Lorsque j’ai entrepris cette série d’articles, c’était sur la base d’une intuition que la situation des États-Unis était beaucoup plus grave que les Américains eux-mêmes étaient prêts à le reconnaître. Mais j’étais loin de me douter que la situation se dégradait aussi rapidement.
Au cours des deux dernières semaines, les annonces de mauvaises nouvelles se sont précipitées, effaçant presque tous les gains des marchés boursiers depuis le début de l’année. Le chômage stagne à 9,5 %, la croissance du PIB piétine à 1,4 % depuis le début de l’année alors qu’à ce stade-ci d’une reprise normale il devrait se situer entre 5 et 7 %, et les programmes de relance initiés par le président Obama arrivent à leur terme.
Aujourd’hui, les spécialistes redoutent que l’économie américaine ne replonge en récession (double dip recession), et que n’apparaisse une spirale déflationniste dans laquelle
« ... la baisse des prix mène à une réduction générale de la production, engendrant une baisse des salaires, un recul de la consommation, et donc de la demande, accroissant ainsi la baisse des prix. La Grande Dépression est considérée comme un cercle déflationniste. Les politiques protectionnistes des États suite au Krach de 1929 donnèrent en fait naissance à une spirale de rétrécissement du commerce au niveau mondial, qui a créé des spirales déflationnistes dans presque tous les pays. »
Une dislocation sociale prérévolutionnaire
Or les signes d’une replongée en récession s’accumulent. Quant à la spirale déflationniste, elle est particulièrement alarmante en raison de ses effets sur le commerce mondial. En effet, non seulement le fondement de la politique américaine des cinquante dernières années et ses visées hégémonistes se trouvent-t-ils menacés, mais commencent à apparaître un peu partout dans le monde des signes de dislocation sociale que certains parmi les mieux informés n’hésitent plus à qualifier de prérévolutionnaires.
Aujourd’hui encore, le New York Times fait sa manchette avec un article qui nous apprend que, dans un virage stupéfiant, les petits investisseurs se sont retirés en masse du marché au cours des derniers mois, ayant à la fois perdu confiance dans l’intégrité du fonctionnement des marchés et assimilé le message du président de la Fed que la situation économique était anormalement incertaine (unusually uncertain). Ce sont ainsi 33,12 milliards $ que les petits investisseurs ont retiré de leurs comptes de placement dans des fonds communs d’actions depuis le début de l’année. Du jamais vu au stade actuel du cycle économique.
Depuis quelques semaines, on sentait bien sur les marchés que les forces baissières (les « bears ») l’emportaient sur les forces haussières (les « bulls ») dans un véritable bras de fer pour définir l’orientation des marchés. À la clé, des milliards en profits ou pertes pour les uns ou les autres. Il faut en effet savoir que, dans une société aussi financiarisée que les États-Unis, des pans entiers de l’économie dépendent de la performance des marchés boursiers, et ceux dont le sort y est lié n’hésitent pas à employer tous les moyens, y compris des moyens illégaux, pour tenter de les orienter dans le sens de leurs intérêts.
Historiquement, les marchés ont toujours affiché une croissance, même s’ils encaissaient régulièrement des reculs passagers à l’occasion d’une récession. Mais jamais n’avait-on encore enregistré une période de stagnation aussi longue (10 ans). Et le pire pour un investisseur n’est pas tant la stagnation que la perte ressentie lors de la chute de la valeur de son portefeuille de placements après avoir cru qu’il avait enregistré un gain important. De quoi dégoûter les plus coriaces.
Surtout que le pire reste encore à venir
En effet, les banques américaines, renflouées par la Fed, et croyant donc avoir les reins assez solides pour attendre que la reprise vienne renflouer leurs mauvaises créances, vont devoir dans les prochains mois nettoyer leurs bilans. Certaines seront de nouveau confrontées à la faillite (environ 120 banques américaines ont déjà faillite depuis le début de l’année), d’autres devront se recapitaliser pour respecter les normes en vigueur, dans un environnement où la levée de nouveaux fonds va être de plus en plus difficile.
En effet, de [nombreux États et municipalités sont désormais acculés à la faillite->29898], et le risque qu’ils ne soient pas en mesure d’honorer les titres obligataires qu’ils ont émis pour financer leurs opérations courantes est désormais très élevé. Les détenteurs de ces obligations (petits investisseurs, fonds de retraite, etc.) risquent donc de perdre leur mise.
Pour avoir une idée de l’ampleur de la situation, imaginez une cascade de pertes (environ 50 sur une base de comparaison des PIB) de l’ampleur de celles de notre Caisse de dépôts (40 milliards $) à l’échelle de l’économie américaine. Soit quelques 2000 milliards $ (50 x 40).
Et ce n’est rien à côté du reste à venir
Si vous avez l’estomac solide et que vous n’êtes pas susceptible de vertige, je vous conseille de lire ce bulletin de conjoncture émis par le Laboratoire Européen d’Anticipation Économique (LEAP), un organisme réputé pour la justesse de ses prévisions . C’est un peu aride, mais le constat est implacable :
« Pour LEAP/E2020 la situation est pourtant claire : l'environnement direct d'une grande majorité d'Américains n'a cessé de se dégrader depuis 2008 quoi qu'en disent les statistiques et les experts fédéraux (9). Le chômage réel se situe au minimum entre 15% et 20% (10) et atteint 30% à 40% dans les villes et régions les plus touchées par la crise (11). Jamais autant d'Américains n'ont été dépendants des bons d'alimentation du gouvernement fédéral qui contribue désormais à un niveau jamais atteint aux revenus des ménages US (12). Parallèlement, les Etats sont obligés de multiplier les coupes budgétaires (13) et la suppression de services sociaux en tout genre, aggravant du même coup le chômage (14). Et ces phénomènes se déroulent alors que l'impact du plan de stimulation économique de l'administration Obama est censé être à son maximum (15) ! »
« Il n'y a donc pas de quoi être surpris en apprenant que la consommation des ménages ne décolle pas, voire régresse, comme le montrent les ventes de détail du mois de Mai ; et que le marché immobilier continue sa descente aux enfers (16). Les indicateurs avancés les plus fiables montrent d'ailleurs que l'économie américaine va repartir en décroissance au second semestre (17). Loin des 3,5% de croissance annoncés par Ben Bernanke pour 2010, le pays sera bien chanceux selon notre équipe s'il enregistre un chiffre au dessus de zéro pour l'année en cours. »
« Car, contrairement au discours de Washington et Wall Street, l'austérité est en fait déjà là pour la grande majorité des Américains qui n'ont plus de travail, et/ou plus de maisons, et/ou des dettes supérieures à leurs actifs, et qui ne peuvent plus payer l'université, les sorties et/ou les vacances à leurs enfants, sans même parler de la consommation quotidienne. En plus, dans de nombreuses localités (18), ils n'ont plus de ramassage de poubelles fréquents (ou bien ils doivent payer plus de taxes), ils ont perdu une journée de distribution du courrier (19), ils sont moins protégés faute de policiers, ils doivent faire des queues interminables aux guichets des administrations suite au licenciement des fonctionnaires, et leurs enfants ont moins d'enseignants dans des écoles qui offrent moins de services (cantine, ramassage scolaire, …). En terme collectif, ce sont donc les collectivités locales et les Etats qui mettent de facto en place une politique d'austérité cachée à l'international depuis de nombreux mois déjà, et qui s'accélère. »
Ce texte date du début juin. Lorsque j’en ai d’abord pris connaissance à la mi-juin, je me suis demandé s’il n’était pas trop alarmiste. Les semaines passant, les chiffres et les nouvelles s’accumulant, force est de constater qu’il frappait dans le mille. Mais il fallait qu’un Paul Krugman nous confirme la réalité à travers quelques unes de ses chroniques pour saisir toute la gravité de la situation. Chacun a ses propres sensibilités. En ce qui me concerne, la nouvelle qui m’a le plus ébranlé a été celle des autorités de certains États américains qui, devant leur incapacité à assurer la réfection de certaines routes, choisissaient plutôt de les démanteler et de les refaire en gravelle.
Alors, où s’en va-t-on ?
Selon le LEAP, à ceci :
« Les conséquences d'une telle (r)évolution sur l'économie US, les échanges commerciaux, les marchés financiers mondiaux, la valeur des actifs libellés en Dollars (au premier rang desquels les Bons du Trésor US) et le Dollar lui-même sont immenses. [ ...] Il faut néanmoins garder à l'esprit que depuis 1945 (et peut-être même les années 1930), l'économie et la finance mondiales se sont fondées sur le mythe d'un moteur de croissance américain irrésistible qui, tout en pouvant connaître de courtes baisses de régime, restait néanmoins d'une fiabilité à toute épreuve. Si la faiblesse du filet social a toujours imposé aux États-Unis une forte croissance pour éviter que des millions d'Américains ne s'écrasent dans la pauvreté, nul doute que c'est encore plus vrai pour le système financier et monétaire mondial qui ne bénéficie lui d’aucun filet de secours. Si l'austérité grecque ou espagnole provoque de telles turbulences, imaginez ce qu'il va advenir avec l'austérité US qui devra imposer des coupes budgétaires d'au moins 1.000 Milliards sur 3 à 5 ans (21). Ce type de nouvelles provoquera une remise en cause radicale du principal mythe sur lequel se fondent les marchés internationaux et le système économique et financier des dernières décennies [...]. »
Dans le concret, ce que l’on nous annonce là n’est rien d’autre que la fin du « Great American Dream », le grand rêve américain que nous avons tous voulu partager à un moment ou à un autre, et son remplacement par « The Great American Nightmare », le grand cauchemar américain dont nous espérons tous qu’il nous affectera peu. C’est rêver en couleurs...
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9 commentaires
Archives de Vigile Répondre
23 août 2010La Chine est devenue la semaine passée la 2e puissance économique du monde. Ca faisait depuis 1968 que le Japon occupait la position.
L'économie chinoise ne fait que 40% de l'économie américaine. Mais attention, tout le monde sait que le yuan est scandaleusement sous-évalué, retenu par les autorités chinoises.
S'il montait de 50%, l'économie chinoise ferait donc 60% de l'économie américaine demain matin. Et 100%? Ben 80% évidemment.
Au taux actuel de croissance de 10%, on prévoit que l'économie chinoise dépassera celle des USA entre 2015 et 2025 selon l'évolution du yuan. Et oui, 2015 peut-être; 2025 certain!!!
Dites à vos jeunes de se mettre au chinois, l'anglais c'est pu assez
@ Richard Le Hir Répondre
23 août 2010M. Marquis,
Vous me faites un mauvais procès.
Je reprends la phrase qui vous gêne : "En effet, non seulement le fondement de la politique américaine des cinquante dernières années et ses visées hégémonistes se trouvent-t-ils menacés, mais commencent à apparaître un peu partout dans le monde des signes de dislocation sociale que certains parmi les mieux informés n’hésitent plus à qualifier de prérévolutionnaires".
Ma référence à l’article du journal Le Monde cherchait à illustrer la portion de phrase soulignée, soit « des signes de dislocation sociale » dans le monde, c'est-à-dire ailleurs qu’aux États-Unis. Aux dernières nouvelles, la France faisait toujours partie du monde. Qui plus est, l’article cité n’est pas une simple opinion de lecteur, c’est le point de vue du général Jean Cot, un homme très bien informé, comme en fait foi cette notice biographique :
Général Jean Cot
Commandant de la FORPRONU, 1993-1994
Né en 1934, le général français à la retraite Jean Cot a été commandant de la Force de protection de l’ONU en ex-Yougoslavie (FORPRONU) en 1993-1994. Il a effectué une carrière de plus de quarante ans au sein des forces armées françaises. Entre 2001 et 2004, il a enseigné à l’Université de Reims, au département de Droit et Science politique. Il est grand officier de la Légion d’honneur et titulaire de cinq citations. Il a publié Parier pour la paix, Paris, 2006, La paix du monde, une utopie réaliste, Castells Labor, Coll. « Quartier libre », Paris, 2000, Demain la Bosnie, L’Harmattan, Paris, avril 1999 et dirigé Dernière guerre balkanique ? Ex-Yougoslavie : témoignages, analyses, perspectives, L’Harmattan, Coll. Aujourd’hui l’Europe, Paris, 1996.
Qui plus est, le général Jean Cot est affilié au Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix de l’Université de Montréal. http://www.operationspaix.net/General-Jean-Cot
Une simple recherche sur Google, que j’avais d’ailleurs faite avant de retenir cette référence, vous aurait permis de vous en rendre compte. J’ai beaucoup de respect pour les lecteurs de Vigile, et je cherche toujours des références pour étayer mes analyses.
Enfin, le point de vue du général Cot a d’autant plus de poids qu’il émane d’un militaire. Pour votre information, M. Marquis, l’armée française est surnommé la « grande muette » en raison de sa tradition de ne pas intervenir dans les débats civils. Le fait qu’un de ses membres, même à la retraite, le fasse est particulièrement lourd de signification.
Richard Le Hir
Archives de Vigile Répondre
23 août 2010Ça va mal.
Jarislowsky Fraser Limitée et Lehir sont d'accord :
http://www.jfl.ca/Francais/Fichiers_pdf/Perspectives.pdf
Florent Marquis Répondre
23 août 2010Monsieur Le Hir,
Vous avez écrit: "En effet, non seulement le fondement de la politique américaine des cinquante dernières années et ses visées hégémonistes se trouvent-t-ils menacés, mais commencent à apparaître un peu partout dans le monde des signes de dislocation sociale que certains parmi les mieux informés n’hésitent plus à qualifier de prérévolutionnaires"
J'ai suivi l'hyperlien de votre texte, m'attendant à trouver une analyse en profondeur de ce qui se passe aux États-Unis. Or, cet hyperlien mène à la page du courrier des lecteurs du journal Le Monde. N'importe qui un peu au fait de l'histoire de la révolution Française peut écrire ce genre de texte. Ce texte est une opinion d'un lecteur, pas une analyse rigoureuse qui met en parallèle la situation actuelle avec celle de la révolution Française et de la révolution Russe (par exemple), analyse les similitudes et les différences et estime les risques de débordements révolutionnaires que nous encourons.
Je m'attendais à ce que vous soyiez en mesure de faire la différence entre une opinion d'un lecteur et une analyse en profondeur d'une situation fort complexe. Est-ce là toute la rigueur dont vous êtes capable?
Pour vous faire une idée de ce qu'est une analyse comparative de l'économie, de la géostratgie et de la politique des grands empires , je vous suggère la lecture de l'ouvrage suivant:
Naissance et déclin des grandes puissances, traduction de « The Rise and Fall of the Great Powers », Paul Kennedy, Payot, coll. « petite bibl. Payot n°P63 », 1988 (réimpr. 1989, 1991) (ISBN 2-228-88401-4)
Florent Marquis
Québec
Archives de Vigile Répondre
23 août 2010Tous les empires de tous les temps ont perdus leur marchés impériaux en sombrant dans toutes les violences guerrières et c'est ce qui arrive aux USA .
Occupés à massacrer des pays pauvres d'autres Empires s'élèvent ( Indes Chine Russie Brésil etc) et envahissent leurs marchés Latinos , Africains et asiatiques .
Et comme les Canadians tiennent une vulgaire filiales des produits US ils perdront tout sous le protectionniste US qui s'en vient et comme le Québec à toujours été privés des marchés rentables à la US au profit de l'Ontario le Québec en développant des industries différentes va mieux sans sortir et même très bien s'en sortir , mais pour le très bien cela exige l'Indépendance politique et notre ouverture commerciale au monde . (Diversification de nos clients internationaux )
Archives de Vigile Répondre
22 août 2010Deux choses sont véritablement hallucinantes dans cet article.
Premièrement, la réalité qui est dépeinte par monsieur Le Hir donne froid dans le dos. Malheureusement, je connais peu la situation financière des États américains. J'ose espérer que la réalité n'est pas aussi sévère qu'il n'y parait. Si c'est le cas, je comprend un peu mieux pourquoi les démocrates auront à subir de lourdes pertes aux élections du mois de novembre...
Deuxièmement, le commentaire de Monsieur Thompson, me laisse sans voix. Je suis moi-même souverainiste mais quand je lis des commentaires aussi déconnecté, j'ai un peu honte. En terme de pensée magique on peut difficilement faire mieux. Il neige trop? Trop de taxe? Trop de pluie? L'essence est trop chère? L'essence n'est pas assez chère? Bin weyons, on a juste à devenir souverain, l'essence trouvera, du jour au lendemain, son juste prix. De même, le chômage diminuera, les nombre d'assisté sociaux aussi, et l'ensemble de la planète se portera mieux. Bref, à 7 millions au Québec, nous serons assez puissants pour faire face à la Chine, à l'Inde, au Pakistan et à la Russie.
J'aimerais vousa rappeler une chose : la souveraineté ne garantie rien. Ce sont les politiques et les décisions des personnes au pouvoir, de même que l'engagement de la population dans la gestion des affaires publiques qui peuvent (encore, jusqu'à un certain point) améliorer notre sort à tous.
Archives de Vigile Répondre
22 août 2010Qu'est-ce qui fait rêver le plus les Québécois depuis 10 ans? Les succès de Céline et du Cirque à Vegas.
Pour le Québécois moyen, c'est presque le rêve impossible réalisé par deux drop-out du Québec profond. Avec le championnat du monde de Gilles Villeneuve et les trophées de Mario Lemieux (deux autres drop-out en passant), la conquête de Vegas fait partie des grandes réalisations québécoises pour Joe Blow.
Taux de chômage au Nevada présentement: 14,3% (faut ajouter un pourcent parce que le calcul au Canada est différent; donc 15,3%, presque le double du Québec!)
Qui aurait pensé en 2000, lors du spectacle de Céline au Centre Bell et des premières steppettes du cirque à Vegas, que 10 ans plus tard, le pauvre petit Québec aurait deux fois moins de chômeurs que le clinquant Nevada qui faisait tant rêver alors?
http://data.bls.gov/map/servlet/map.servlet.MapToolServlet?survey=la
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
22 août 2010M. Le Hir,
Quand vous affirmez :
« Dans le concret, ce que l’on nous annonce là n’est rien d’autre que la fin du « Great American Dream », le grand rêve américain que nous avons tous voulu partager à un moment ou à un autre, et son remplacement par « The Great American Nightmare », le grand cauchemar américain dont nous espérons tous qu’il nous affectera peu. C’est rêver en couleurs... »
Il est important de rappeler, pour être cohérent avec la réalité afin quelle soit traitée de manière logique et rigoureuse, que « … le grand rêve américain que nous avons tous voulu partager à un moment ou à un autre… » n’est pas devenu un mythe pour les habitants des pays occidentaux, puisque le « Great American Dream » a été le moteur socioéconomique conduisant à la Prospérité, la Paix et le Progrès scientifique dont aujourd’hui nous jouissons tous, tant pauvres que moins pauvres. Seulement contempler autour de nous ce que le « capitalisme » a fait depuis les derniers 50 ans peut servir comme MONUMENT de cette évolution que le marxisme n’a pu réaliser. Et c’est de cela qu’il s’agit : les antiaméricains agiront d’une manière illogique devant la réalité pour dénoncer ce « rêve américain », faisant valoir leurs positions sectaires qui empruntent la voie de la Pensée « Matrix ».
JLP
Claude G. Thompson Répondre
22 août 2010Monsieur Le Hir.
Vos propos sont étourdissants, mais hélas ne reflètent que trop bien la réalité et le sens des événements dont nous sommes les témoins impuissants depuis quelques années déjà.
Pour moi, il est évident que la meilleure façon pour le Québec de traverser la crise et les soubresauts qu'elle continuera de provoquer, pour ne pas parler de secousses sismiques, est de faire notre indépendance au plus tôt.
Soyons maîtres chez nous afin de mieux faire face aux changements qui se produiront dans les prochaines années et qui affecteront le monde dans son ensemble. Être un pays indépendant nous assurera d'avoir en main tous les leviers qui nous permettront d'organiser notre présent et l'avenir de nos descendants dans un geste de continuité historique en filiation directe avec nos ancêtres qui colonisèrent et mirent au monde l'entité nationale connue dans le reste du monde sous le nom de Québec.
Claude G. Thompson