Alexandre Robillard - Le Parti québécois s'est indigné, mardi, que le premier ministre Jean Charest continue de recevoir son salaire d'appoint de 75 000 $ du Parti libéral en attendant l'adoption d'un projet de loi qui interdira cette pratique.
Le leader de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, a estimé que ce comportement est contraire à l'éthique.
En mai dernier, afin de dénouer une impasse sur un projet de loi qui doit créer un code d'éthique pour les parlementaires, M. Charest avait accepté de renoncer à son salaire d'appoint, mais seulement lorsque les nouvelles règles seront adoptées.
Dans la foulée, M. Bédard avait déposé un amendement au projet de loi 48, dont l'étude a repris mardi à l'Assemblée nationale, interdisant à tous les élus de percevoir un salaire versé par un parti politique.
Après la commission parlementaire, le péquiste s'est indigné que M. Charest attende l'adoption du projet de loi pour renoncer à sa rémunération.
«C'est M. Charest qui prend la responsabilité - moi je n'en reviens pas - de continuer à recevoir un salaire qui n'est pas éthique, a-t-il dit. Le projet de loi va l'interdire ultimement. Lui le sait. Ça va lui prendre un projet de loi pour faire en sorte qu'il se conforme à l'éthique.»
Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, a affirmé qu'il souhaitait pouvoir adopter le projet de loi 48 cet automne.
M. Fournier a répété que le premier ministre renoncera ensuite à son salaire d'appoint, qu'il reçoit depuis son arrivée à la tête du Parti libéral du Québec, en 1998.
Cette information était cependant restée secrète, jusqu'à ce qu'elle soit révélée dans un reportage, en mars 2008.
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