Certains disent que le hasard fait bien les choses... C'est vrai, du moins, dans le cas du dossier «Porter/Couillard». Il ne fait aucun doute que, pour ces deux hommes intègres, les astres se sont souvent alignés, comme par magie. Que voulez-vous, les Dieux ont voulu les réunir pour le bien de tous! Vous n'y croyez pas? Laissez-moi vous convaincre...
Un an après sa nomination à la direction générale du CUSM, Arthur Porter est affecté - par Philippe Couillard, alors ministre de la Santé - à la présidence du Réseau universitaire intégré de santé (RUIS). Les bases d'une amitié solide entre les deux hommes sont jetées ; une amitié qui jamais n'interviendra dans leur relation professionnelle. Promis, juré, craché! Par exemple, lorsque Couillard appelait Porter plusieurs fois par semaine, c'était dans une optique professionnelle. Le sort a donc voulu réunir ces bons hommes pour la cause de la nation et non pour aller à se divertir à la pêche... Quand même, il y a plus important que les accointances dilettantes.
Au printemps 2009, dans le plus grand hasard, Porter et Couillard sont nommés au Conseil d'administration de la minière Canadian Royalties. À l'été 2010, pendant que les deux hommes cumulent chacun une multitude d'emplois et de présences administratives, ils se retrouvent, simultanément, et de manière tout à fait conjoncturelle, à siéger sur le CA du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité du Canada, le premier comme président et le second comme membre. La même année, les aléas de la vie ont voulu que l'entreprise Couillard, Porter et associés soit créée à des fins de consultations stratégiques.
Ainsi, pendant plusieurs années, les relations entre les deux hommes se sont développées et, par la suite, intensifiées, jusqu'à ce qu'éclate le scandale entourant les pots-de-vin que SNC-Lavalin a versés au bon Dr Porter. Incrédule devant les allégations, il a fallu près de 10 mois, après le dévoilement du scandale par le National Post pour que Philippe Couillard décide de radier son partenariat entrepreneurial avec Porter. La raison? Ce n'était certainement pas la conséquence des «crocheries» effectuées par son partenaire d'affaires, mais plutôt le hasard, car (attachez bien votre tuque avec de la broche) la providence a voulu qu'il se présente, quatre ans après avoir quitté la politique, à la course à la chefferie du Parti libéral du Québec.
Depuis ce temps, notre premier ministre s'efforce de nous convaincre que ses liens avec Arthur Porter étaient purement fortuits. Il tente de nous faire avaler que lui et Porter n'ont, en aucun temps, été d'excellents amis, qui se grattaient le dos mutuellement. Je le crois sur parole! Vous savez pourquoi? Parce que tout cela résulte du hasard. Rien de plus, rien de moins.
Quoiqu'à bien y penser, n'existe-t-il pas, au-delà du facteur chance, une bonne vieille méthode qui s'appelle: «Frotte moé l'dos, pis j'te frotterai l'tiens»? Bref, si je résume bien la couleuvre que l'on tente éperdument de nous faire gober dans le dossier des liens amicaux et douteux entre Arthur Porter et notre premier ministre du Québec, il n'y a jamais eu de calculs, de prévisions, d'intérêts individuels et de frottage de dos ; c'était exclusivement le résultat de coïncidences extraordinaires... Les retours d'ascenseur? Au grand jamais... C'était, tout bonnement, le destin à l'œuvre. Alors, ne vous l'avais-je pas dit que le hasard faisait bien les choses?
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