Maintenant que Montréal peut perdre ce seul siège social et les 534 emplois internationaux d’une agence de l’ONU qu’est l’Organisation pour l'aviation civile internationale (OACI) et qu'Ottawa et la Cour suprême du Canada refusent au Québec de révéler dans cette Bataille de Londres tout contenu de trois demandes à cette périmée Loi canadienne d’accès à l'information, classée selon Access Info, ONG crédible basée à Madrid, au 51e rang mondial derrière l’Angola, la Colombie et le Niger; les 125 élus de l’Assemblée nationale n'ont plus aucun temps à perdre.
D’abord, Madame Marois doit impérativement préciser son concept flou de gouvernance souverainiste et surtout, compromettre son homologue canadien, Stephen Harper, afin qu’il justifie sa reconnaissance passée de nation pour le Québec. Cependant, ce n'est certes pas en faisant front commun pour une enquête plus approfondie avec l'opportuniste chef de l'Opposition, Thomas Mulcair, que la « Dame de béton » obtiendra justice. L’ex juriste du lobby anglophone Alliance-Québec était clairement dirigeant dans le camp du Non, cet organisateur de l’unique « Love Party » qui a bafoué royalement les limites du financement et la Loi référendaire du Québec en 1995.
Pour dénouer l'impasse et en conformité du dernier slogan électoral de son parti, « À nous de choisir », Madame Marois n'a d'autres choix que de réclamer au plus tôt pour le Québec - par un nouveau vote de l'Assemblée nationale - le statut d'État observateur non membre de l'ONU. Elle pourrait cependant préférer que ce vote soit initié par ses « deux amis d’en face » et élus de Québec solidaire, un parti résolument indépendantiste...
Un tel statut serait hautement porteur dans ce Concert des 193 Nations. En fait, un statut tout à fait particulier comme réussissait à l’obtenir, en 2012, l’Autorité palestinienne ou comme le détient depuis 50 ans la Cité du [[Vatican]] (832 habitants) et comme le furent déjà, avant d'en devenir membres à part entière: la Suisse, l'Autriche, la Finlande et deux pays de l'actuel G8, soit l'Italie et le Japon.
L’ex ministre péquiste, François Legault, co fondateur d’Air Transat préoccupé d’économie dont ces milliers d’emplois générés déjà par l’imposante industrie aéronautique et aérospatiale montréalaise et québécoise et sa vingtaine de députés Caquistes (certains autrefois souverainistes) découvriraient alors toute l’importance politique d’un tel vote. Ceux-ci pourraient s’inscrire dans l’Histoire comme celles en 1993 des célébrations du 350e anniversaire du Conseil souverain, ce premier appareil politique offert à la Nouvelle-France.
57 PQ, 20 CAQ et 2 QS
font une majorité assez claire de 60 %? Oui, non?
De surcroît, ce tremplin diplomatique accorderait aux Québécois, un accès privilégié à une dizaine d’agences de l'ONU afin de s’exprimer, d’agir et de ratifier divers traités et conventions (ex.: lois du travail, droits des enfants, jeunes contrevenants, armes nucléaires, trafics de drogues, etc.). Cette stature internationale donnerait au Québec, l’occasion unique de participer activement, sans chaperon, aux travaux du PNUE, le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement, de l'UNESCO, à ceux d’ONU Femmes et surtout, à un accès direct aux névralgiques Cour internationale de justice (CIJ) et Cour pénale internationale (CPI) à La Haye; instances mondiales les plus habilitées à trancher les litiges et contentieux entre pays et nations.
Cette démarche distincte débloquerait enfin sur une véritable reconnaissance majeure pour le Québec, nettement ouvert sur le monde. Ce serait surtout un véritable pied-de-nez à ce replié et gênant gouvernement conservateur davantage guidé par un obscurantisme aigu et imbu de gouverner plutôt par des lois « mammouths ». Pire, ce chef Conservateur demeure affairé devant l’Éternel à distribuer de petits gâteaux Joe Louis en Afghanistan ou prendre le café et servir des trous de beignes dans des Tim Horton, au lieu de se présenter à l'Assemblée générale des Nations-Unies ou de s'assurer que le Canada ait une place, déjà ratée et une fois de plus évitée, au Conseil de sécurité de l'ONU.
La Mission d'Observation permanente du Saint-Siège à l'ONU: http://www.holyseemission.org/
Comment élargir le débat avec Ottawa
Le Québec peut demander le statut d'observateur à l'ONU
Une façon de préerver les 534 emplois de l'OACI à Montréal
Tribune libre
Gérard Briand46 articles
L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitai...
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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
4 mai 2013Lison,
En matière de droits des femmes,
que reprochez-vous à l'Iran qui a ses particularités culturelles ?
Archives de Vigile Répondre
3 mai 2013L'ONU, n'est plus une institution noble qui défend les valeurs humaines, elle a été infiltrée par des Tyrans du monde, qui se protègent les uns les autres.
Il y a plus de 17 millions d'esclaves dans le monde actuellement et cette institution ferme les yeux.
Ils ont nommé l'Iran pour 4 ans en 2010, pour les droits des femmes.
La Mauritanie esclavagiste a été élue a la vice présidence des droits de l'homme, l'automne dernier.
Allez lire cet article et plusieurs autres sous la rubrique ONU.
http://www.postedeveille.ca/2009/06/inhuman-rights---the-uns-human-rights-council-friend-to-islamists-and-tyrants-everywhere-par-ibn-warraq-et-michael-weiss.html
Archives de Vigile Répondre
3 mai 2013Excellente idée.Les autochtones n'ont pas niaisé pour s'adresser à l'ONU,pourquoi les québécois ne l'ont jamais fait?Allumer le projecteur de l'extérieur sur une situation scabreuse que le Canada veux garder sous scellé.Le reste du monde en sera informé.
La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2007 à la majorité de 143 voix contre 4. (États-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande)
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_des_peuples_autochtones
Le Canada est cohérent dans sa démarche car il fait parti des 4 qui ont votés contre.
Archives de Vigile Répondre
3 mai 2013Si l'OACI a choisi Montréal peu après la Seconde Guerre Mondiale, c'est dû à un ensemble de raisons contextuelles.
Avant la SGM, la France dominait l'aviation civile avec l'Aéropostale et le fameux sigle du courrier international "Par avion". L'aviation se passait en français.
Durant la SGM, le Canada fut proclamé "Centre d'entraînement du Commonwealth" pour les pilotes aériens. Étant l'arrière-cour de la Grande-Bretagne, l'industrie aéronautique britannique y déplaça sa production pour éviter les raids aériens allemands.
À la suite de la SGM, les villes européennes étaient en ruines. La France avait perdu sa domination au profit des anglo-saxons. Montréal était la métropole du Canada et son bilinguisme favorisait la transition de la langue de travail du français à l'anglais.
Maintenant, les atouts de Montréal ne sont plus aussi important. L'OACI est plutôt un facteur d'anglicisation du monde des affaires montréalais.
Je comprend le PQ de vouloir défendre l'OACI à Montréal. C'est d'abord une raison économique. Mais c'est surtout l'intérêt d'Ottawa de défendre ce siège. Ce qui est contraire à son attitude si on regarde sa gestion des aérogares de Montréal, le laisser-aller d'Air Canada, et le déplacement du gros trafic vers Toronto.
Si Ottawa lâche l'OACI, aucune autre province en profite.
Il affaiblit la communauté anglophone. Le Québec délaissé y gagnera pour ce qui est de la langue française. Et nous saurons que nous ne pouvons point compter sur Ottawa pour défendre les sièges sociaux.
C'est le côté positif d'une défaite que je voulais souligner.