Je suis chez moi, et hors de moi. En encourageant le développement à outrance des industries pétrolières de l'Alberta, Stephen Harper, le premier ministre canadien, met l'humanité en péril. L'humanité de ma province natale, et l'humanité tout court.
Pour l'instant, peu de Français le savent : l'extraction du bitume des sables dans l'ouest du Canada est l'entreprise humaine la plus importante de la Terre. Le potentiel pétrolier de ces sables est estimé à 2 500 milliards de barils, assez pour nous nourrir en or noir, au rythme insensé où nous le consommons, pendant encore deux siècles et demi.
La façon de nommer ce site vous oblige déjà à vous en montrer solidaire : la majorité des Albertains a adopté le terme officiel de sables pétroliers ; seuls les écolos persistent à les appeler sables bitumineux. Mais ce que l'on extrait des sables, grâce à différentes techniques coûteuses en énergie et polluantes, est bel est bien du bitume ; pour transformer en pétrole cette substance gluante, puante et corrosive, il faut l'acheminer jusqu'à des raffineries en Chine, au Texas ou au Québec par des oléoducs follement chers et forcément fuyants.
UN DÉLIRE DE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL
Utilisées par les Amérindiens pour colmater leurs canoës, appréciées dès la découverte de ces terres par les Européens au XVIIIe siècle, exploitées à une échelle modeste dès les années 1970, ces vastes réserves ont décle...
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