Le monde incestueux des médias québécois

Chronique de Bernard Desgagné

Les gens qui, comme Jean-François Lisée, oeuvrent dans le monde incestueux des médias québécois, sont très mal placés pour porter des jugements sur ce monde. Les relations que M. Lisée a nouées au fil des ans lui donnent une connaissance intime du milieu, mais constituent en même temps un facteur important de subjectivité. Il lui serait difficile de dénoncer Radio-Canada ou La Presse puisqu'il entretient avec eux une relation symbiotique.
Le 5 janvier, M. Lisée écrivait dans son blogue ([Les Desmarais: un empire médiatico-bitumineux->24893]) qu'il ne fallait pas prêter toutes sortes d'intentions machiavéliques aux scribouilleurs de Gesca. Autrement dit, il ne faut pas voir de complot où il n'y en a pas.
Or, M. Lisée admet que le personnel de Gesca est embauché à condition de respecter les règles du jeu établies par Power Corporation. Alors, il est évident, ne lui en déplaise, que personne ne peut écrire systématiquement le contraire de ce qui plait à M. Desmarais dans La Presse et Le Soleil, même si une certaine quantité de notes discordantes est tolérée, pour créer une apparence d'objectivité. M. Desmarais et ses valets ne sont tout de même pas si bêtes. L'unanimité ferait ressortir avec trop de clarté le caractère nettement propagandiste de leur entreprise de presse, de leurs travaux de recherche et des autres moyens qu'ils déploient pour envahir la place publique avec leurs non-idées.
La page éditoriale est l'une des moins lues des pages de La Presse? Peut-être, mais elle est tout de même beaucoup plus lue que les rares publications indépendantistes du Québec, comme Le Québécois ou L'Aut' Journal. Elle est certainement beaucoup plus lue que les chroniques de Vigile. En outre, M. Lisée devrait faire l'inventaire des écrits des prétendus indépendantistes de La Presse et y chercher les propos dénonçant le régime néocolonial d'Ottawa. Il verrait que Foglia et Tremblay se tiennent à carreau la plupart du temps. Ils savent ce que le grand patron attend d'eux. Tout comme les rares journalistes d'enquête de Radio-Canada savent très bien ce qu'ils ne doivent pas chercher. Fouiller dans les poubelles de Geneviève Jeanson et de la FTQ est autorisé, mais pas dans les sables bitumineux. Guy Gendron a été relégué aux oubliettes depuis son reportage «Du sable dans l'engrenage». N'est-ce pas un peu étrange qu'on lui préfère dorénavant Alain Gravel, qui publie ses livres chez Gesca?
De toute façon, les manipulateurs en chef chez Power Corporation sont toujours très heureux d'embaucher des gens qui se disent indépendantistes. C'est beaucoup plus efficace que d'embaucher un fédéraliste, puisque celui-ci ne serait pas lu par le public qu'on vise par la propagande. André Pratte ne prétend-il pas qu'il a voté oui en 1995? Et le moralisateur patenté Patrick Lagacé n'est-il pas une espèce de faux souverainiste qui s'arrange pour dénigrer les indépendantistes dès qu'ils tiennent autre chose qu'un discours mou et servile d'acceptation de l'ordre établi? Power Corporation est très heureuse de recruter des indépendantistes qui «ont compris».
M. Lisée ne parle pas non plus de la censure qu'exerce Gesca en refusant de publier certaines lettres des lecteurs, surtout lorsque les arguments sont percutants. La page des lecteurs est beaucoup lue, dans les journaux, alors elle est dangereuse pour M. Desmarais et ses valets. Dans La Presse, on instrumentalise les écrits des lecteurs indépendantistes par des titres et un dosage soigneusement choisis. On publie les éditoriaux dans l’Internet, mais les répliques uniquement sur papier, deux semaines plus tard. Ces procédés et d’autres encore sont bien connus. Un grand nombre d'indépendantistes québécois peuvent en témoigner.
Grâce à leur entente secrète, Radio-Canada et Gesca ont une grande force de frappe médiatique, qui leur vient en partie de l’argent des contribuables québécois. Ils s'en servent indubitablement pour planter certaines idées dans l'esprit de leur public, par exemple en refusant de publier les analyses les plus éclairées des statistiques sur l'état du français au Québec. À la fin de 2007, dès la publication des résultats du recensement de 2006, André Pratte écrivait que le français progressait. Alain Dubuc et Lysiane Gagnon en rajoutaient. Radio-Canada aussi. Pendant ce temps, Charles Castonguay était pratiquement muselé. C'est la même chose sur la question du Rwanda, que je connais assez bien également. Robin Philpot a été trainé dans la boue par La Presse et Radio-Canada en même temps, comme par hasard. Le Conseil de presse du Québec a blâmé André Noël, mais les excuses ne sont jamais venues. Pourquoi?
Combien d'autres preuves M. Lisée veut-il? Pense-t-il vraiment que M. Desmarais a acheté tous ses journaux pour en faire des entreprises rentables? Pourquoi Gesca ne publie-t-elle pas ses états financiers? Loin de faire de l'information véritable, Power Corporation fait avant tout de la politique, et Radio-Canada aussi. Il est dommage qu'un communicateur de la trempe de M. Lisée se laisse prendre à ce petit jeu.


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23 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2010

    Et comment, M. Bergeron! Le Devoir est le seul vrai journal d'information du Québec. Il a peu de pages, mais celles-ci contiennent l'essentiel. Quelqu'un qui lit Le Devoir est informé. Et bien informé.
    En quoi (???) aurions-nous besoin des autres «quotidiens» pour tout savoir sur la personne qui a été tuée par un chauffard et sur ce qu'a dit le curé à son enterrement, sur la couleur de la petite culotte de telle ou telle vedette, sur les états d 'âme d'un joueur de hockey, sur le gagnant du 6-49, sur la valeur des plats tupperware, sur les trucs environnementaux qui circulent sur internet, sur la dernière turpitude de bon ton, sur les coups de langues de pseudo chroniqueurs aux bottes de leurs maîtres, etc, etc.

  • Jacques Bergeron Répondre

    13 janvier 2010

    Nos concitoyennes et nos concitoyens invoquent tous les motifs pour lire les journaux es/scandales de Gesca, entre autres moitfs; «cela nous permet de combattre ces gens» sachant ce qu'ils écrivent. Remarque entendue fréquemment!Quelle pauvreté intellectuelle chez plusieurs de nos amis indépendantistes.
    Quant à votre interlocuteur,il doit être très mal informé ne lisant jamais les feuilles jaunes de Gesca/Power/Desmarais.Pour tout dire, je me sens bien chez moi en lisant le Devoir depuis l'âge de 12 ans.Malgré tout j'ai réussi à saisir le poulx de notre société tout en dirigeant quelques petites sociétés québécoises, avec un certain succès,dois-je le confesser.

  • Pierre Desaulniers Répondre

    9 janvier 2010

    "...Dans La Presse, on instrumentalise les écrits des lecteurs indépendantistes par des titres et un dosage soigneusement choisis..."
    La Presse choisit souvent et sciemment des textes souverainistes maladroits (avant les éloquents).
    La Presse choisit aussi des photos désavantageant les souverainistes. Le meilleur traitement est accordé aux fédéralistes : l'emplacement, la grosseur des titres, etc.
    La Presse sème la haine contre les souverainistes.
    J'ai eu beaucoup de mal à ouvrir les yeux à ma famille (très fédéraliste à force de lessivage d'esprit de la part de La Presse & Cie).
    Mais en leur pointant jour après jour le traitement inéquitable de La Presse & Cie, ils ont finalement ouvert les yeux.
    Mais le pire, c'est l'acharnement maladif des Pratte et Cie à dénigrer les souverainistes, même quand ils ne sont pas au pouvoir.
    Pire, il est anormal que les journaux francophones de Power n'aient pas quelques chroniqueurs souveranistes pour représenter intelligemment le point de vue des quelque 60% de lecteurs qui ont voté Oui en 1995.
    Finalement, on s'est désabonnés à deux journaux de Power...

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2010

    Mr Lisée est une des voix les plus crédibles et les plus influentes du mouvement souverainistes, je vous trouve mal avisé de le condamner de la sorte sur un sujet sur lequel finalement, nous n'avons aucune preuve. J'ai beaucoup de respect pour vous et j'admire vos prises de positions en général, mais ici je crois que vous êtes dans le tord Mr Desgagné.
    Par ailleurs, pour répondre à un commentaire, Mr Parizeau, le lendemain du référendum, a quitté par lui même sans le conseil de personne. Et puis même si tout ça était la faute de Jean-François Lisée, est-ce que, parfois, les souverainistes qui sont sur la glace n'ont pas le droit à l'erreur ? Ne faisons pas comme avec nos Canadiens de Montréal s'il vous plait, donnons le doit de se tromper à nos joueurs les plus talentueux.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2010

    Voilà presque 5 ans que je ne fréquente plus les journaux de Gesca, du moins, je refuse d'investir le moindre sous dans cet empire. Si j'en lis quelque chose, c'est via l'internet.
    J'écoute Radio-Canada avec beaucoup de dépit tant le lavage de cerveau tout subtil qu'il soit, transparaît; où tout tombre dans le futile, l'anodin, le risible.
    Si ce n'était de VIGILE, je serais au bord de la crise de nerfs. Merci à vous.
    Lisée est un tantinet opportuniste peut-être, mais le bout de chemin qu'il nous amène à faire, permet d'aller plus loin, de nous interroger nous-même, ce que les certitudes de Foglia empêchent même en divertissant... quand aux autres, quel patinage, autocensure et procédé de diversion!
    Mais comment arriver à contrer le pouvoir maléfique de cette entreprise? Voilà le noeud gordien!
    Gaëtan Dostie

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2010

    1212 visites, à l'heure qu'il est.
    Preuve, cher monsieur Desgagné, de la qualité de votre texte, et du besoin de celles et de ceux qui s'intéressent à notre vie collective de s'alimenter à une information intelligente, aussi engagée qu'objective. Ce qui n'est pas incompatible.
    Avec mes remerciements et félicitations,
    Andrée Ferretti.

  • Raymond Poulin Répondre

    7 janvier 2010

    Lisée n’est un mauvais génie que pour qui cherche constamment des démons à combattre. Il lui arrive forcément, comme à tous les êtres qui ne vivent pas dans un monde fermé, de ne pas suivre le mode d’emploi du parfait petit militant. Il se trompe souvent, comme tout le monde, et n’est pas sans le savoir mais, au moins, il pense par lui-même. À ce compte, tous ceux qui ont déjà travaillé publiquement pour l’indépendance tout en demeurant indépendants d’esprit finiront par se voir accoler l’étiquette de traître. Pourtant, il existe suffisamment d’ennemis réels sans s’en créer de toute pièce. Le danger de la paranoïa pour le crédit de la cause croît avec l’usage.

  • Pierre Schneider Répondre

    7 janvier 2010

    Excellente chronique, monsieur Desgagné. Oui, il est temps de démasquer les faux-frères qui depuis des décennies -plan de carrière oblige- deviennent les conseillers de nos
    chefs souverainistes. Il est bien évident que ces carriéristes ne travaillent qu'en fonction de leurs propres intérêts en pontifiant dans les salons d'Outremont.
    Quant à la liberté de presse au sein de l'Empire Desmarais, vous visez très juste. Quelques voix timidement discordantes donnent une impression d'objectivité. Mon cul...

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2010

    Il ne faudrait pas non plus oublier tous les journaux régionaux qui appartiennent à Gesca, tel Le Quotidien de Chicoutimi et autres.
    La propagande s'étend sur tout le Québec comme de la confiture.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2010

    On fait grand cas de La Presse et de Radio-Canada «Montréal». Il y a lieu aussi de regarder du côté du Soleil (Gesca) et de Radio-Canada «Québec», beau binôme là aussi pour endormir les gens. Ou les désinformer.
    Les principaux chroniqueurs politiques du Soleil, qui ont leurs entrées à Radio-Canada Québec, sont tout aussi désinformants que leurs collègues montréalais. Désinformants dans le sens qu'ils jouent perpétuellement sur l'air dicté par les libéraux de Charest et les possédants, ceci par l'intermédiaire des agences de communication. La seule différence avec ceux de La Presse, c'est qu'ils parviennent moins bien à cacher leur aplatventrisme.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2010

    Merci, Monsieur Dionne, d'avoir attiré notre attention sur l'analyse fort lucide et fort bien documentée de John Laughland à propos de la technique du coup d'État coloré. Ce texte est extrêmement intéressant et il permet de comprendre bien des choses. Il ne faut surtout pas compter sur les médias conventionnés québécois pour nous aider à comprendre le monde, sauf peut-être Le Devoir, dans certains dossiers que ses journalistes connaissent assez bien (mais pas dans d'autres dossiers, où il ne fait que reproduire servilement les informations provenant des mêmes agences de presse et des mêmes prétendues ONG qui intoxiquent tout le monde).
    M. Laughland ne parle pas de l'Afrique centrale, mais je peux vous dire que le fameux génocide rwandais est l'exemple le plus sanglant de coup d'État coloré de toute l'histoire de l'humanité. Le massacre, qui a fait environ 6 millions de victimes jusqu'à maintenant, se poursuit aujourd'hui en République démocratique du Congo (RDC), et il est beaucoup plus meurtrier que l'Afghanistan et l'Irak réunis. C'est l'oeuvre encore une fois de l'empire américain et de ses valets, en particulier dans les pays du club des moralisateurs anglo-saxons, notamment le Canada, qui a beaucoup de morts sur la conscience dans ce dossier, où il est impliqué jusqu'au cou depuis 1994.
    Je dirais même que, par une déclaration faite en février 2009, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, s'est fait objectivement le complice des plus grands criminels actuellement à l'oeuvre, soit le régime de Paul Kagame, à Kigali, qui sévit dans son pays et en RDC depuis qu'il a attaqué le Rwanda à partir de l'Ouganda, en 1990. M. Cannon a appuyé ouvertement ce régime et sa marionnette, le président de la RDC, Joseph Kabila, dans leur entreprise meurtrière de nettoyage ethnique, qui se poursuit depuis plus de 20 ans, sous prétexte de faire la chasse aux «génocidaires». La violence des massacres est indicible.
    Et le génocide de 1994, et les opérations génocidaires qui l'ont précédé et qui l'ont suivi sont imputables selon moi en totalité à Paul Kagame. L'ancien régime, du président Habyarimana, n'a rien eu à voir là-dedans, sauf peut-être par sa naïveté. Les morts sont bien réels, mais on a accusé de faux coupables, que le TPIR a du reste disculpés de la fameuse accusation d'«entente pour commettre un génocide». Il n'y a jamais eu d'entente. Il n'y a jamais eu de plan génocidaire, du moins pas au sein de l'ancien régime. S'il y a eu un plan génocidaire, c'est bien celui de Paul Kagame. Tout cela n'est qu'une grande et sordide mascarade. Aujourd'hui, les assassins en série rient dans leur barbe. Et les minières canadiennes pillent le Nord-Kivu.
    Par exemple, on se sert de Médecins sans frontières pour attirer les populations locales avec une opération de vaccination contre la rougeole et, une fois qu'hommes, femmes et enfants sont rassemblés pour la vaccination, on les abat comme des animaux, à la mitraillette. Parfois, on en profite aussi pour violer des femmes et torturer des enfants. Tout cela, dans l'indifférence la plus totale des médias occidentaux. Un tel massacre s'est produit il y a à peine deux mois, au début de novembre 2009. M. Cannon a peut-être téléphoné à son allié Kagame pour l'en féliciter. Ou encore, il a fait comme s'il n'avait rien vu, ce qui revient au même. Le but de Kagame est d'éliminer les populations bantoues des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, qui sont situées à l'est de la RDC, près du Rwanda, pour coloniser ces provinces avec des populations tutsies venues du Rwanda. Ainsi, grâce à ce nettoyage, le Rwanda peut devenir un grand exportateur de coltan, un minerai essentiel à
    à la fabrication des puces électroniques, alors qu'il n'y a pas un gramme de coltan sur son territoire. La RDC possède 60 % des réserves connues de coltan sur terre.
    ---------
    Par ailleurs, un ami vient de m'envoyer un lien avec le discours d'Hugo Chavez à Copenhague. Voilà un morceau d'anthologie! Certains participants de Vigile ont probablement lu Comment les riches détruisent la planète, d'Hervé Kempf, un livre que cite Chavez dans son discours.
    Discours de Chavez à Copenhague - première partie
    Discours de Chavez à Copenhague - deuxième partie
    Pour Radio-Canada, Chavez serait une sorte de boutefeu qu'il faudrait toujours regarder de travers, avec suspicion, tandis que l'empereur américain serait le représentant de la liberté et de la démocratie. C'est plutôt l'inverse, selon moi. Si le monde court actuellement à sa perte comme une poule sans tête, c'est en grande partie à cause de la fausse liberté et de la fausse démocratie qu'on essaie de nous faire prendre pour l'aboutissement ultime de la civilisation.
    Ne nous taisons pas et travaillons avec rigueur. Le monde en a grandement besoin. Merci encore, Monsieur Dionne.

  • Michel Dionne Répondre

    6 janvier 2010

    Je vous invite à lire le texte publié sur Vigile et tiré de Voltairenet.org à propos des Coups d'état colorés. Il présente fort bien les techniques de façonnement du consentement et de la propagande en général. Dans cette perspective, le rôle de Gesca est on ne peut plus clair.

  • Jacques Bergeron Répondre

    6 janvier 2010

    Je ne sais pas si les articles des serviteurs de Gesca/Power/Desmarais, comme André Pratt ou Alin Dubuc sont lus. Ce que je sais cependant,tout comme M. Desgagné, c'est que les rencontres incestueuses(pour reprendre le mot de M. Desgagné...) avec ces individus vivant sous l'emprise de Paul Desmarais et consorts, privent les journalistes d'autonomie et de souveraineté dans leurs commentaires écrits et parlés.Quant à savoir si les éditorialistes des journaux de Gesca,que je veux pas nommer tellement ils me répugnent, sont lus, c'est une autre histoire sur laquelle je ne veux pas élaborer.
    Merci à M. Desgagné d'avoir écrit ce texte.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Monsieur DESGAGNÉ, vous visez dans le mille. Effectivement Gesca et La Presse censurent les propos qui ne concordent pas avec la pensée (et les intérêts) des DESMARAIS.
    "Le rôle du journaliste et du journalisme en général doit être celui du quatrième pouvoir, c’est-à-dire de dénoncer les excès et les incompétences des autres. Quand le journaliste décide de se taire et de faire le dos rond à son maître qui piétine notre démocratie pour assouvir ses instincts carnassiers, il devient le collaborateur de l’appropriation par une minorité de notre richesse collective".
    Ref : Louis-Philippe Lafontaine
    En fait tous mes commentaires sont systématiquement censurés et aucun journaliste de La Presse ne daigne répondre à mes courriels, c'est comme s'ils avaient un liste noire des personnes à ne pas publier, enfin ceux qui dénoncent les magouilles des gouvernements du Québec et du Canada.
    Jean GODBOUT
    Victime d'un crime d'État
    http://jeangodbout.com
    P.S. Même si mon site personnel est très peu visité et perdu dans le cyberespace comme une goutte d'eau dans l'océan, j'ai au moins la satisfaction de dénoncer les agresseurs qui m'ont rendu invalide à vie par la fraude.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Et dire qu'il y a beaucoup d'"indépendantistes" qui continuent chaque jour, chaque semaine, chaque mois et chaque année à acheter les journaux de Gesca.
    À ce rythme là, la bête n'est pas prêt de tomber !!
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Comme le craignait Freitag, le capitalisme a rongé tous rouages du monde et bien certainement celui de notre démocratie. En ce sens, depuis 125 ans, La Presse n'a jamais cédé ses intérêts financiers. Cependant, de toute son histoire, La Presse n'a jamais pu faire autrement que de flatter le pouvoir dans le sens du poil.
    Ceci dit, je n'ai pas l'intention de jeter mon fiel sur Lisée. On a la condamnation trop facile. Après tout, lorsqu'il conseillait Lulu Bouchard, il s'était opposé à la concentration de la presse.
    De là à croire que c'est un mauvais génie, je ne sais pas trop. Le défaut des génies est qu'ils sont généralement seuls à l'être. Mais lorsque les biens-pensants s'unissent, ils en arrivent généralement à de bonnes choses.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    J'appuie sans réserve Madame Ferretti dans sa dénonciation du rôle de Jean-François Lisée au sein du Parti québécois. J'ajoute que non seulement Lisée pressa Monsieur de démissionner le soir -même du référendum du 30 octobre mais le conseiller poussa même la mauvaise foi jusqu'à imputer la démission de M. Parizeau à la fameuse déclaration sur « l'argent et des votes ethniques »
    Et, oui, j’estime que les propos de Jacques Parizeau, attribuant la défaite référendaire de 1995 à «des votes ethniques», étaient inexcusables. Mais avez-vous remarqué? Le jour suivant, il a démissionné. J.F. Lisée
    http://www.lactualite.com/20070110_152308_7280
    Alors qu'il n'en est RIEN ! Le matin-même de la consultation du 30 octobre, dans une entrevue sous embargo donnée à Stéphan Bureau, Monsieur Parizeau fut on ne peut plus clair : si le NON l'emportait, il démissionnerait !
    À preuve, dans sa critique du troisième tome de sa biographie par Pierre Duchesne, publiée dans La Presse du 6 avril 2004, M. Parizeau nous met au parfum des événements entourant sa démission :
    Intuition? Prémonition? Trois ans plus tard, je m'entends avec le journaliste Stéphane Bureau, pour enregistrer pour le réseau TVA une émission, à mon bureau de comté, le jour du référendum du 30 octobre 1995. L'entrevue porte sur la préparation du référendum, des protections que l'on s'est donné (sic), ce qu'on fera si on gagne. "Et si vous perdez?" "Je partirai". C'est une bonne émission. La vidéocassette aura même un certain succès commercial. Il y a bien sûr embargo pour quelques jours, mais, le lendemain, l'embargo sera levé.
    http://archives.vigile.net/ds-actu/docs4/4-6.html
    Outre sa mauvaise foi envers Monsieur Parizeau, le conseiller ( qui conserve toujours ses entrées au Pq ), réfuta la thèse du référendum volé jusqu'à la publication du livre d'enquête de N. Lester et de R. Philpot, Les secrets d'Option-Canada publié en 2006. Comment expliquer que l'article d'Antoine Robitaille soit daté de mars 2004 ?!
    Peu importe, il n'en demeure pas moins qu'il a fallu presque dix ans à Lisée pour admettre qu'Ottawa et Bat Street avaient tout mis en œuvre afin de faire échouer le camp indépendantiste.
    Réticent jusqu'à lundi à l'égard de la thèse du «référendum volé», l'ancien conseiller péquiste Jean-François Lisée dit maintenant que «le scandale d'Option Canada nous force à remettre en question la crédibilité du résultat de la consultation de 1995», a-t-il confié au Devoir hier.

    http://www.vigile.net/lisee/docs/Lester.htm?Article=334582
    Il en est passé combien et il en reste combien de ces technocrates-carriéristes de la même farine que J.F. Lisée qui gangrènent toujours le Pq ?!
    Et l'on se demande encore pourquoi il n'y a plus ( ou jamais eu ) de guerriers dans le parti de René Lévesque !
    -

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Sans plus de commentaires, voici donc.
    Je suis entièrement d'accord avec madame Feretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Bravo! M. Desgagné. J'en sais quelque chose. Le nombre de lettres que j'ai envoyées à La Presse et qui n'ont pas été publiées, en dit long sur ce genre de censure.
    La censure de La Presse s'exerce autant en politique qu'en religion.
    L'abbé Gravel est un autre chouchou de La Presse, mais ceux qui lui répondent sont muselés.
    Normand Rousseau

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Merci, Madame Ferretti, d'avoir formulé en termes clairs ce que je pensais confusément depuis longtemps.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Merci, monsieur Desgagné, pour ce premier déboulonnage de la "pensée" de Jean-François Lisée.
    Il était temps, après toutes les mauvaises conséquences de son activité comme conseiller des chefs péquistes, au cours des quinze dernières années. Activité qui, en bonne partie, est cause de leurs mauvaises décisions, y compris de celle de monsieur Parizeau de démissionner, après notre "victoire" de 1995, contribuant à la transformer en défaite.
    J'invite tous les indépendantistes à examiner l'action de Lisée. Ils se rendront rapidement compte qu'il est, depuis longtemps, le mauvais génie de notre lutte.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    S'il y avait une organisation souverainistes nous pourrions faire tomber Gesca. Suffirait d'une campagne de boycott des abonnements.
    Le meilleur endroit est chez les membres du PQ.
    Suffirait d'une campagne par le PQ. Mais ça, c'est beaucoup plus difficile.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Il est faux de dire que la ligne éditorial ne traverse pas les cubicules des "journalistes" chez Gesca. Tous participent à la défenses des intérêts de Paul Desmarais même au détriment des intérêts supérieur du Québec. C'est pourquoi il n'y a qu'une réponse possible à ce détournement et manipulation du débat:
    http://www.vigile.net/Arretons-de-nourrir-la-bete-Gesca
    De l'usage des souverainistes chez Gesca:
    http://www.vigile.net/Fauxglia
    JCPomerleau