Le ROC tient mordicus au Québec

Depuis la Conquête, les Anglais ont toujours adoré nous détester

Tribune libre

     Les médias et les politiciens du ROC (Rest of Canada) ont bien rigolé à la suite de la présentation par Paul St-Pierre Plamondon du budget de l’an 1 du Parti québécois [1]. Pour eux, il coule de source que la situation économique du Québec se dégradera une fois l’indépendance concrétisée. Ces milliards en péréquation qu’il ne touchera plus lui fera le plus grand tort.


     Nous savons pourquoi l’Espagne ne veut pas laisser partir la Catalogne : c’est la province la plus riche du pays. Mais si le Québec coûte plus cher au Canada qu’il ne lui rapporte, pourquoi diable tenir tant à lui ?


     C’est que, depuis la Conquête, les Anglais ont toujours adoré détester les Canayens, les Canadiens, les Canadiens français, puis les Québécois [2], qui ont été leur tête de Turc privilégiée [3]. Sur qui se rabattraient-ils une fois le Québec devenu indépendant ? Les musulmanes voilées ? Les sikhs enturbannés ? Mais non, c’est le pays du multiculturalisme, voyons.


     Il y a aussi que le ROC veut protéger la minorité anglo-québécoise, ne l’estimant vraisemblablement pas apte à se défendre toute seule dans un futur État autoritaire francophile et anglophobe.


     Mais la principale raison est que si le Québec, à l’instar des petits pays scandinaves, devenait un des pays les plus enviables du monde, le Canada ne le prendrait tout simplement pas.


     Voilà pourquoi, chers Québécois, le ROC dépense tant d’argent et d’énergie pour empêcher le Québec de se séparer. Et, pour ce faire, il peut compter sur plusieurs alliés québécois, dont certains inattendus, comme le premier ministre du Québec en personne, François Legault, qui a viré son capot de bord et qui fait maintenant aussi bien que les fédéralistes patentés les plus ardents.


Sylvio Le Blanc




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