La diversité n'est pas la conséquence, mais plutôt l'objectif de l'immigration

La «diversité» pour en finir avec les peuples

La faute serait de continuer à consentir

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Chronique d'Alexis Cossette-Trudel

Le général Wesley Clark avait été un peu trop candide lorsqu’il avait laissé échapper, lors d’une entrevue donnée à CNN en 1999, le véritable objectif de l’intervention américaine au Kosovo : «Il n’y a pas de place dans l’Europe contemporaine pour des États ethniquement purs; c’est une idée du 19e siècle. Nous essayons de faire la transition vers le 21e siècle et nous allons le faire avec des États multiethniques». Clark n’avait laissé aucun doute sur l’aspect planifié et orchestré de l’opération de «diversification ethnique» en ex-Yougoslavie (1).


Qui à ce jour est encore assez dupe pour croire que la «diversité» nous arrive par hasard, comme le collatéral des «inévitables» flux migratoires, alors qu’elle est imposée de façon méthodique par la force et par le droit, aux nations occidentales? Car de déclarations en admissions, l’on remarque en filigrane qu’il s’agit d’un thème récurrent de la gouvernance mondialiste. Louise Harbour, nouvellement mandatée par l’ONU pour chanter les bienfaits de l’immigration, en a d’ailleurs témoigné en affirmant la semaine dernière au média Droit-Inc (2): « Nous voulons organiser une migration sûre et ordonnée, car elle aura lieu, peu importe ce que certains disent, les mouvements de population sont inévitables ». Propos totalitaires et anti-démocratiques s’il en est, dénotant un «nous» situé au dessus des peuples et des nations (3).


Clark et Harbour ne sont évidemment pas les seuls à s’être épanchés ouvertement sur les visées transformatrices des politiques d’hétérogénéité sociale (diversité), cette dernière étant devenue dans les cénacles de la bien-pensance une véritable terre promise (4). On se rappellera, parmi des dizaines de déclarations similaires de la part des dirigeants politiques occidentaux, cette perle du vice-président américain Joe Biden, formulée au cours d’une conférence sur la lutte au terrorisme: «L’immigration ne va pas arrêter. Ni, non plus, ne devrions-nous vouloir l’arrêter. En fait, c’est une des choses dont nous devrions être le plus fiers. Un flot continu d’immigration. Sans arrêt. Des gens comme moi qui sont des blancs de descendance européenne pour la première fois en 2017 seront devenus une minorité absolue aux États-Unis. Ce n’est pas une mauvaise chose, c’est la source de notre force.» (5).  


Outre l’aspect délibéré du propos qui annonce sans équivoque un remplacement de population, c’est le côté orwéllien du message qui frappe à travers la permutation de la valeur linguistique: l’extinction ethnoculturelle dans le message devient «source de notre force»! On ne cache même plus au citoyen la fatalité de la démarche; on la lui fait accepter docilement à travers les techniques de programmation neurolinguistique. Loin d’être la conséquence des flux migratoires, la «diversité» en est plutôt le but recherché («notre force»), et l’immigration, le moyen d’y parvenir.


Depuis le début de l’ère de l’immigration de masse, il y a 50 ans, on a donné aux peuples européens des raisons changeantes et parfois contradictoires pour accepter le flot ininterrompu d’immigration en provenance du tiers-monde. On lui a en premier lieu vendu les besoins en main-d’œuvre bon marché, sans expliquer qu’elle provoquerait une pression à la baisse sur les salaires. On lui a par la suite fait avaler le regroupement familial, quadruplant du coup le débit migratoire sans que cette mesure ne réponde à quelque nécessité que ce soit sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui, les gouvernements, à court d’arguments, se passent carrément de justifications pour expliquer ce flux ininterrompu piloté par l’ONU et le système bancaire. Les migrants économiques — venus bénéficier des largesses de nos généreux programmes sociaux sans y avoir contribué un sou — ne sont plus des aberrations en 2017, mais bien «la source de notre force»!


Le discours changeant et les justifications modulables mises de l’avant pour vendre l’immigration de masse à la population cachent le fil conducteur de la démarche : celui de briser les résistances identitaires et autres catégories ethnoculturelles de la civilisation européenne, puisque ces dernières constituent autant de noyaux de résistance à l’indifférenciation et l’interchangeabilité voulue des personnes et des marchandises. C’est ici ce qu’il y a d’humain dans l’homme qui est ciblé. Cette hétérogénéité imposée par le truchement de l’idéologie de la «diversité» se fera par les armes ou par le droit. La condition essentielle de son succès demeure toutefois l’assentiment passif du citoyen lambda, trop occupé à se divertir et à survivre pour prendre acte de l’opération de liquéfaction et de remplacement démographique dont il est l’objet.


Alexis Cossette-Trudel, Ph.D., M.A.


...


(1) «There is no place in modern Europe for ethnically pure states. That's a 19th-century idea and we are trying to transition it into the 21st century, and we are going to do it with multi-ethnic states». CNN, 24 avril 1999. Reprise par le SPLC ici : https://www.splcenter.org/fighting-hate/intelligence-report/1999/kosovo-and-far-right. Bill Clinton avait d’ailleurs appuyé les propos de son général en déclarant : «I believe it is necessary for us in the future that we engage ourselves permanently in the Balkans in order to foster multi-ethnical democracies there.» (Die Welt, April 17, 1999, p. 7)


(2). Louise Harbour, cité dans un entretien à Droit-Inc (2017-12-05). http://www.droit-inc.com/article21615-Une-femme-en-mission . L’inévitabilité de la diversité et de l’immigration de masse est un thème récurent chez les élites mondialistes. Voir mon texte sur la question du droit international et la dépossession politique des peuples: https://vigile.quebec/articles/de-quoi-le-21e-siecle-est-il-le-nom


(3) Concernant l’aspect anti-démocratique des politiques migratoires qui sont établies contre la volonté des peuples par la gouvernance globale, voir le livre de la démographe Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, pp. 72-73.


(4) voir le vidéo suédois de promotion du multiculturalisme, dépeint comme terre promise : «The New Country» : https://www.youtube.com/watch?v=RbFtwrtIOCs&feature=youtu.be


(5) http://www.breitbart.com/big-government/2015/06/30/joe-biden-a-good-thing-when-whites-absolute-minority-in-2017-census-bureau-projects-majority-minority-nation-in-2044/. Aussi en vidéo :  https://www.bitchute.com/video/GbDLl2jLlEoa/   Notons que les chiffres de Biden sont erronés : les «blancs» aux É-U sont censés devenir minoritaires vers 2040, pas en 2017, selon les statistiques. Voir : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2875786/White-people-minority-2044-thanks-ageing-population-Hispanics-make-quarter-U-S-citizens.html



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6 commentaires

  • Luc Archambault Répondre

    19 décembre 2017

    «  La diversité n'est pas la conséquence, mais plutôt l'objectif de l'immigration »


    Tout à fait. Autrement dit, il est question de forcer la multi-inter-culturalisation des cultures et ce pour de multiples raisons, dont la principale est de ne surtout pas remettre en question l'impérialisme néo-colonial occidental qui affame les états colonisés en les rendant invivables ; ce qui ne manque pas de provoquer l'émigration massive des populations les plus défavorisées comme de celles les plus éduquées, ce qui participe de l'impossibilité d'assurer le développement de ces états colonisés, ne les privant de l'apport de leurs élites propres.


    Tout ça participe d'une dissociation cognitive délibérée qui prend la partie pour le tout.


    Le tout culturel sapiens n'est diversifié et pluriel que si et seulement si ses parties sont distinctes et singulières. Dès lors qu'on applique la qualité plurielle du tout aux parties singulières, elles perdent toutes leurs singularités puisqu'elles sont uniformément plurielles, le tout devient dès lors singulier et il n'y a plus de diversité culturelle, ni dans le tout ni dans les parties, puisqu'aucune culture n'a plus d'ancrage.


    Un penjabi de Toronto, n'a plus d'ancrage culturel singulier, n'a plus de terroir de référence particulier, dès lors que le penjab a été pareillement multi-interculturalisé, occidentalisé. Il n'est plus que l'ombre de lui-même, dépossédé de sa singularité, il n'est plus que du folklore désincarné. Il n'y a plus d'altérité possible.


    De l'oeco-culturalisme | pour en finir avec la multi-interculturalisation des cultures



  • Martin Pelletier Répondre

    16 décembre 2017

    Article de propagande ce matin sur les  Darwish, réfugiés syriens au Québec depuis un an.


    Alors que le Québec souffre de terribles pénuries de main-d'oeuvre, alors qu'il faut toujours plus accueillir d'immigrants (immense enrichissement pour notre société, dit la cassette), on apprend que la belle famille qui aime tellement nos saisons ne travaille toujours pas un an après leur arrivée. Ni le père, ni la mère qui porte le hijab. Et qui est enceinte!!!!!!!


    L'article évidemment ne dit pas le cout phénoménale que nous a couté cette petite famille en Aide sociale, allocations familiales, cours de français, soins de santé, éducation des enfants. Un bon 100,000$ minimum.


    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/515631/une-annee-de-premiere-fois


    Malgré tous les efforts, des frustrations demeurent. Après un an de francisation à temps plein, Feras a atteint le niveau 4 et aimerait faire un diplôme d’étude professionnelle (DEP), en plomberie ou en mécanique. Or on exige un niveau 8 en français pour entamer un DEP. « C’est comme si on lui demandait d’étudier encore deux ans de français, sans aucun salaire ni aide gouvernementale. Mais comment faire vivre une famille de trois enfants sans travail ? Et quel immigrant va faire ça ? » s’indigne Maude. « On reproche aux immigrants de ne pas vouloir faire leur part pour apprendre le français, mais il y a très peu de flexibilité. Et à côté, il y a plein de formations possibles en anglais. »



    Et les femmes réfugiées ?


    Quant à Marwa, elle voudrait bien apprendre à conduire et rêverait d’une formation d’esthéticienne ou de coiffeuse. Mais même si elle parle français, son faible niveau de scolarité l’oblige à retourner sur les bancs d’école pour plusieurs années afin de décrocher un diplôme d’étude secondaire, préalable à un DEP. « On fait miroiter aux femmes le fait qu’elles vont pouvoir s’émanciper et avoir les mêmes droits que les hommes, mais ce n’est pas la réalité », constate Maude Ménard-Dunn.


  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    15 décembre 2017

    @andré gignac



    Le problème avec le concept de «gauche», c'est qu'il présuppose qu'une partie de la population est brimée dans ses droits, d'où les mouvements syndicalistes,etc. Or, l'ultra-libéralsime comme on la «subie», fait en sorte que plus personne ne soit brimée dans ses droits. Donc, c'est en quelque sorte mission accomplie pour les les syndicats et groupes culturels minoritaires, les féministes,etc. Non seulement c'est mission accomplie, mais ces minorités se trouvent à avoir été octroyé du pouvoir, à cause qu'ils agissent en groupes serrés et ont un niveau d'éducation assez élevé! C'est un renversement total de la situation! ceux qui ont le pouvoir sont donc maintenant ceux qui agissent de façon la plus groupée dans le cadre libertaire qui leur permet d'agir ainsi au nom du droit à l'association et au droit individuel pour «être certain qu'il n y ait pas de dérive républicaine-nationale-démocratique». Or, le capitalisme est une particularité du droit individuel et s'incorpore très bien dans ce système anarchiste-libéral qui devient donc «anarchiste-libéral-capitaliste», et prend la forme politique de «lobbys». Si vous n'etes pas dans un lobby, et bien vous êtes ostracisés.



    Donc, ceux à qui on veut enlever des droits sont maintenant les républicains, ce qui présuppose une coordination entre les lobbys qui perdraient leur pouvoir intrinsèque, au profit d'une «majorité».



    QS, le PQ, et la CAQ sont empétrés dans cette idéologie du lobbyisme, ou ne peuvent y échapper.



    Le PLQ, lui ne l'est pas. Il est calculateur, tantôt libéral, tantôt nationaliste canadien, anti-sémite ou pro-sémite et sait ce qu'il veut et c'est pour cela qu'il n'agit pas sous l'influence d'idées, mais seulement d'intérêts qui font fi de tout ceux qui pourraient prendre partie à une éventuelle nation québécoise, libérale ou non qui résulterait d'une pensée critique et coordonnée `l,intérieure du cadre provincial québécois. 


  • André Gignac Répondre

    15 décembre 2017

    @ Monsieur Corbeil 


    Bien d'accord avec vous, qu' ici au Québec, on cherche le parti. C'est la raison pour laquelle je voterai blanc en 2018 si ce nouveau parti ne se présente pas à l'électorat. En l'attendant, nous n'avons pas d'autre choix que de laisser encore nos bouffons provincialistes, au pouvoir, endormir le peuple. Nous ne sommes pas sortis du bois! 



    ÉGALITÉ OU INDÉPENDANCE!



    André Gignac 15/12/17 


  • Yves Corbeil Répondre

    14 décembre 2017

    Pas de commentaires M..Gignac, probablement parce que nous n'avons pas de parti pour nous représenter. Le Nationalisme c'est plus bien, bien à la mode dans une société du spectacle. Ce matin on nous annonçaient que le taux d'endettement des ménages était rendu à 171%. Qu'est-ce qu'on en a à cirer du Nationalisme et la Sociale Démocratie, je consomme donc je suis, un selfie, vingt-six j'aime et la vie est belle.


    Même la gauche, l'extrême gauche n'a rien a proposé pour remplacer le capitalisme usé par l'obolescence programmé à part de taxer plus les riches et de favoriser la dissolution des peuples en favorisant les individus. Un peuple ça ne doit plus exister, vive l'humanité, nous sommes maintenant les mutants du plaisir partagé et de l'amour éternel dans le communisme nouveau. Le hic c'est qu'on change pas de boss, alors qu'est-ce qui sera différent.


    L'idée ce n'est pas de bien nourrir les esclaves mais d'enrayer l'esclavage, y-a-t-il seulement quelqu'un de pouvoir pour défendre ça. Chez nous, on cherche le parti.


  • André Gignac Répondre

    14 décembre 2017

    Près de 500 visites et aucun commentaire! La dernière phrase de votre texte est assez significative. Mon commentaire est le même que celui que j'ai adressé suite au texte de M.Verrier du 1er décembre dernier intitulé:- "Le péquisme est une quête perpétuelle d'indépendance sans possibilité de libération".- Si la population continue à dormir au gaz, je ne donne pas cher pour notre avenir collectif. Au moins, la Meute s'en va manifester dans le West Island ce vendredi, c'est un début.



    André Gignac 14/12/17