Imposer la langue française au Québec

La richesse et les Québécois

Tribune libre

«On n'est pas ici pour défendre la langue française, on est ici pour l'imposer», martèle le géographe soldat Sauvé avec sa belle confiance en soi.
Au Québec, les mots «pouvoir» et richesse» appartiennent automatiquement aux Anglais, cette petite poignée d'individus qui se piquent de leur «splendide isolement» dans tous leurs Westmount, dans tous les «pochevilles» de nos cités. Consciemment ou non, les Québécois riches ont peur de sortir de leur placard. Et nous agissons tous, riches ou pauvres, à la manière anxieuse des opprimés.
C'est pourquoi il est bon de se rappeler les paroles du géographe soldat Sauvé. Elles nous invitent à nous affirmer sans complexe.
Nous sommes encore trop marqués, même si cela change dans la foulée de la Révolution tranquille, par cette mentalité de filiale et de traducteur qui nous a été imposée en 1760 et qui nous mine depuis. Analysons en face ce phénomène du colonisé, victime d'un blocage psychologique, qui croit ses entreprises cantonnées à l'intérieur de certaines limites. En vérité, ces barrières n'existent pas.
Nous savons maintenant que nous, Québécois, pouvons aller aussi loin que les autres peuples.
En avant! disaient les Patriotes de 1837. Debout! les gars. Deboutte! les filles. En marche! Dans la dignité et la liberté.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2009

    M.Dubreuil,
    L'église catholique depuis des siècles nous a inculqué à nous, le peuple Québécois la notion selon laquelle les riches, pour être riches devaient être malhonnêtes. On nous a enseigné le mépris de l'argent. C'est curieux parce qu'eux, cette grande organisation dont le fondateur avait pourtant dit de donner leur biens aux pauvres avant de le suivre, était riches plus que Crésus. Il fallait aussi être soumis, il n'y a pas si longtemps de ça. Que voulez-vous, c'est entré dans l'inconscient collectif. Nous sommes encore des soumis. Même sur Vigile, ce sont à peu près toujours les mêmes, les soumis, qui tentent, propos après propos, de réduire la portée des textes de ceux qui voudraient tenter de réveiller le mouton à l'approche du loup.
    Vos propos, M. Dubreuil, sur le fait que, pour le Québécois moyen, l'anglais doit avoir l'argent donc le pouvoir sont très justes et pour illustrer la justesse de ces propos, prenons exemple sur la famille Desmarais, Paul en particulier, le père. Même s'il est né en Ontario, il est francophone, il doit doit donc être soumis aux anglais. Ce n'est pas dans son caractère. C'est un homme d'affaire habile. Il amasse une fortune par toutes sortes d'astuces et tente de s'imposer dans le cadre financier canadien. À Ottawa on ne laisse pas faire, on lui met des bâtons dans les roues. Il se rabat sur le Québec et depuis ce temps là, il tente et réussit souvent à prendre le contrôle de grandes entreprises d'ici. Il ne crée aucun emploi. En réalité il fait tout pour soumettre les Québécois. À l'instar de Jean Charest, son vassal, il doit prouver aux anglais, au ROC, qu'ils doivent l'accepter dans leur cercle restreint parce qu'il concourt à rabattre les méchants Québécois, l'épine dans le pied de nos conquérants.
    Pourtant, nous savons par expérience que beaucoup de Québécois sont talentueux en affaires mais nous avons cette fâcheuse tendance à revenir à nos anciennes prémisses que les riches ne sont pas honnêtes et que l'argent est diabolique,
    Merci M. Dubreuil de soulever cette question importante à la base de nos agissements négatifs comme peuple et de notre soumission.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2009

    Oui M. Dubreuil,
    "En avant ! disaient les Patriotes de 1837. Debout ! les gars. Deboutte ! les filles. En marche ! Dans la dignité et la liberté."
    Nous avons peur, PEUR, PEUR, PEUR, PEUR, PEUR et PEUR.
    Daniel