Laurent Lessard «conserve toute sa crédibilité», dit Couillard

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Couillard, le grand maître du cover-up au MTQ

(Reykjavik, Islande) Le premier ministre Philippe Couillard dit avoir toujours «grande confiance» en Laurent Lessard malgré le cumul des allégations de conflit d'intérêts dont le titulaire des Transports fait l'objet.
Il n'est «pas du tout» question que M. Lessard se retire du conseil des ministres le temps que le Commissaire à l'éthique termine son enquête. «En ce qui me concerne, il conserve toute sa crédibilité et son efficacité. Attendons de voir rapport du Commissaire, je pense qu'on aura un éclairage intéressant», a affirmé M. Couillard jeudi, lors d'une mêlée de presse dans le cadre de sa mission de trois jours en Islande.
Il se dit satisfait des explications données jusqu'ici par son ministre. «M. Lessard répond très bien aux questions, et il l'a fait encore aujourd'hui», jeudi, a-t-il soutenu. L'appui de M. Couillard envers son ministre ne paraît aucunement vacillant même si le Parti québécois y est allé de nouvelles allégations jeudi. «J'ai grande confiance en M. Lessard, qui est un homme politique important pour mon gouvernement et important pour sa région aussi.»
La controverse est le fruit selon lui d'une «stratégie évidente de l'opposition pour déstabiliser M. Lessard».
Lors de la période des questions à l'Assemblée nationale, la députée péquiste Agnès Maltais a cette fois accusé Laurent Lessard d'être «intervenu directement» dans un dossier qui concernait son ex-conseiller politique, Yvon Nadeau. Elle a affirmé qu'en 2014, lorsqu'il était ministre des Forêts et que M. Nadeau était à son emploi, M. Lessard a bloqué l'achat d'une scierie de Kruger, à Parent, par Produits forestiers Résolu, ce qui a «ouvert toute grande la porte» à ce que Rémabec en fasse l'acquisition. Rémabec est la société mère de Pyrobium, l'entreprise d'Yvon Nadeau qui avait un projet de transformation de produits forestiers en biocombustible. Pour Mme Maltais, Laurent Lessard a ainsi «privilégié son ami».
À l'époque, M. Nadeau avait une demande de subvention en traitement aux Ressources naturelles. Une aide de trois millions a finalement été accordée en 2015. M. Nadeau a travaillé pour M. Lessard de 2003 à 2013, puis de 2014 à 2015.
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