Durant le débat des chefs de jeudi dernier sur les ondes de TVA, Philippe Couillard a dévoilé, avec une spontanéité déconcertante, sa vision de la place du français et de l’anglais au Québec. C’était à pleurer! Avec une condescendance qui l’empêchait de mesurer l’énormité de ses propos, lui qui est pourtant décrit comme un fin cérébral, le bon Dr Couillard nous a affirmé sans broncher que les employés d’une usine francophone devraient être tous bilingues au cas où un client américain ou britannique viendrait «sur le plancher de l’usine» demander des informations.
Un tel exemple nous ramène aux années d’oppression et d’exploitation dont les francophones ont souffert avant la loi 101. Le père d’un des cosignataires de ce billet a travaillé toute sa vie comme ouvrier dans une usine de la région de Québec, francophone à plus de 90%. Il n’a jamais pu obtenir de promotion et devenir contremaître malgré sa compétence et son expérience tout simplement parce qu’il ne parlait pas l’anglais, la langue des patrons. Le chef libéral propose ni plus ni moins aux francophones du Québec de se remettre comme autrefois au service des anglophones et de redevenir leurs porteurs d’eau. D’où son allergie à toute forme d’affirmation de l’identité québécoise dont la langue française est le pilier.
Jamais un chef du Parti libéral du Québec n’a tenu un discours aussi dévalorisant au sujet de la langue française, sauf bien sûr l’ineffable Jean Charest, dont Philippe Couillard est l’imitateur et sous le gouvernement duquel le français comme langue de travail a reculé comme jamais. Cet homme si instruit qu’est Philippe Couillard ignorerait-il que le français est une grande langue de civilisation qui a marqué l’histoire de l’humanité et qu’elle est parlée par des centaines de millions de personnes sur tous les continents?
Honte, oui honte à un peuple peureux, indécis et aliéné qui accepterait de confier sa destinée à un politicien qui donne la priorité à l’anglais et qui fait ainsi fi du trait fondamental de son identité, la langue française! Honte, oui honte au candidat Couillard qui ne s’offense nullement de rompre avec la tradition nationale de son propre parti et de promouvoir l’anglicisation de sa société par le moyen détourné du bilinguisme généralisé!
Au fond, Philippe Couillard comme Jean Charest ont peut-être raison. Ils semblent répondre à un désir très ancré dans l’inconscient d’une bonne partie des francophones du Québec, celui de perdre leur identité pour se fusionner au grand magma anglo-saxon d’Amérique. En s’assimilant une fois pour toutes, ils n’auraient jamais plus à faire d’efforts pour continuer à exister ni à s’affirmer. Mais ces anciens Frenchies seraient-ils pour autant mieux considérés? Seraient-ils vraiment assurés d’accéder à la luxuriance promise?
Le paradis linguistique de Philippe Couillard
par Claude Simard et Claude Verreault
Tribune libre
Claude Verreault13 articles
Professeur titulaire
Département de langues, linguistique et traduction
Faculté des lettres
Université Laval
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2014Je voudrais témoigner du même phénomène dont nous a fait part M. Nadeau. À la fin des années 60, je travaillais pour "Northern Electric" devenu par la suite Northern Telecom.
À l'embauche, cette compagnie exigeait la maîtrise du français et de l'anglais. Il m'est souvent arrivé de recevoir des formations en anglais alors que 90% des participants étaient francophones, le formateur était francophone et le matériel de formation était disponible en français. Il suffisait qu'un ou deux participant soit anglophone pour que la formation s'effectue en anglais.
Je suis bilingue et fier de l'être, mais ne veux plus de ce mépris, ni pour moi ni pour les générations futures.
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2014La majorité des emplois crées au Canada et au Québec, en 2011 et 2012, furent attribués a des étrangers.
Au Québec, 90% des emplois crées sont allés a des migrants étrangers, les Québécois se sont partagés seulement 4,000 emplois sur 34,000 en 2011.
Ce doit être une des visées de Couillard que d'étendre l'anglais a la grandeur de la province, c'est surement pour accommoder les immigrants.
http://www.quebecoisdesouche.info/index.php?creation-de-richesse-vraiment
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2014Il faut se souvenir de l'histoire de l'Irlande des 600 dernières années...
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2014Je me souviens qu'à quelques reprises dans les années 1970 j'étais inscris à un cours technique devant se dérouler en français. Or il arrivait parfois que des anglophones se trompent et s'inscrivent à la version française du cours alors qu'il y avait une version anglaise disponible.
Dans tous les cas, la vingtaine d'élèves francophones se voyaient obligés de suivre le cours en anglais, pour accomoder les 2 ou 3 anglos qui s'étaient trompés de classe.
J'ai vu un changement d'Attitude après l'élection du PQ en 1976.
Il serait dommage que les prochaines générations aient à revivre ce déni de leur culture sous le prétexte d'une pseudo-ouverture d'esprit.
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2014Bonjour
Vous avez raison quand vous notez ceci :
En s’assimilant une fois pour toutes, ils n’auraient jamais plus à faire d’efforts pour continuer à exister ni à s’affirmer. Mais ces anciens Frenchies seraient-ils pour autant mieux considérés ? Seraient-ils vraiment assurés d’accéder à la luxuriance promise ?
C'est plutôt tout le contraire qui vas se passer....nous seront encore plus méprisés que jamais comme francophonnes et c'est ce que souhaite Couillard la carpette colonisé
Couillard vient d'en faire encore la preuve avec sa solution finale qui préconise l'anglais comme langue commune de travail sur les planchers d'usines
Couillard le colonisé avachi en rajoute une couche de plus dans la solution finale qu'il préconise pour régler définitivement ce qu'il considère comme un problème majeur au Québec ..notre langue et le droit que nous avons comme québécois francophonnes de la protéger et de l'utiliser partout au Québec y compris dans le monde du travail afin qu'elle puisse fleurir partout au Québec y compris a Montréal ou elle est carrément baffouer ,.malmener et souvent ignorer comme du poisson pourri dans le West Island et les commerces du centre ville
Couillard : Quand on vas a La Tuque et a Roberval c'est diffiicille de trouver sur un coin de rue quelqu'un qui ne parle pas anglais..........traduction libre pour servir en anglais les anglophonnes et les allophonnes qui votent pour le parti libéral
Couillard l'ultra colonisé avachi de tout son long se désole profondément de voir des québécécois qui parlent entre eux leur langue sur les coins de rue de Roberval , de La Tuque ,de Val d'or et sur les coins de rue de leur villes et villages au Québec
Pour Couillard assez c'est assez et il n'en peut plus et Couillard ne le prend pas
Couillard l'éradicateur de notre identité québécoise est très inquiet que si jamais un anglophonne ou un allophonne de son parti libéral venait a passer a La Tuque que les québécois qui parlent français entre eux sur les coins de rue ne puissent lui servir sa gazoline en anglais ou laver leur vaisselle en anglais dans un restaurant de La Tuque, de Roberval ou Val D'or
Pour Couillard de la vaisselle laver en anglais par des francophonnes est beaucoup plus propre que de la vaisselle laver en français donc il faut faire appel a des gens de l'extérieur pour les punir de leur effronterie de vouloir travailler dans leur langue
Pour Couillard de la gazoline servie en anglais a un anglophonne ou a un allophonne de passage a La Tuque seras sans doute pour Couillard de meilleure qualité
Pour Couillard du travail effectuer en anglais par des travailleurs francophonnes sur les planchers d'usines lui conviendrait mieux ....comme avant la loi 101 et comme dans les années 50
Devant un tel cauchemard linguistique ..Couillard présente sa politique linguistique pré loi 101 sur la protection de la langue française et Couillard menace de leur régler leur compte en faisant appel a des compétences de l'extérieur pour qu'ils abandonnent leur droits
S'ils continuent a se comporter ainsi et de parler leur langue sur les coins de rues...... la carpette Couillard vas s'en occuper et il vas falloir faire appel a des gens et des travailleurs de l'extérieur de leur ville et villages qui vont les remplacer en parlant anglais sur les planchers des usines et sur les coins de rues de leur villes et villages
Couillard la carpette avachi et rampante qui aspire a diriger le Québec et notre nation qu'il ne reconnait pas s'imagine qu'il vas retourner les québécois francophonnes aux années 50 sur leur droit de travailler dans leur langue
La nouvelle politique linguistique que suggèrre Couillard est anti francophonne et raciste a notre endroit
Une politique qui consiste a vouloir faire faire appel a des gens de l'extérieur pour les préférer aux ouvriers et aux travailleurs francophonnes s'ils refusent d'utiliser l'anglais comme langue commune de travail est a faire vomir , absolument dégoutante et répugnante et elle est l'image de Couillard qui présente sa solution finale pour régler ce qu'il considère comme le problème de la langue française au Québec
The Final Solution by doctor P.Couillard en vente dans toutes les bonnes librairies du Québec
Nous devons comme québécois nous organiser de toute les manières possibles pour lui résister de toute nos forces avec celle de la nation pour faire échec a sa solution finale ,ses politiques linguistiques racistes et anti francophonnes qui visent a éradiquer nos acquis sur le français langue de travail commune dans les usines et partout ou P Couillard tenteras de le faire et si nécéssaire lui passer sur le corps comme l'éradicateur Couillard ne cesse de le dire... pour empêcher sa solution finale
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2014C'est la première fois que Couillard disait ce qu'il pensait!