Le Bloc n’a pas à faire de compromis, dit Duceppe

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Certainement pas !

Le désir des Québécois de changer de gouvernement ne va pas nuire aux chances du Bloc, croit le chef Gilles Duceppe, car son parti est le seul qui puisse défendre le Québec sans s’écraser devant les autres provinces.

Le Bloc ne peut peut-être pas prendre les rênes du gouvernement, mais il n’a pas à faire de compromis, croit le chef de la formation bloquiste.

Le plus récent sondage CROP-La Presse accorde une large avance au Nouveau Parti démocratique au Québec, qui a la possibilité de remporter assez de sièges au pays pour détenir le pouvoir — ce qui n’est pas le cas du Bloc québécois.

Cette soif de changement à Ottawa n’est pas l’ennemi du Bloc dans cette campagne électorale, maintient M. Duceppe.

« Les intérêts du Québec, c’est d’avoir des gens qui se lèvent à Ottawa pour parler en leur nom et pas d’avoir des gens qui hésitent à le faire pour ne pas que ça ne nuise à leurs collègues des autres provinces », a-t-il dit.

Il soutient que c’est ce que sont obligés de faire les trois autres partis qui se disent notamment en faveur du développement des oléoducs — pour ne pas aliéner l’Ouest du pays —, alors que les Québécois n’en veulent pas sur leur territoire.

S’attaquant à sa cible principale de campagne — le chef du NPD Thomas Mulcair — M. Duceppe a souligné à nouveau ce qu’il considère comme son double discours sur les pipelines. Selon M. Duceppe, « Tom » a une version pour le Canada anglais et « Thomas » en a une autre au Québec.

« Je dis aux souverainistes, le vote stratégique quand on veut un pays, c’est de voter pour les souverainistes », a renchéri le chef bloquiste, qui se fait demander depuis le début de la campagne si voter NPD n’est pas le meilleur choix pour déloger Stephen Harper.

Fidèle à son habitude, M. Duceppe a refusé de commenter le plus récent sondage qui indique que près d’un Québécois sur deux voterait pour le NPD et qui montre que les bloquistes traînent de la patte dans les intentions de vote.

« J’ai rarement vu passer de bons prophètes deux mois avant la fin d’une campagne », a-t-il rétorqué.

Il en a profité pour rappeler que deux mois avant la fin de la campagne de 2011, les sondages ne montraient pas la venue d’une vague orange. La remontée est donc possible, selon M. Duceppe.

De retour dans son ancienne circonscription

Le chef du Bloc québécois a déposé jeudi son bulletin de candidature dans son ancienne circonscription de Laurier — Sainte-Marie, s’apprêtant à affronter dans une deuxième manche celle qui l’a battu en 2011.

Gilles Duceppe croit que sa circonscription montréalaise, qu’il a détenue de 1990 à 2011, est la meilleure pour lui car il y connaît bien les gens et les enjeux qui les touchent.

« Je retrouve mon monde, j’ai le goût de travailler avec ces gens-là », a-t-il expliqué.

La circonscription a toutefois été emportée lors du dernier scrutin par la néodémocrate Hélène Laverdière, qui est devenue l’une des députées du NPD les plus en vue au Québec. Et qui a depuis son élection eu quatre années supplémentaires pour se faire connaître de la population.

Le chef bloquiste ne croit toutefois pas qu’il s’agisse d’un pari risqué pour lui. « J’ai un excellent accueil dans le comté », fait-il valoir.

Gilles Duceppe se dirige maintenant vers Gaspé, où il continuera à faire campagne à vélo.

« Quand on pédale face au vent, le restant de la route on a le vent dans le dos », a-t-il illustré, répondant de façon indirecte aux questions sur le sondage du jour.


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