Le 30 avril 2011 paraissait sur cette tribune un poème choc titré « Malaise » sous la plume de Gilles Ouimet dans lequel l’auteur lançait un cri d’alarme aux Québécois concernant le « mal d’aise » qu’il ressentait face à nos attitudes de peur maladive devant la prise en mains de notre destin comme peuple. À titre d’exemple, j’ai retenu cette strophe qui se passe de commentaires :
« Mal à nos tergiversations
_ porteuses de génuflexions
_ mal à nos peurs séculaires
_ immortalisées dans notre reliquaire »
Un an plus tard, quelque 200 000 étudiants québécois, depuis près de trois mois, sont dans la rue, dénonçant haut et fort notre « somnolence » et invitant toute une population sclérosée par son « angélisme héréditaire » à se lever enfin debout et à dénoncer « le chant des sirènes qui nous susurrent de nous attabler pour notre dernière cène ».
Nul ne peut prédire l’issue de ce combat entre la jeunesse québécoise et le gouvernement Charest…Toutefois, peu importe ce qu’il adviendra, un fait est indéniable, aux lendemains de ce conflit, le Québec ne sera plus jamais le même!
À mon sens, nous assistons au début d’un temps nouveau, à une véritable révolution sociale et culturelle, non pas « tranquille », mais « citoyenne », animée du feu qui ne peut plus s’éteindre…un feu ardent qui va se propager, pour les années à venir, dans tous les recoins de la société québécoise.
On se souviendra du printemps 2012 au Québec comme étant le déclencheur d’une prise de conscience salutaire du peuple québécois, un catalyseur d’énergie phénoménal, engendré par une jeunesse conscientisée aux effets dévastateurs des politiques néo-libérales scandaleuses de ces « prophètes peddler de solutions surfaites qui nous amènent à gratter le fond du baril de nos grandes illusions ».
Alors, dans toute sa grandeur et sa force mobilisatrice, la dernière strophe d’espoir de Gilles Ouimet prendra tout son sens :
« Malgré tout se nourrir de l’espoir
_ que par un bon matin
_ s’estomperont cette nébulosité sans fin
_ et cette manie suicidaire de surseoir. »
Henri Marineau
Québec
Nul ne peut prédire l'issue de ce combat...Toutefois, un fait est indéniable...
Le Québec ne sera jamais plus le même !
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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