Le candidat libéral dans Trois-Rivières, Martin Francoeur, fera l’objet d’une enquête par le commissaire aux élections fédérales pour avoir sollicité des dons à ses anciens collègues du quotidien Le Nouvelliste à travers leur conjoint.
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L’Agence QMI a obtenu une copie de la correspondance entre le bureau du commissaire et un avocat du Parti conservateur du Canada, qui fait état de la situation.
«Nous avons examiné l’information qui nous a été parvenue et, comme les circonstances décrites pourraient contrevenir à certaines provisions de la Loi [électorale du Canada], le problème que vous avez soulevé fera l’objet d’un suivi», a fait savoir en anglais un enquêteur principal travaillant pour le commissaire.
Le bureau de ce dernier a cependant refusé de confirmer l’existence de l’enquête aux médias, expliquant que la Loi contenait des dispositions de confidentialité qui empêchent de divulguer ce type d’information.
Le Parti conservateur du Canada avait déposé la semaine dernière une plainte au commissaire, réclamant une enquête à l’endroit des agissements de Martin Francoeur.
M. Francoeur, anciennement éditorialiste pour le quotidien Le Nouvelliste, avait fait parvenir à deux anciens collègues un message afin de solliciter leur aide financière.
«Le financement est un des éléments importants des campagnes à l’investiture et des campagnes électorales. C’est ce qui peut faire la différence. Si jamais ça te tente et que tu peux contribuer, ça m’aiderait certainement! Si jamais tu as une petite gêne, tu mets ça au nom de ton chum et ça fait pareil», leur avait-il écrit.
La Loi électorale interdit toutefois aux candidats de recevoir des fonds si ceux-ci ne proviennent pas réellement de l’individu dont le nom a été enregistré.