M. Roger Kemp que nous n’avons pas vu sur Vigile depuis le 4 décembre 2011, nous a pondu un article dans le journal Le Devoir de ce vendredi le 13 janvier intitulé, [‘’Rupture de contrat?’->www.ledevoir.com/politique/quebec/340100/lettres-rupture-de-contrat]’ Cet article fait référence aux chaises musicales politiques auxquelles nous assistons récemment. S’il a raison en grande partie, je crois qu’il faut faire des nuances importantes. Il mélange sans vergogne les Curzi, Lapointe, Aussant, Beaudoin et Rebello, sans distinguer la motivation de chacun. Je trouve insultant et réducteur de confondre les précédents à François Rebello.
Si ma mémoire est exacte, les premiers ont démissionné du Parti Québécois car ils étaient en total désaccord avec les politiques prônées par Pauline Marois et en particulier la loi 204, une loi inique, antidémocratique inspirée par J J Charest dont l’honnêteté n’est pas la marque de commerce, une loi promulguée pour priver les citoyens du Québec d’un droit de recours au sujet de cet éléphant blanc du mégalomane maire de Québec. Ils ont eu le courage de s’opposer à cette iniquité en démissionnant d’un parti qui a trahi sa base, et ont siégé à titre d’indépendants respectant ainsi leurs commettants. François Rebello, de toute évidence, a changé de ‘’religion’’ par opportunisme personnel, ce qui est très différent, un chemin plein de contradictions.
Dans le même numéro du journal Le Devoir, à la page A-9, Mme. Stéphanie Turcot, citoyenne de Blainville, s’en prend à son député, Daniel Ratthé qui lui, à l’instar de Rebello, a carrément changé de camp et rejoint le CAQ, nouveau parti fondé sur de vide. Ce que le CAQ a à offrir ne peut être en rien compatible avec le PQ. La population de Blainville qui avait voté pour le PQ ne doit pas endosser les ‘’on verra plus tard’’ du CAQ. Si au moins, Daniel Ratthé avait siégé comme indépendant après consultation avec ses citoyens mais non. Personne n’a été consulté et la population s’est retrouvée devant un fait accompli.
J’ai travaillé pour le PQ pendant des années, en fait jusqu’à la venue de Lucien Bouchard, le plus vil vire-capot que j’ai eu l’occasion de voir en politique. M. Bernard Landry m’apparaissait intéressant mais sa démission impromptue a rendu le PQ Gros-jean-comme-devant. J’ai applaudi comme plusieurs personnes de mon entourage à la venue de Pauline Marois, cependant, avec le temps, ses disparitions fantômatiques à des moments inopportuns, son manque total de charisme, de convictions, ses accointances suspectes avec J J Charest (l’incroyable saleté faite à Yves Michaud à l’Assemblée Nationale, la loi 204 et autres bizarreries du même acabit, le dépôt de l’indépendance à la filière 13, etc. etc.) m’ont fait décrocher totalement de ce parti qui, sous sa gouverne, avait renié sa raison d’être et à mon sens avait et a toujours perdu toute crédibilité. Que des personnes impliquées dans ce parti démissionnent pour des questions de principe, ça va, mais par opportunisme personnel, alors là, c’est carrément de la trahison. Alors M. Kemp, il ne faudrait pas mettre tout le monde dans le même panier, il faut savoir discerner.
Ivan Parent