Décidément, l’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, qui a dirigé un gouvernement libéral de 2003 à 2012, éclaboussé par les allégations de scandales de la commission Charbonneau, continue de se montrer arrogant, cette fois-ci en poussant l’audace et l’arrogance jusqu’à se présenter devant des étudiants à l’Université McGill pour y aller d’une allocution qui portait entre autres sur « les moyens de rétablir la confiance du public à l’endroit des institutions publiques ».
Il n’est donc pas étonnant qu’il ait dû faire face à des manifestants en colère qui ont dénoncé les controverses éthiques impliquant des membres du gouvernement libéral, en particulier Nathalie Normandeau et Sam Hamad. Et, pour ajouter l’odieux à l’insolence, Jean Charest, adoptant son style légendaire en banalisant les allégations de l’UPAC et de l’émission Enquête, a réitéré, devant les journalistes après sa conférence avortée, sa pleine confiance en Nathalie Normandeau et louangé Sam Hamad pour avoir « posé un bon geste lorsqu’il a décidé lui-même, à son initiative, de faire appel au commissaire à l’éthique ».
Et enfin, pour enrober « le gâteau du glaçage préféré » des libéraux, M. Charest s’est habilement faufilé lorsque le temps est venu de répondre à sa part de responsabilité dans les faits alléguées par l’UPAC en répliquant qu’il « [fallait] mettre les choses en perspective » et attendre les résultats de l’enquête du commissaire à l’éthique… Et voilà, le tour est joué, le rideau est tombé sur la farce de Me Charest !
Manque de jugement
Trois mots qui reviennent souvent depuis quelques jours dans la bouche des divers intervenants appelés à commenter l’actualité politique concernant le PLQ relativement aux allégations de complicité de Sam Hamad avec Marc-Yvan Côté révélées par l’émission « Enquête ».
En effet, plusieurs observateurs se demandent, et à raison, pourquoi un politicien expérimenté comme Sam Hamad s’est laissé embarqué comme un enfant dans la magouille que lui a offerte un personnage aussi retors que Marc-Yvan Côté dont la réputation a été grandement salie lors des travaux de la commission Charbonneau.
Et il n’en fallait pas davantage pour que les effets des derniers événements relatifs au retrait de Sam Hamad de son statut de Président du Conseil du trésor ne retombent sur les épaules de Philippe Couillard et que ce dernier réagisse pour le moins « étrangement » aux révélations de l’émission « Enquête » en continuant d’appuyer sans nuance le « poulain » qui avait été le premier à lui accorder son appui lors de la course à la chefferie du PLQ.
Enfin, pour ajouter un peu de glaçage sur le gâteau, le « poulain » en question s’est enfui de l’écurie libérale pour « aller réfléchir » et « se reposer » sous d’autres cieux plus cléments, et tout cela, sans que son chef en ait eu vent…Une saga où le manque de jugement des intervenants risque d’ébranler sérieusement la galère libérale, particulièrement au chapitre de la transparence si chère à son chef !
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