À n’en pas douter, la pénurie de main d’oeuvre en éducation occupe la première place dans les manchettes des médias depuis plusieurs semaines. Or, il existe un thème inabordé jusqu’à maintenant et qui pourtant devrait apparaître au sommet des priorités du ministère de l’Éducation, à savoir l’acquisition d’une méthode de travail efficace chez les jeunes.
Loin de moi la prétention de me proclamer tributaire de la possession tranquille de la vérité en ce domaine. Toutefois, mon expérience de quelque trente ans dans ce merveilleux monde de l’éducation m’a permis de découvrir quelques pistes pouvant conduire au développement d’une méthodologie pouvant sauver bien du temps et des énergies aux élèves tout en améliorant leurs performances scolaires.
Premièrement, il est crucial que chacun des élèves aient en leur possession un agenda dans lequel ils indiquent les travaux à réaliser et les sujets d’études à maîtriser, en autant qu’ils n’oublient pas dans leur casier l’outil qui leur permet de ne pas oublier, à défaut de quoi l’agenda ne sera d’aucune utilité.
Ensuite, il est primordial de créer un climat de concentration maximale si l’on souhaite faciliter la rétention des notions vues en classe. Dans cette foulée, les parents doivent collaborer à créer ce climat en aménageant un espace dénué de toutes distractions qui pourraient nuire à la concentration.
Enfin, je suggère que les parents rencontrent leur jeune à la fin de la réalisation de ses travaux et de sa période d’études pour échanger avec lui sur les items qui lui causent problème et l’orienter sur une approche qui pourrait peut-être le sortir de l’embarras.
L’acquisition d’une méthode de travail relève d’un processus qui demande du temps et de la persévérance mais un constat s’en dégage sans le moindre doute, elle contribuera à rehausser le succès scolaire du jeune et, en prime, à améliorer son rendement lorsqu’il parviendra sur le marché du travail.
Position éhontée du ministre de la Langue française
La saga causée par la tenue d’une «english week» au Cégep Garneau, dans la Capitale nationale, a fait couler beaucoup d’encre. Toutefois, là, à mon sens, où le bât blesse avec le plus d’acuité, se trouve dans la réplique pour le moins surprenante, voire déconnectée, du ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, arguant qu’il «ne s’insurgera pas» contre cette initiative, considérant qu’une semaine du français se tiendra de toute façon plus tard au cours de l’année scolaire.
Et pourtant, s’il existe un phénomène prouvé par les statistiques, c’est bien celui de l’anglicisation croissante, notamment sur l’île de Montréal. À ceci, la montée de l’écriture cursive vient chambouler la structure de la langue de façon drastique, Enfin, l’ omniprésence des médias sociaux s’embourbe dans un charabia incompréhensible. Notre langue est gravement malade et le ministre qui a comme mission de la protéger et la promouvoir fait preuve d’un laxisme éhonté devant la tenue d’un événement qui fait la promotion de l’anglais sans coup férir.
Et, pendant ce temps, dort sur les tablettes et risque d’être reléguée aux oubliettes, une modification extrêmement porteuse de sens de la loi 101, à savoir le caractère obligatoire pour les étudiants francophones et les immigrants permanents de s’inscrire dans un cégep francophone, évitant de la sorte l’exil de plus en plus croissant des francophone vers les cégeps anglophones.
La désinvolture fanfaronne de Jean-François Roberge eu égard à la «Englih week» démontre hors de tout doute dans mon esprit que le ministre n’a pas «la couenne» assez dure pour se tenir debout et défendre la langue française, et cela même s’il s’est adonné à une séance de patinage après sa rencontre avec François Legault qui, lui, trouvait que cette initiative «n’avait pas de bon sens».
Heni Marineau, Québec
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