigile.net?

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2011

    Monsieur Fournier,
    Il est maintenant temps de créer un site d'Indépendantistes pour le OUI.
    La chicane sur Vigile est devenue la "joke" pour les fédéralistes qui pouffent de rire depuis trop longtemps.
    non merci pour moi
    Fernand Lachaine

  • Marcel Haché Répondre

    17 juillet 2011

    Peut-être vaudra-t-il mieux qu’existent plusieurs partis indépendantistes. Contesté sur sa gauche par Q.S. et le N.P.D. « souverainiste », dénoncé sur l’option elle-même par une multitude de mini-partis, le P.Q. pourrait prétendre à bon droit être centriste et véritablement un parti de l’alternance.
    Ceux qui réclament le plus une coalition et ceux-là qui rêveraient jusqu’à des ententes électorales entre partis, sont précisément ceux qui se sont déjà retirés du P.Q. En réalité, le P.Q. s’est trouvé renforcé de la mise hors-circuit du S.P.Q.-Libre. Aussi bien continuer dans cette voie, puisque l’attrait du clan Legault lui vient précisément de ne pas donner prise à aucun chantage, ni de la gauche, ni des indépendantistes radicaux. Mme Marois et tout le parti s’en trouveraient les coudées franches.
    J’en suis venu à la conclusion que la création d’un nouveau parti indépendantiste serait la meilleure chose—historique-- qui pourrait arriver au P.Q.
    Par ailleurs, si la création d’un nouveau parti indépendantiste s’inscrivait dans la realpolitik, plutôt que dans le déni, les illustres « démissionnaires » cesseraient de grenouiller jusqu’en Charlevoix, ils démissionneraient à nouveau, mais cette fois de leur poste de députés, de façon à enclencher rapidement des élections complémentaires, complémentaires qui pourraient donner le grand signal de l’avènement d’un nouveau parti.
    L’occasion est là : qu’ils essaient…Qu’ils essaient donc ! Qu’ils se présentent en élection complémentaire hors du ticket péquiste, là seulement ils seraient crédibles, puisqu’ils chercheraient à obtenir ce qu’ils ont maintenant perdu : la légitimité.

  • Louis Fournier Répondre

    17 juillet 2011


    M. Frappier, je lis votre mise au point et je n'en reviens pas. Ne vous souvenez-vous plus de ce que vous avez écrit aujourd'hui même? Ou serait-ce de la mauvaise foi ? Voici ce que vous avez écrit à la une en haut de votre site :
    « Il ne semble plus y avoir d'autre issu (sic) que celle de fonder un nouveau parti politique indépendantiste».
    Malgré votre «il ne semble» qui ne trompera personne, votre position est de fonder un nouveau parti, forcément en opposition au PQ. Comme vous êtes le fondateur et le responsable de ce site, Vigile se donne ainsi une ligne politique officiellement anti-PQ. Ce n'est donc plus un carrefour, un site indépendant de tous les courants et groupes indépendantistes. C'est, bien sûr, votre droit le plus strict. Mais c'est aussi mon droit de ne plus écrire sur ce site où je ne me sens plus chez nous.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    17 juillet 2011

    M Fournier
    Le débat est ouvert et toutes les options sont évoquées. A la fin de la journée on se rendra compte que:
    Un. Que l'enjeux immédiat est de reprendre contrôle de notre État pour arrêter le déclin démographique et le pillage. Un autre mandat des affairistes et s'en sera fini de la souveraineté, enterrée avec Nous.
    Deux. Que le seul parti qui peut le faire dans la vraie vie, c'est le Parti Québécois. Mais seulement s'il subit une transformation extrême.
    Patienté un peu, on a pas encore vider le contentieux sur les choix stratégiques qui s'offrent a nous.
    JCPomerleau

  • Pierre Cloutier Répondre

    17 juillet 2011

    [1] J'oublias. On n'en fait pas une question de personne ou de personnalité. On ne descend pas à ces niveaux enfantins et ridicules.
    [2] Je n'ai rien contre Pauline Marois, sa personne, sa personnalité, ses qualités humaines ou de cheffe. On en a contre le plan Marois. Point final. On n'est pas d'accord. C'est tout et c'est aussi simple que cela.
    [3] D'autre part, sur le strict plan électoral, les faits sont là, bruts et brutaux : taux de popularité de Pauline Marois : 15%. Intentions de vote pour le PQMarois : entre 18 et 28%.
    [4] Me semble que si j'étais chef d'un parti politique et que je voyais ces chiffres, ma première réaction serait de laisser ma place à quelqu'un d'autre.
    [5] Bernard Landry était de beaucoup plus apprécié de la population que Pauline Marois et les intentions de vote tournaient autour de 50% en 2005 lorsqu'il a démissionné pour éviter précisément les dissensions au sein du parti.
    [6] Alors tires tes conclusions, mon cher Louis et continues à regarder le hockey, car le hockey, figures-toi donc, que moi aussi, je connais cela, autant que l'histoire du PQ, ses divers programmes et ses statuts.
    [7] En passant, je ne me souviens pas de t'avoir jamais vu dans une assemblée du PQ. Est-ce que je me trompe?
    Pierre Cloutier

  • Pierre Cloutier Répondre

    17 juillet 2011

    [1] De toute façon, Louis, cela ne changera pas grand chose car ta spécialité, c'est le hockey.
    [2] Pour employer une comparaison que tu vas facilement comprendre, le PQMarois veut continuer de jouer sur une patinoire de la LNH aux dimensions réduites, alors que les indépendantistes veulent jouer sur une patinoire aux dimensions internationales et olympiques.
    [3] Le PQMarois a peur d'annoncer ses couleurs et de mettre un projet d'amphithéâtre avec une patinoire aux dimensions internationales, sur la table et de le proposer à la population.
    [4] Le PQMarois pense qu'en continuant à jouer sur la patinoire (provinciale) aux dimensions réduites, elle va réussir dans 10-15 ans à convaincre les amateurs de hockey de la nécessité de jouer sur une patinoire aux dimensions internationales.
    [5] L'exemple est pertinent puisque c'est précisément sur le dossier d'un amphithéatre aux dimensions réduites à Québec que la dissension au sein du PQ a pris naissance.
    [6] Pour acheter des votes, les électoralistes du PQ ont mis l'accent sur une patinoire aux dimensions réduites pour permettre à une équipe de professionnels millionnaires de la LNH d'y jouer alors que la vraie fierté serait celle d'avoir une vraie équipe nationale de hockey qui nous représenterait au niveau mondial.
    [7] La comédie a assez duré.
    Pierre Cloutier