La Chef péquiste vs le Peuple québécois

Tribune libre

Face aux demandes de la fonction publique, Mme Marois a qualifié d’ « un peu élevées » les demandes de hausses salariales de 11,25% sur trois ans de la fonction publique, ce qui équivaut à trois milliards de plus sur trois ans.
Je suis choqué par cette déclaration de Mme Marois laissant croire aux quelque 475 000 syndiqués que leur parti politique défendait le secteur public. Pourquoi ne pas avoir parlé de «dégraisser» le secteur public, spécialement celui de la santé, avant de consentir à des hausses de taxes, de tarification et d’impôts.
POURQUOI NE PREND-ELLE PAS LA PAROLE :

Pour dire clairement aux syndiqués qu’ils jouissent d’avantages sociaux enviables qui sont protégés mur à mur. Que la grande majorité des travailleuses et travailleurs québécois souffrent de la précarité de leur emploi et qui ne savent pas si demain ils vont pouvoir nourrir leur famille. Leur rappeler de penser aux petits salariés, et dieu sait combien ils sont nombreux, aux monoparentaux, aux chômeurs et aux personnes âgées.
Êtes-vous de vrais Québécois, avez-vous cette conscience sociale, cet esprit de solidarité, cet intérêt pour le bien commun de tous?
Réveillez-vous et prenez conscience des finances limitées du Québec.
Voulez-vous un Québec fort pour son indépendance de demain? C’est seulement ensemble, qu’on y arrivera si tout le monde se serre les coudes et travaille dur pour assurer notre croissance et notre prospérité.
Vive le Québec libre de tous ces gens qui font passer leurs intérêts personnels avant ceux du peuple!

Featured 8c0f59ed26d0671347255ad7ccf3e7ea

Marius Morin130 articles

  • 122 741

Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2010

    Les politiciens, les gens d’affaires, les fonctionnaires, les professionnels, les médias ont toute une pente d’indifférence à remonter, quand ce n’est pas carrément du pessimisme et du désaveu qu’ils rencontrent. Ils doivent développer avec force et clarté des thèmes porteurs d’avenir pour le Québec. Il y a un renouveau du leadership chez les députés péquistes nouvellement élus. Je me réjouis de l’ABCD. Jeunes et déterminés, ils peuvent être garants de l’avenir. Je me permets d’ajouter quelques éléments au 10 points du sondage réalisé pour le Journal de Montréal, en janvier dernier : [Journal de Montréal->http://lejournaldemontreal.canoe.ca/archives/journaldemontreal/actualites/national/politiqueprovinciale/2010/01/20100121-051514.html
    • 1. Ne plus subventionner les écoles privées
    • 2. Augmenter significativement les impôts aux entreprises
    • 3. Permettre l’établissement de cliniques de santé entièrement privées pour ceux qui désirent payer afin d’obtenir une consultation médicale plus rapidement

    • 4. Introduire des péages sur certains ponts et autoroutes
    • 5. Imposer un ticket modérateur pour l’accès aux soins de santé
    • 6. Abolir les commissions scolaires
    • 7. Fermer les délégations du Québec à l’étranger
    • 8. Augmenter significativement les tarifs des garderies à 7 $
    • 9. Abolir les cégeps et ajouter une année au secondaire
    • 10. Réduire significativement les subventions aux festivals et événements culturels
    • 11. Ne pas privatiser Hydro-Québec et d’autres sociétés d’État
    ***
    • 12. Que les députés de l’opposition s’emparent de l’Assemblée nationale et obligent le gouvernement à mettre sur pied une commission d’enquête sur la corruption et la collusion dans l’industrie de la construction
    • 13. Par une loi, empêcher des personnes à siéger sur différents C.A. à la fois, pour éviter tout trafic d’influence ou de collusion
    • 14. Descendre à 8,2% le financement des universités anglophones selon leur démographie et remettre ces argents aux universités françaises qui sont sou-financées
    • 15. Qu’on arrête immédiatement la construction de deux CHU à Montréal
    • 16. Qu’on revoit immédiatement les lois sur les primes de départ et les primes au rendement dans le secteur public et parapublic. Pour six anciens dirigeants de la Caisse de dépôt et placement du Québec ça nous a coûté en primes de départ 3,8 millions de dollars en 2009; pour les 46 élus montréalais battus ou qui ne se sont pas représentés aux dernières élections municipales, leurs primes de départ se sont chiffrées à plus de 2,4 millions. Le pire est que ces fonctionnaires se retrouvent rapidement sur le marché du travail dans d’autres entreprises.
    • Vous pouvez complétez la liste… avec l'assainissement des finances publiques et parapubliques.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2010

    J'ai hâte de voir ceux et celles qui vont monter aux baricades de la solidarité sociale lorsque la corporation des médecins, avec ses 40 millions$ de fonds de lutte,va réclamer des hausses de tarifs et exiger de nouvelles conditions de travail.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2010


    Pauline Marois dérape allègrement dans son virage à droite! J'en ai plein le dos du discours selon lequel les demandes des commis de l'Etat doivent être écrasées sous prétexte que les conditions de travail d'un grand nombre de Québécois sont mauvaises.
    Il faut plutôt aider ces Québécois mal nantis à se syndiquer et à revendiquer des conditions décentes. Pas demander aux syndiqués, qui se sont battus, à les rejoindre dans la calle.
    Ce que doit faire Popo si elle veut améliorer les finances de l'Etat, c'est de cesser de financer les universités qui carburent aux étudiants étrangers, couper les subventions aux écoles et collèges privés, couper dans le coûteux programme éolien d'Hydro-Charest, revendiquer que les travaux routiers ne coûtent plus 35% plus chers qu'ailleurs, etc.

  • Frédéric Picard Répondre

    3 février 2010

    Mon Dieu, ma "maladie" de centre-droite est VRAIMENT contagieuse ...
    Personellement, je trouve que Popo a bien fait, pour une fois. Elle a été franche et claire. Elle a parlé de dégraisser une fonction publique, qui franchement, est sclérosée et de moins en moins efficace. Voir les lois de Parkinson.
    C'est un premier pas, pour ce parti politique pour renouer avec les vrais intérêts des gens. Vous pouvez la critiquer parce qu'elle n'est pas allée assez loin. Sauf que c'est un virage majeur au PQ qui mérite d'être souligné.

  • Nosco Répondre

    3 février 2010

    M. Morin a écrit « Pourquoi ne pas avoir parlé de « dégraisser » le secteur public, spécialement celui de la santé, avant de consentir à des hausses de taxes, de tarification et d’impôts. »
    Vous avez parfaitement raison sur ce point, il faut s’attaquer au dégraissage et à une meilleure gestion. Les augmentations d’impôts sont le dernier recours dans ce cas. Cependant, j’ajouterai que la problématique de la corruption est une partie intégrante de la solution. Le dégraissage c’est aussi éliminer les arnaques en séries sur les gros contrats publiques. Les limites des finances publiques sont nettement dépassées dans ce dossier. Cela, il est clair que le PQ et les autres partis d’opposition l’on comprit, mais on ne peut pas en dire autant des syndicats. La CSN et la CSD construction se sont prononcées clairement pour une enquête publique en novembre 2009, dans leur mémoire sur la loi 73 visant à réduire la criminalité sur les chantiers. Toutefois, il semble que Mme Carbonneau de la CSN aurait vite tiré un trait sur ce dossier. Elle aurait intérêt à y revenir plutôt que de parler d’augmentation d’impôts.
    En ce qui concerne les positons de la FTQ, et du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction international (CPQMCI) là c’est une autre affaire. Dans leur mémoire sur la loi 73 ces deux organismes évitent le dossier de la corruption et surtout n’appuie pas le mouvement pour une enquête publique sur la corruption. Pire dans le mémoire du CPQMCI sur la loi 73 (novembre 2009) on remarque que la position du CPQMCI consiste essentiellement à s’opposer aux augmentations des amendes pour intimidation sur les chantiers et cherche surtout à étendre la loi actuelle sur l’ensemble des chantiers. « Il faut cesser l’effritement continuel du champ d’application de la loi R-20. Ces travaux reviennent de droit aux employeurs et aux salariés de l’industrie de la construction. » Donc d’un point de vue légal – le statu quo – mais on étend le tout à toute l’industrie. Plus arnaqueur que ça, tu meurt!
    Les syndicats auraient intérêt à militer très activement pour une enquête publique sur la corruption. Je ne crois pas que la population sera dupe de ce désengagement.
    Nosco

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2010

    La reconfiguration des finances publiques du Québec ne doit pas se faire en pièces détachées, certaines se prêtant plus que d’autres au développement d’un discours de solidarité sociale. Il importe de prendre en considération toutes les pièces du puzzle si nous ne voulons pas faire porter le fardeau des problèmes à un secteur donné ou encore à un groupe particulier. Il est vrai que les employés (es) des secteurs publics constituent une cible privilégiée pour porter le fardeau d’une solidarité inévitable avec les moins bien nantis de nos sociétés, tout comme nos services publics dans les secteurs de l’éducation et de la santé sont de plus en plus courtisés pour devenir de moins en moins « publics » et de plus en plus « privés ».
    Pour repenser l’ensemble des finances publiques du Québec il faut, me semble-t-il, revoir l’ensemble de nos sources de revenus, celles qui existent et celles qui devraient exister. Je pense en particulier à une révision complète de la fiscalité qui est généreuse pour certains groupes et plus que minutieuses pour d’autres. Le prof. Lauzon peut nous en dire beaucoup à ce sujet. Il y a aussi ces richesses naturelles que nous laissons partir pour des bouchées de pain et qui pourraient à elles seules, si de justes redevances y étaient imposées, permettre de couvrir la grande majorité de nos dépenses sociales en santé, en éducation, en environnement. Pendant que dans les pays du Sud les pays reprennent le contrôle de leurs richesses naturelles et qu’ils investissent prioritairement dans les prérogatives du Bien commun (santé, éducation, logement, alimentation), ici, au nord, nous nous préoccupons peu du contrôle de nos richesses naturelles, tels l’eau, les minerais, la forêt ainsi que des brevets que nos centres de recherche, financés par les deniers publics ont rendu possibles, pas plus d'ailleurs des 100 milliards de dollars qui dorment dans les paradis fiscaux. Toute révision crédible des finances publiques du Québec devra prendre en considération tous ces secteurs et bien d’autres qui m’échappent et en faire une analyse crédible pour les citoyens et citoyennes que nous sommes.
    Quant aux dépenses, je souhaiterais que les "lucides" commencent par questionner leurs honoraires conseils, les salaires des membres de conseils d'administration ainsi que tous les avantages sociaux qu'ils en retire, le salaire des dirigeants des sociétés d'État et de tous leurs cadres supérieurs... En un mot qu'ils commencent par le haut pour descendre petit à petit sur les citoyens ordinaires.
    Une manière de dire qu’il faut voir la chose dans son ensemble, si nous voulons vraiment que les finances publiques du Québec retrouvent l’équité et l’usage auquel elles doivent servir.
    Je remercie l'auteur de ce texte de nous interpeller sur cette question.

  • Gilles Bousquet Répondre

    2 février 2010

    Les uns après les autres, les chefs du PQ n'ont qu'à se prononcer sur n’importe quel sujet ou à se taire, pas de différence, pour que les souverainistes de droite et ceux de gauche le ou la critiquent vertement, sur la place publique.
    Être chef du PQ est encore pire qu'être coach pour le CH au Québec. Tous les fans fustigent ses décisions, comme de bons gérants d'estrades, à la place de faire ce qu'il faut pour prendre le job. Misère de misère, faut être fait fort pour ne pas succomber à la pression des nombreux « connaisseurs », principalement, de ses propres partisans qui sont les plus acharnés.