La saga sur le mode d’évaluation des bulletins a repris de plus belle. Une saga qui a pour origine le début des années 2000 au moment où le ministère de l’Éducation a entrepris une vaste réforme, notamment sur l’évaluation des compétences qui dorénavant remplacera les bulletins chiffrés. Or, aujourd’hui, certains idéologues de l’évaluation des compétences reviennent à la charge en arguant le caractère discriminatoire de l’évaluation chiffrée par opposition à l’évaluation des compétences qui, elle, élude toute forme de compétition « malsaine » entre les élèves.
Toutefois, à mon sens, là où le bât blesse, c’est sur le caractère nébuleux de l’évaluation des compétences. En effet, comment peut-on attribuer à un élève une évaluation liée à une compétence? En vertu de quel critère tel élève a atteint tel objectif par rapport à un autre qui l’a plus ou mois atteint ou à un autre qui ne l’a pas atteint? Et, d’un autre côté, quelle information concrète le parent peut-il tirer de cette évaluation non-décodable?
De son côté, le nouveau ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, faisant fi de l’opinion de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement et de l’Association québécoise du personnel de direction des écoles pour qui les bulletins chiffrés sont injustes, s’est prononcé ouvertement en faveur des bulletins chiffrés.
Depuis plus de deux décennies, de fervents défenseurs d’un égalitarisme à tout crin souhaitent abolir toute forme d’évaluation chiffrée au profit d’une évaluation des compétences, un argumentaire qui ne tient pas la route et qui divague dans l’utopie illusoire.de l’égalité des chances pour chaque élève.
Le PCQ, tourné vers l’avenir
C’est sous le signe de l’avenir du parti que le Parti conservateur du Québec (PCQ), autour de son chef Éric Duhaime, a tenu une réunion de planification stratégique à huis clos à Drummondville du 20 au 22 janvier.
M. Duhaime concède que « tout s’est fait à la hâte, que notre parti a poussé rapidement » et qu’il faut maintenant « apprendre de ces erreurs et mettre les bonnes personnes aux bonnes places ».Dans cette foulée, fort des performances de certains éléments forts du parti qui ont émergé lors de la dernière campagne électorale, le PCQ a placé ces militants au sein des postes-clés du parti, notamment la directrice exécutive, le président de la commission organisation, le président du parti et le président de la commission politique.
« C’est sûr que ça a brassé un peu », concède M. Duhaime. « C’est normal qu’après une élection, il y ait des gens qui soient déçus, ajoute-t-il. Mais on a fait des post mortem aux niveaux régional et national et on a analysé ça. […] Maintenant, c’est le temps de tourner la page et de regarder vers l’avenir. »
À l’occasion de la fin de semaine à Drummondville, le parti a également jeté son choix sur cinq thèmes sur lesquels il mettra l’accent jusqu’à son congrès national à l’automne, à savoir la réforme démocratique, les ressources naturelles, l’inflation, la santé et l’autonomie du Québec au sein du Canada.
Par ailleurs, l’invitation faite au chef du PCQ de participer aux rencontres de François avec les chefs de l’opposition, quoique le parti n’ai fait élire aucun député, a sans doute stimulé Éric Duhaime et ses proches collaborateurs à donner au PCQ le crédibilité dont il avait besoin pour offrir à la population l’image d’un parti politique qui a pris sa place sur l’échiquier politique du Québec.
Henri Marineau, ex-enseignant et ex-directeur d’école au secondaire, Québec
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