Le pari nucléaire

Le pari nucléaire, la solution Desmarais - Voir son éditorialiste préféré énumérer la liste des inconvénients et des risques, et conclure malgré tout qu'il faut aller de l'avant...




À la faveur de la lutte aux changements climatiques, l'industrie nucléaire mondiale renaît de ses cendres. De presque zéro au tournant du millénaire, le nombre de mises en chantier de nouvelles centrales est passé à une dizaine par année. Selon l'Agence internationale de l'énergie, d'ici 2050, le nucléaire pourrait fournir un quart de l'électricité produite dans le monde, comparativement à 14% aujourd'hui.
Optimiste quant à l'avenir du nucléaire, le grand patron de SNC-Lavalin, Pierre Duhaime, a décidé de présenter une offre d'achat pour la division commerciale d'Énergie atomique du Canada Limitée (EACL), mise en vente par le gouvernement Harper.
À première vue, cette décision étonne. Connue pour les réacteurs Candu qu'elle a vendus à une cinquantaine d'exemplaires au pays et dans le monde, EACL se trouve aujourd'hui en situation difficile. Les ventes de Candu sont au point mort et la société n'a pas encore complété la mise au point de la nouvelle génération. Ottawa doit chaque année fournir des dizaines, voire des centaines de millions pour permettre à la société d'État de poursuivre ses travaux de développement.
Deux projets de réfection de réacteurs existants, un au Nouveau-Brunswick, l'autre en Ontario, ont subi des retards et des dépassements de coûts importants. Au point que pour son prochain réacteur, le Nouveau-Brunswick s'est tourné vers la française Areva. De son côté, l'Ontario n'est plus certain de confier à EACL la construction de ses nouvelles centrales. Si le Canada n'achète pas ses propres réacteurs, quel pays le fera?
Pourquoi SNC-Lavalin voudrait-elle mettre la main sur une compagnie aussi mal en point? SNC reste fort discrète quant à ses intentions, mais on peut croire que ce qui l'intéresse avant tout, c'est l'expertise d'EACL dans le domaine très pointu de la technologie nucléaire. Déjà, la société d'ingénierie est impliquée dans des projets de réfection de centrales, un domaine porteur compte tenu du grand nombre d'installations arrivant à la fin de leur vie utile. L'acquisition d'une partie de la société d'État viendrait compléter l'éventail de ses compétences.
L'entreprise montréalaise se lancera-t-elle dans la commercialisation du Candu de nouvelle génération? On l'ignore. Ce serait, nous semble-t-il, une entreprise très risquée.
Quoi qu'il en soit, il faut souhaiter que le gouvernement canadien et SNC-Lavalin en viennent à une entente. Faute d'un tel accord, une bonne partie de la compétence canadienne dans le nucléaire, fruit de six décennies d'efforts, devra être cédée à une entreprise étrangère.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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