Les sondages sont prometteurs pour le Bloc québécois et le Parti conservateur. Qui sait, le Bloc pourrait se retrouver dans une situation enviable au lendemain des prochaines élections, normalement prévues en 2025. S’il fait élire assez de députés, il pourrait lui revenir de choisir, tenez-vous bien, le prochain gouvernement.
Il doit dès aujourd’hui réfléchir à une stratégie gagnante pour le Québec. Il doit s’inspirer du petit parti catalan Junts per Catalunya, dirigé par le séparatiste Carles Puigdemont, qui a prévenu qu’il ne se porterait pas au secours du Parti socialiste de Pedro Sánchez « sans contrepartie ».
Si le Bloc devient faiseur de rois, il négociera avec les partis susceptibles de prendre le pouvoir et fera part de ses exigences concrètes. Si le Québec n’y trouve pas son compte, il refusera son appui.
Tant qu’un référendum victorieux ne sera pas envisageable au Québec, le gouvernement québécois est réduit à l’impuissance à Ottawa. La Coalition avenir Québec, fortement majoritaire, a fait la preuve, jusqu’à s’humilier, que le Québec ne peut plus y obtenir aucun nouveau pouvoir. En attendant qu’un parti à l’Assemblée nationale ravive la ferveur indépendantiste, seul le Bloc peut désormais surprendre à ce chapitre. Voilà pourquoi les Québécois aspirant à plus d’autonomie et à plus de pouvoir pour le Québec doivent lui donner sans hésitation leur appui, tout en ayant bonne conscience.
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