La métamorphose de Philippe Couillard

B1e9eaa08bd289d41debb39975b868cd

Toutes les hypothèses sauf la bonne, Empire Desmarais oblige

Philippe Couillard est revenu transfiguré de la Conférence de Paris sur le climat (COP21). Le politicien flegmatique et pondéré s'était métamorphosé en croisé enflammé de l'environnement !

À la Conférence de Paris sur le climat, M. Couillard s'était immergé dans l'euphorie consensuelle visant le sauvetage de la planète - un objectif plus exaltant que les discussions terre-à-terre sur l'avenir des garderies et des services de santé !

Surtout, le premier ministre avait vu sa propre stature décuplée par les louanges d'Al Gore, l'ancien vice-président américain devenu un grand gourou des verts.

M. Gore l'avait félicité en public pour le bilan environnemental du Québec en louant son « leadership fantastique » !

Le premier ministre flottait encore sur un petit nuage vert quand il fut brutalement ramené sur terre par un reporter qui l'a interrogé sur le dossier d'Anticosti. Grosse saute d'humeur de M. Couillard, qui s'est écrié que ce n'était pas son projet, qu'il était tanné (qu'on lui en parle), et qu'il aurait préféré ne pas le trouver sur son bureau.

Malheureusement pour M. Couillard, il se trouve que les gouvernements ont des prédécesseurs. Le projet d'exploration sur l'île d'Anticosti avait été signé par le gouvernement Marois, après que le gouvernement Charest en avait posé les premiers jalons (une séquence que M. Couillard s'évertue à nier, préférant mettre toute la faute sur le Parti québécois).

À son arrivée au pouvoir, il aurait pu dénoncer l'entente qui liait le gouvernement aux pétrolières, quitte à payer le gros prix en dommages-intérêts. Il ne l'a pas fait. Au contraire, il avait déclaré en 2013 qu'il ne fallait pas « tourner le dos » à un projet qui pourrait financer nos programmes sociaux.

Le projet a donc suivi son cours. M. Couillard a même endossé le projet de cimenterie à Port-Daniel, qui augmentera la production de GES au Québec et sera beaucoup plus nocif pour l'environnement que les forages exploratoires prévus sur l'île d'Anticosti.

Pourquoi cette colère à retardement, deux ans après son accession au pouvoir ?

> Lire la suite de l'article sur La Presse


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé