Selon Bernard Landry

La constitution canadienne responsable du déclin du français

«On donne le choix aux immigrants anglophones (ou allophones) de ne pas apprendre le français s’ils parlent déjà l’anglais», dénonce-t-il.

L'idée fédérale

Jean-Marc Gilbert - MONTRÉAL - L’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, n’y va pas par quatre chemins pour exprimer l’urgence d’agir pour freiner le déclin du français au Québec, déclin qu’il attribue au gouvernement fédéral et à la Constitution canadienne. Selon lui, «l’heure est au réveil».
Lors du lancement de la première dictée de l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) jeudi dernier, l’ancien premier ministre a affirmé à notre journaliste qu’effectivement «il y a un problème et on le doit largement au Canada, qui, dans sa constitution, vante les mérites du multiculturalisme et du bilinguisme.»
Bien qu’il ne soit pas contre ces valeurs, M. Landry croit par contre que le bilinguisme n’est valide que dans un sens.
«On donne le choix aux immigrants anglophones (ou allophones) de ne pas apprendre le français s’ils parlent déjà l’anglais», dénonce-t-il.
«Nous avons besoin des immigrants, mais pas au détriment de notre culture ou de notre langue. Il faut respecter la minorité anglophone, mais au Québec, on parle français», insiste l’ancien péquiste.
Pas de niqab dans au cégep
Selon Bernard Landry, le voile complet, la burqa et le niqab n’ont tout simplement «pas leur place dans l’espace public québécois». Il est donc tout à fait d’accord avec la décision de la direction du cégep Saint-Laurent de Montréal d’expulser une étudiante qui refusait de retirer son niqab.
L’ancien premier ministre ajoute qu’il ne faut pas oublier d’où nous venons et où nous allons.
«Il ne faut pas accepter ce genre d’accommodements, surtout par respect pour le combat que les femmes du Québec mènent depuis de nombreuses années pour l’égalité des sexes, notamment», ajoute-t-il.
De plus, étant donné que la marche à suivre est différente pour chaque école, M. Landry croit que c’est à l’État d’intervenir pour voter des règles et des lois claires, qui pourront s’appliquer à toutes les institutions.


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