Robin Philpot

Le référendum volé

Le port du masque auprès des enfants

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Tribune libre

Un des moments charnières du mouvement souverainiste québécois, sinon le plus crucial, est très certainement le référendum de 1995. Une kyrielle de commentaires et d’analyses ont été écrits et dits lors des mois qui ont suivi cette amère défaite du « oui ».


Pour nous remettre dans le contexte fébrile de la période pré-référendaire et la situation déchirante et amère qu’ont dû vivre les partisans du « oui » à la suite de la « victoire » du « non », j’ai cru bon de vous faire entendre une entrevue réalisée par l’avocat et auteur Louis Demers avec le journaliste et essayiste québécois d'origine ontarienne, Robin Philpot, en février 2018.


Je vous invite à porter une attention particulière aux chapitres portant sur les « citoyens instantanés » et sur les « électeurs hors Québec », des stratégies retorses qui, ajoutées au fameux « love-in », ont carrément fait la différence entre le « oui » et le « non ». 


Bon visionnement…  (Durée : 39:55)

https://louisdemers.com/portfolio/rencontre-avec-robin-philpot/


Le port du masque auprès des enfants


S’il y a un sujet qui fait jaser par les temps qui courent, c’est bien le port du masque qui, en passant, deviendra obligatoire d’ici quelques jours dans les transports en commun. Or cette directive s’applique déjà pour les éducatrices dans les Centres de la petite enfance (CPE).


À ce sujet, tous les professionnels connaissent les épisodes de crainte, plus ou moins fortes que connaissent la plupart des enfants entre 6 et 12 mois en présence d’inconnus, une situation qui nous permet de postuler qu’un masque qui réduit subitement le visage aux seuls yeux ne va pas faciliter la confiance.


Il importe donc de ne pas minimiser l'effet du port d'un masque qui transforme l'image du visage en le réduisant aux yeux. Or on sait que le sourire de l’adulte est déterminant pour l’accrochage du regard par le tout petit. D’autre part, le masque a aussi pour effet de figer en bonne partie le visage en plus de rendre inaudibles certains mots prononcés par l’éducatrice.


En bout de ligne, il m’apparaît incontestable que le port du masque fait problème, à savoir priver l’enfant des expressions faciales des adultes, ce qui fait clairement barrage à une communication qui s’avère essentielle pour les jeunes enfants accueillis hors de leur famille. Il ne devrait être utilisé que s’il existe réellement une nécessité sanitaire établie. Enfin, fort de ces considérations, je suis d’avis que le port du masque chez les éducatrices en CPE devrait être tout au moins facultatif.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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