La CAQ est passée du «côté fédéraliste de la Force», croit Lisée

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Il n'y a pas, et il n'y a jamais eu, de troisième voie





QUÉBEC – En écartant pour de bon l’idée de tenir un référendum sur la souveraineté, la Coalition avenir Québec (CAQ) a fait un cadeau au Parti québécois (PQ), croit Jean-François Lisée.


«Tous les souverainistes qui étaient à la CAQ sont maintenant orphelins. Ils se sont fait jeter, finalement, et les électeurs souverainistes qui étaient à la CAQ doivent se rendre compte qu’il y a juste un endroit où aller, c’est au Parti québécois», a déclaré le député de Rosemont, jeudi.


«Donc, c’est une bonne nouvelle pour le PQ?»


«Absolument, a rétorqué M. Lisée. Moi, je pense que maintenant c’est clair, François Legault est passé complètement du côté fédéraliste de la Force, il n’y aura pas de retour.»


Le député péquiste croit que la nouvelle position constitutionnelle de la CAQ va diviser le vote fédéraliste. Les électeurs québécois auront maintenant le choix entre deux partis qui aspirent à changer le Canada sans toutefois remettre en question le maintien du Québec au sein de la fédération.


«Il y en a peut-être un qui est plus pressé que l’autre ou plus offensif que l’autre, mais finalement, ce que Legault dit, c’est: “Bien moi, je vais être le Parti libéral de Robert Bourassa, qui va demander des choses, plutôt que le gouvernement libéral de Couillard, qui demande rien ou peu.” Alors, on est dans la nuance entre fédéralistes», a analysé M. Lisée.


«Un Québec fort à l'intérieur du Canada»


François Legault a exposé mercredi le nouveau nationalisme que son parti entend incarner. Prônant un «Québec fort à l'intérieur du Canada», le chef de la CAQ propose de tenir un référendum sur une nouvelle réforme constitutionnelle et demander plus de pouvoirs à Ottawa.


«Les Québécois sont tannés de choisir entre le statu quo et le pays imaginaire. C’est mon rôle d’incarner ce nouveau nationalisme», a déclaré M. Legault, qui refuse de se définir comme un fédéraliste.


Le chef de la CAQ a reconnu que la polarisation du débat politique autour de la question nationale, qui est plus marquée depuis l’élection de Pierre Karl Péladeau à la tête du PQ, ne lui permettait plus de «rester assis sur la clôture» et l’obligeait à clarifier sa position.




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