Lors d'une interview donnée à la BBC, le dalaï-lama a surpris par son positionnement vis-à-vis des réfugiés qui entrent chaque année dans l'UE. Selon lui, «l'Europe est pour les Européens» et ne peut accueillir qu'une partie «limitée» des migrants.
Voilà un point de vue qui n’a pas manqué de surprendre. Dans une interview diffusée par la BBC le 27 juin, le dalaï-lama a mis en garde contre l’islamisation de l’Europe mais aussi contre une potentielle africanisation du Vieux-Continent. Au cours de cet entretien fourni, au milieu de questions sur la Chine ou les Etats-Unis, le 14e dalaï-lama, de son vrai nom Lhamo Dhondup, a expliqué que «les pays européens devraient prendre ces réfugiés et leur offrir une éducation et une formation avec l’objectif de les faire rentrer sur leurs propres terres avec certaines compétences».
Confirmant des propos tenus depuis plusieurs années dans divers quotidiens ou lors de conférences en Suède, aux Pays-Bas ou encore en Angleterre, il a précisé que l’Europe était «pour les Européens». Il a également mis en garde contre la possibilité que l’Europe ne devienne «un jour un pays musulman [ou] un pays africain» étant donné l’afflux de réfugiés sur son sol depuis plusieurs années. Selon lui, un «nombre limité» de migrants devrait être autorisé à rester sur le continent. «Je pense qu’ils sont mieux sur leurs propres terres. Mieux vaut garder l’Europe pour les Européens», a expliqué le moine bouddhiste de 83 ans.
Selon les chiffres fournis par l’Union européenne (UE), environ 4,4% des 512 millions de résidents européens sont originaires de pays tiers. Par ailleurs, selon ces mêmes données, 2,4 millions de migrants sont entrés dans l’UE en 2017 en provenance de nations extra-européennes.