Le Bloc québécois, plus nécessaire que jamais

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« Cela fait rêver à un équilibre des pouvoirs dans un gouvernement minoritaire qui permettrait d’appuyer les demandes et les attentes du Québec. »


La victoire possible de Justin Trudeau aux prochaines élections fédérales du mois d’octobre 2019 rend le Bloc québécois, que l’on croyait mort et enterré, plus nécessaire que jamais.


Le Parti libéral de Justin Trudeau, dont le mandat arrive maintenant à terme, n’a été qu’une succession de mauvaises politiques et de mauvaises décisions pour le Québec en matière économique, politique, sociale et environnementale.


Le nouveau traité de l’ALENA avec les États-Unis et le Mexique a été notamment plus que néfaste pour les producteurs de lait du Québec. La politique de construction navale du Canada continue à se faire au détriment des Chantiers de Lévis, les chantiers d’Halifax et de Vancouver, beaucoup moins performants, obtenant la quasi-totalité des parts du gâteau fédéral et ne laissant que des miettes au Québec.


Une multinationale américaine des télécommunications, Netflix, ne paie toujours pas ses dettes et ses impôts au Canada et au Québec, contrairement à toutes les autres compagnies similaires.


Les immigrants illégaux continuent à entrer de plus belle au Québec, via le chemin de Roxham, sans aucunement être inquiétés pour leur déportation prévisible, car ils constituent une manne inespérée pour des appuis potentiels et inconditionnels au fédéralisme canadien.


Et maintenant, c’est la taxe fédérale sur le carbone qui tombe sous un champ de compétences des provinces, et qui n’a donc pas lieu d’être, car c’est toujours à chaque province de décider comment lutter contre les changements climatiques afin de réduire les GES…


Comme si ce n’était pas assez, le Canada multiculturel et libéral de Justin Trudeau s’oppose au projet de loi de la laïcité du Québec, pourtant appuyé par une large majorité de Québécois, et promet de le combattre devant les tribunaux au lendemain des élections.


Sur la scène internationale, c’est l’ensemble des reculs et des désillusions pour le Canada tant en Europe, en Afrique, en Asie qu’en Amérique latine, autant en matière économique qu’en matière de langues et de culture.


Du côté conservateur et néodémocrate, c’est pratiquement du pareil au même. Désenclaver le pétrole sale de l’Alberta et bâtir des oléoducs et des gazoducs pour contribuer à détruire un peu plus la planète Terre et nous empêcher d’atteindre les objectifs minimaux des accords de Paris et des grandes institutions internationales et négliger de développer les alternatives de lutte contre les changements climatiques.


Bref, rien de réjouissant que tout cela, si ce n’est une ouverture historique de « possibles » pour le Bloc québécois, alors qu’il y a encore peu de temps, on ne donnait pas cher de sa peau et on le croyait pratiquement en voie de disparition.


Avec la nouvelle direction et le leadership intelligent et sérieux de Yves-François Blanchet, c’est à une nouvelle résurgence du Bloc québécois qu’on assiste présentement.


On a réussi à trouver d’excellentes candidatures dans presque tous les comtés fédéraux, et de plus en plus de jeunes rejoignent les rangs et se mobilisent avec enthousiasme dans la perspective de la prochaine élection.


Le financement populaire s’accroît quotidiennement, les dissensions idéologiques se sont estompées pour faire place au réalisme politique de défense des intérêts nationaux du Québec et du peuple québécois, si bien que, dans une hypothèse optimiste, une présence réelle d’une trentaine de députés à Ottawa semble tout à fait vraisemblable, réaliste et possible.


Cela fait rêver à un équilibre des pouvoirs dans un gouvernement minoritaire qui permettrait d’appuyer les demandes et les attentes du Québec indispensables à son développement complet et à son total épanouissement, que ce soit dans ou à l’extérieur du Canada.









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